L'oeuvre de Violette Leduc (1907-1972) a paru amputée. À la censure éditoriale qui affecta le roman Ravages (1955) s'ajoutèrent l'autocensure qui s'ensuivit ainsi que les interventions de Simone de Beauvoir dans le projet et l'édition de la trilogie autobiographique : La Bâtarde (1964), La Folie en tête (1970), La Chasse à l'amour (1973). L'étude des manuscrits de Violette Leduc éclaire la genèse de cette oeuvre expurgée, des premiers écrits à l'édition posthume du dernier livre. Composé de documents d'archive, de reproductions de manuscrits et de textes inédits accompagnés d'analyses génétiques et littéraires produites par des spécialistes, ce volume entreprend de « reconstruire Violette Leduc » en proposant de la vie et de l'oeuvre de l'écrivaine maudite une approche renouvelée.
Cet ouvrage est destiné à accompagner votre arrivée dans ce nouvel univers de formation qu'est l'université. Vous en avez entendu parler de façon plus ou moins concrète, plus ou moins exacte. Vous vous en êtes constitué une idée plus ou moins précise qui conditionne l'état d'esprit dans lequel vous l'abordez. Les règles de fonctionnement de ce milieu ne sont écrites nulle part. Elles circulent par le bouche à oreille ou restent implicites. Or les méconnaître expose à de nombreuses déconvenues le nouvel étudiant que vous êtes. Il s'agit donc ici de vous proposer quelques clés qui vous permettront, nous l'espérons, d'en ouvrir plus vite les portes, d'y travailler dans de meilleures conditions et de vous y épanouir.
L'écrit, souvent donné comme parangon de stabilité et d'immutabilité, est, dans l'Espagne et l'Europe moderne des xvie et xviie siècles, un monde mouvant. Le livre lui-même est une forme instable, soumise à d'innombrables corrections - retranchements ou ajouts - aux différentes étapes de sa conception, de sa production et de sa diffusion. Texte et mouvement sont étroitement associés: manuscrits, imprimés, déclamés, chantés ou lus, les textes voyagent et se métamorphosent.Il ne s'agit donc pas de s'interroger sur l'intention des écrits, mais d'étudier le jeu mobile qui leur est propre, ce jeu aux colorations tantôt religieuses, politiques, culturelles, artistiques ou parfois même commerciales.Cet ouvrage permet de saisir la richesse des échanges culturels au Siècle d'or, tout en mettant en avant l'ambivalence du rôle de l'Espagne, qui tantôt freina, tantôt favorisa la circulation des textes.Hélène Tropé est maître de conférences habilitée à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, membre du « Centre de Recherche sur l'Espagne des xvie et xviie siècles ». Ses recherches portent sur la civilