Anne-Marie Stretter fait son entrée officielle dans l'1/2uvre de Duras en franchissant le seuil du casino de T. Beach, où se donne le bal : l'heure du Ravissement de Lol V. Stein a sonné. Elle disparaît secrètement, entre les vagues du Gange, à la fin du Vice-consul mais un autre récit, L'Amour, et trois films (La Femme du Gange, India Song, Son nom de Venise dans Calcutta désert) bâtissent sa légende et convoquent ses fantômes. En réalité l'ombre d'Anne-Marie Stretter se profilait dès les premiers récits de la romancière et on l'aperçoit encore, reconnaissable à sa robe rouge, dans le dernier d'entre eux, L'Amant de la Chine du Nord.
En Anne-Marie Stretter, qui forme le chiffre de l'écriture de Duras, se concentre l'enjeu d'une 1/2uvre déterminée par la nécessité de réinventer la littérature après Auschwitz, en explorant ses confins jusqu'au cinéma, cet art d'appeler les fantômes.
A qui revient l'étude rationnelle de la littérature ?
C'est la question brutale que pose cet ouvrage. Aux littéraires, répond l'Université. A la sociologie, rétorquent deux grands sociologues, Pierre Bourdieu et Bernard Lahire. Historienne non moins réputée, Mona Ozouf n'avance aucune revendication territoriale. Mais en voulant montrer que le roman est au XIXe siècle le meilleur témoin du conflit central entre Ancien Régime et principes modernes, elle pourrait laisser croire à une hégémonie historiographique.
L'enjeu est donc ici de savoir ce que valent ces trois contributions majeures à une approche raisonnée de la littérature romanesque des deux derniers siècles. Plus largement et du point de vue de deux littéraires, l'ouvrage aide à ouvrir un franc débat autour de cette interrogation : qu'est-ce, au juste, que la critique littéraire méthodique ?
Vous tenez entre les mains un manuel de hindi unique et novateur, offrant un apprentissage complet de cette langue, la troisième la plus parlée au monde. Grâce aux textes originaux d'une autrice de langue hindi (Geetanjali Shree, lauréate 2022 de l'International Booker Prize ) et aux exercices d'un enseignant hindiphone expérimenté, ce nouveau manuel vous fait apprendre le hindi tel qu'il se parle actuellement en Inde, dans toute sa richesse lexicale et culturelle. En suivant le voyage de Zoé et Luca en Inde, les 20 leçons de ce volume (plus 2 leçons de révision) introduisent chacune un nouveau sujet s'inspirant de leur quotidien (transport, marché, santé, famille, géographie, etc.). Pour appliquer la grammaire abordée, de nombreux exercices sont proposés ainsi qu'une importante liste de mots liés au thème de la leçon, avec leurs synonymes, des expressions courantes, etc., ce qui est sans équivalent dans les manuels existants. Un corrigé des exercices, des notes culturelles, ainsi que de nombreuses annexes complètent l'ouvrage.
Ce livre propose une approche originale de l'oeuvre de Camus, celle de son rapport complexe et nourricier à la poésie.
A partir des Carnets, c'est tout d'abord sa bibliothèque poétique qui s'ouvre au lecteur tandis que les voix de Philippe Jaccottet, Claude Vigée et Abd Al Malik livrent des points de vue différents sur la dimension poétique de son oeuvre.
L'ouvrage questionne ensuite l'émergence de la poésie dans la pluralité de ses écrits afin d'en montrer les seuils et les modes d'apparition. Malgré une méfiance plusieurs fois affirmée, Camus entretient en effet une relation profonde et secrète à la poésie - qu'il ne limite pas au seul genre lyrique.
Chercheurs, poètes contemporains et compositeur entrent en dialogue afin de mieux saisir la vibration poétique singulière qui se dégage de la prose de Camus. Des textes inédits font entendre les voix de Julie Delaloye, Antoine Emaz, Charles Juliet, Nimrod et Serge Ritman.
D'Aristote à Freud et Bataille en passant par Baudelaire, les théories du rire se sont succédées, alors que les oeuvres les débordent et se jouent des classifications. Cet ouvrage privilégie une époque charnière qui est celle d'un rire «moderne», durant laquelle l'humour prend le pas sur le comique.
Alors que Bergson perpétue avec succès une conception «classique», ses contemporains et leurs héritiers de - de Villiers de l'Isle-Adam ou Alphonse Allais, à Yves Klein et Boby Lapointe - privilégient l'insolite, l'ineptie, l'absurde, le sublime, en provoquant un malaise parfois mêlé d'effroi.
« Les géants de la littérature du dix-neuvième siècle sont venus à Marseille poussés par un rêve. La fortune, l'amour, le voyage, les mythes orientaux, la civilisation méditerranéenne, tout prétexte était bon pour mettre le cap sur le Midi et découvrir des horizons nouveaux. Et la littérature, toujours, sort gagnante de l'expédition ; les écrivains ont pour la plupart les poches vides, mais repartent de l'escale phocéenne la tête pleine. » Stendhal, qui n'est encore que le jeune Henri Beyle, fut le pionnier. Après lui, tous y viendront : l'immense Balzac, mais encore Dumas, Nerval, Hugo, Sand, Flaubert, Zola, Maupassant... Chacun avec son fantasme, chacun avec son idée en tête, chacun avec ses bonnes surprises et ses mauvaises fortunes. Marseille s'ouvre à toutes les voix et influence toutes les oeuvres.
Une promenade littéraire éblouissante dans le sillage des plus grands écrivains, au coeur de la ville des espoirs les plus fous.
Ce Manuel d'entraînement à la version espagnole classique s'inscrit dans le prolongement des manuels de thème espagnol et de version espagnole moderne publiés aux Presses Universitaires de Rennes en 2021. Il est le fruit d'une expérience de près de trente ans dans la pratique et l'enseignement de la traduction à l'université Rennes 2 et d'une longue participation aux jurys des concours de recrutement des professeurs de l'enseignement secondaire. Il propose une méthode de traduction en s'appuyant sur quatorze textes publiés entre 1492 et 1743, sélectionnés pour leur intérêt linguistique, culturel et esthétique. Basé sur l'examen attentif de plusieurs centaines de copies d'étudiants de la Licence et de l'Agrégation d'espagnol, ce manuel se veut en prise directe avec les difficultés effectivement rencontrées par les étudiants au moment de traduire et il explique comment il est possible de les résoudre en proposant une réflexion sur le vocabulaire, la grammaire, la syntaxe et la rhétorique. Afin d'éviter tout dogmatisme, les traductions proposées sont souvent accompagnées de variantes qui permettent de comprendre que parfois plusieurs traductions sont possibles, et que la subjectivité du traducteur peut être décisive au moment de choisir, dans le respect de la règle, de l'usage et de l'intention de l'auteur. En fin de volume, un glossaire des « faits de langue » permet de circuler dans le manuel en suivant une question grammaticale particulière et de comprendre pourquoi sa traduction peut varier en fonction de son emploi.
Ce second tome du Chinois comme en Chine vise le niveau B1, celui de l'indépendance aussi bien à l'oral qu'à l'écrit, ainsi que la préparation les tests HSK 3 et 4. Le DVD permet d'effectuer tous les exercices de compréhension orale en totale autonomie, il contient la traduction des textes et le corrigé des exercices. Expérimentée en cours de chinois optionnel (ou Lansad) de niveau avancé à l'université, cette méthode peut aussi convenir aux lycéens étudiant le chinois LV2 ou LV1, ainsi qu'à toute personne connaissant au moins 350 caractères et 600 mots du vocabulaire courant, souhaitant se perfectionner.
Avec le concours de l'équipe d'accueil LIDILE de l'université Rennes 2.
Voici le premier livre en français consacré à l'ensemble de l'oeuvre d'Elsa Morante. S'appuyant sur les travaux et les témoignages les plus contemporains il fait apparaître toute la richesse et la diversité du travail d'une autrice dont Alberto Moravia disait qu'elle était la plus importante de la seconde moitié du XXe siècle. Expérimentations poétiques, traditions romanesques, féminisme, engagement politique, réception et filiations : tels sont les thèmes qui permettent de comprendre et d'apprécier les nouvelles, les romans, les essais, les poèmes de la célèbre écrivaine italienne.
Le livre imprimé est le lieu privilégié pour comprendre comment s'est construit un nouveau regard sur l'Antiquité à la suite des guerres de Religion, de la mise en place de la censure des images ainsi que de la centralisation du pouvoir politique. Or, le nom de celles et ceux qui en ont déterminé la forme propre - imprimeurs, libraires, graveurs, correcteurs - ne figurent pas toujours en page de titre. Ils ont pourtant traduit, modifié et parfois déplacé des textes et des images pour répondre aux attentes d'un public friand de nouveautés.
La présente enquête part d'un livre recomposé à partir d'un texte de Natale Conti et des illustrations de Vincenzo Cartari. Bricolé à la hâte dans une officine lyonnaise au début du e siècle, il a connu une fortune extraordinaire. Ses sources et sa postérité sont analysées à travers des figures monstrueuses entre la fable, la caricature religieuse, les sciences naturelles et la littérature de voyage, de l'Hécate à trois têtes aux démons dotés de seins pendants jusqu'aux sorcières du Brésil.
Rebelle à toute assignation identitaire dès sa fracassante entrée en littérature en 1991, Nina Bouraoui n'a eu de cesse de revendiquer sa place, pleine et entière, dans la littérature française. Récusant les marqueurs particularistes ethnoraciaux ou genrés, elle donne du fil à retordre aux discours médiatiques et parfois universitaires qui classent hâtivement sa production littéraire dans le pôle francophone minoré. Sa posture littéraire s'oppose ainsi à la définition étriquée de la littérature française tacitement réservée à une catégorie singulière d'écrivains, un groupe supposément homogène par essence et dépositaire exclusif de l'universalisme : la blanchité. Malgré une forte notoriété et des oeuvres conséquentes, le champ littéraire français peine à se départir de ses hésitations sur la manière de classer l'auteure de Mes mauvaises pensées (prix Renaudot de 2005) et, partant, de gommer une fois pour toutes les désignations multiples et parfois contradictoires de sa position dans le champ littéraire français. Nina Bouraoui est-elle une autrice francophone ou française ? Subversive et parfois opportuniste, elle jongle avec les lignes, brave les frontières catégorielles et bouscule l'immobilisme des cadres normatifs. Sa littérature reste un témoin des ambigüités de notre temps et des proclamations universalistes qui restent à satisfaire.
Quand on lit du Balzac, que lit-on aujourd'hui ? Que lisait-on hier ? Comment ? Ce regard rétrospectif sur vingt années de lectures balzaciennes dessine les contours d'un Balzac composite, du panthéon scolaire qu'il représenta longtemps au statut de « moderne » qu'il prit au tournant des années 1960, enfin d'un contemporain de son siècle autant que du nôtre, un Balzac ininterrompu.
L'inscription de la lecture dans le texte des romans (personnages lecteurs, métadiscours, programmation implicite), la question du public visé, des supports de l'écriture (format, collection, mise en pages), des variations de la réception, telles sont les recherches au c1/2ur de ces études des composantes d'une pensée en acte de la lecture. Car Balzac ne se contente pas de donner et d'apprendre à voir à travers son regard, il propose un déchiffrement du monde qui intègre ses propres livres, jusqu'à penser leurs conditions de production et de réception, les faisant percevoir comme d'inépuisables vecteurs de liaison et d'interprétation.
Ce volume étudie, dans les textes littéraires du Moyen Age au XXIe siècle, le brouillage des normes et des stéréotypes de genre : le concept de genre, qui a profondément transformé l'approche des sciences sociales et humaines, restait encore peu exploité dans les études littéraires. Subversions, brouillages, défaussements explicites ou clandestins, appropriation des attributs assignés à l'Autre, redistribution des catégories, physiques, mentales, sociales...
Quels sont les moyens spécifiquement littéraires mis en oeuvre pour mettre en question un système binaire figé ? Comment ces stratégies littéraires et leurs enjeux varient-ils à la fois en diachronie et selon les genres littéraires ? Qu'ils soient de l'ordre du jeu ou qu'ils relèvent d'une résistance politique et de perturbations esthétiques, les phénomènes d'hybridation et de réversibilité des codes viennent défier les performances traditionnelles du genre.
Si le travestissement reste pendant des siècles l'outil principal du brouillage, la modernité sonde les voies d'un au-delà multiple du genre, allant d'une érotique subversive à des interpénétrations existentielles et identitaires de fond, particulièrement sensibles dans les littératures contemporaines d'expression française de par le monde.
Du vivant de la revue Arguments (1956-1962), Adorno a prononcé, en 1958 et 1961, deux cycles de conférences en France. En amont de ces invitations, des échanges se sont noués avec les principaux acteurs de cette revue, certes marginale et éphémère, mais réunissant des figures éminentes du champ intellectuel français : Edgar Morin, Kostas Axelos, Georges Friedmann et Lucien Goldmann, notamment. Ils ont développé ensemble un discours à la croisée de la sociologie de la culture, de la philosophie politique et du fragment moral.
Cet ouvrage aborde les discours et les images qui représentent la traite esclavagiste, du XVIe au XXIe siècle, et sur les trois continents concernés : l'Afrique, l'Europe, l'Amérique ; il analyse notamment la façon dont écrivains et artistes se sont emparés des mémoires, des imaginaires et des traumatismes de l'esclavage pour réécrire l'Histoire.
En dépit d'une longue tradition de condamnation moraliste voyant dans le bibliophile le représentant d'un rapport dévoyé à l'écrit, le XIXe siècle consacre la fortune littéraire de la bibliophilie. Un certain nombre d'écrivains eux-mêmes bibliophiles, tels Charles Nodier, Gérard de Nerval ou les frères Goncourt exploitent alors le potentiel narratif de la traque aux livres, avec son cortège de maniaques et de figures obsessionnelles, tout en exaltant les jouissances sensorielles qui en découlent.
Le chef-d'oeuvre poétique de Garcia Lorca, Poeta en Nueva York, paru à titre posthume en 1940, n'a pu faire l'objet qu'en 2013 d'une édition critique établie d'après le manuscrit original. En France, deux thèses lui ont été consacrées : celle, pionnière, d'Eutimio Martin et celle de Zoraida Carandell, publiée dans cette version abrégée, remaniée et mise à jour.
Le cycle new-yorkais de Lorca, étudiant à l'université Columbia en 1929-1930, au moment du krach boursier et durant la Prohibition, est sous le signe d'une contestation esthétique, morale, raciale et sexuelle. L'intérêt croissant de ce livre aux yeux de la critique anglo-saxonne et espagnole n'a d'égal que sa descendance lyrique. Jerome Rothenberg réclame, dans The Lorca Variations, le droit d'écrire à travers Lorca et Leonard Cohen immortalise sa valse viennoise de mort et de cognac. Dans ces poèmes réputés hermétiques, chaque métaphore revisite un mythe, chaque énigme suspend le lecteur et l'entraîne dans l'ascèse de l'interprétation. Véritable récitatif du recueil, le sujet lyrique est une conscience scindée qui se heurte au visage du poète personnage, méconnaissable, assassiné par le ciel. L'expérience dérélictoire de l'aliénation urbaine a son revers heureux dans l'extase des poèmes où le sujet s'envole dans un nuage d'amour et de sable, avant le chant final des Noirs à Cuba.
Le présent ouvrage s'intéresse à la présence de figures féminines issues de l'Ancien Testament dans la littérature. Les contributions portent sur divers genres littéraires, diverses époques (de l'Antiquité à la période contemporaine) et diverses aires culturelles et linguistiques. Il s'agit d'analyser la réception et la réécriture de multiples figures bibliques féminines, certaines connues, d'autres obscures ou anonymes, et la manière dont les textes littéraires se saisissent des potentialités poétiques que recèlent ces figures. D'Eve à Thamar en passant par Sara et Ruth, des filles de Loth à la reine de Saba, sans oublier les anonymes, dont la célèbre fiancée du Cantique des cantiques, qu'elles soient héroïnes comme Esther ou Judith, ou menaçantes comme la pythonisse d'Endor ou Dalila, ces femmes bibliques peuplent l'imaginaire collectif et la littérature, lui apportant soit sa matière même, soit une coloration particulière, soit encore une certaine orientation idéologique. C'est bien sous l'angle de la recréation que cet ouvrage tente de saisir la présence des figures bibliques féminines, tout en théorisant la notion d'écart entre le modèle biblique et son incarnation littéraire.
Cette édition entièrement refondue d'une biographie de Racine (parue en 1992) bénéficie de réflexions de l'auteur plus approfondies. Elle tire parti de récentes découvertes, hypothèses et interprétations, grâce aux travaux effectués lors du tricentenaire de sa mort en 1999 et à la biographie de Georges Forestier, parue en 2006.
Tous les aspects de la vie du dramaturge, et particulièrement son oeuvre théâtrale, sont explorés. L'interprétation d'Andromaque, de Britannicus, de Bérénice, de Phèdre et d'Athalie est renouvelée. Les préfaces et dédicaces de Racine y sont comparées avec celles de ses contemporains de manière inédite et révélatrice. Son comportement est étudié dans divers domaines et époques de sa vie. Cette tentative de reconstitution de sa personnalité, de sa logique et de son caractère, n'avait jamais été faite jusqu'à présent. Elle est évidemment hypothétique, mais destinée à nourrir un débat et soutenue par ce qu'elle permet d'expliquer.
Entre 1974 et 2015, l'auteur grec d'expression française Vassilis Alexakis (lauréat du prix Médicis et du grand prix du roman de l'Académie française) aura publié quatorze romans, deux recueils de nouvelles et un récit autobiographique. Alors qu'il était aussi dessinateur et réalisateur, Alexakis avait fait du bilinguisme littéraire - puisqu'il s'auto-traduisait et publiait chacun de ses romans en français et en grec - une caractéristique essentielle de sa pratique littéraire. La critique s'est ainsi souvent concentrée sur des pistes d'analyses récurrentes portant sur l'auto-traduction ou sur la métafiction. A la suite de la mort de l'auteur en 2021, l'ouvrage propose un renouveau du regard par une traversée de l'oeuvre complète d'Alexakis et par sa mise en dialogue avec la littérature contemporaine d'expression française.
C?omment Claude Simon se représente-t-il lui-même dans ses oeuvres et ses déclarations ? Comment se présente-t-il lors de ses apparitions publiques, sur les photographies prises de lui ou à travers les documents personnels qu'il confie à la presse ou à la critique ? Plurielles et changeantes, ces figures, postures et mises en scène de soi interfèrent avec sa production littéraire aussi bien qu'avec la réception de celle-ci.
Cet ouvrage à la fois accessible et très complet s'adresse à tous les lecteurs souhaitant conforter et développer leurs compétences en linguistique anglaise. Rédigé sous la forme d'un cours méthodique accompagné d'exercices d'application, il est conçu pour les étudiants anglicistes de licence, de master et de concours (CAPES et agrégation) ainsi que leurs enseignants. L'approche proposée est celle de la Théorie des opérations énonciatives, présentée de manière à la fois pédagogique et rigoureuse.
Avec une préface de Jean Chuquet.
La question du sacré a de nombreuses ramifications dans l'uvre de fiction et dans les essais philosophiques d'Albert Camus. ce volume examine l'articulation des représentations positives et négatives du sacré, au fil d'une uvre qui fait ressortir avec acuité ses ambivalences : la dénonciation d'une force d'écrasement prompte à glisser de la sphère religieuse à la sphère politique y coexiste avec le lyrisme de la dilatation de l'être dans les extases cosmiques, ou encore avec l'approche aimante et douloureuse du mystère de l'autre.
La réflexion de Camus fait jaillir du sacré lui-même le sens de la limite qui contrecarre ses propres égarements, en opposant aux fureurs totalitaires et terroristes la terreur révérencielle du sang versé et en entreprenant de refonder sur l'esprit de mesure un humanisme lucide.
Ce petit livre rassemble pour la première fois sous une forme très accessible les réponses à douze questions nécessaires pour bien comprendre Racine. Certaines font l'unanimité des spécialistes, d'autres sont des propositions personnelles de l'auteur, précisément argumentées : Quelle est la place des passions dans la vie de Jean Racine ? Son oeuvre est-elle l'expression d'une vision tragique ? Y a-t-il une unité et une évolution de cette oeuvre ?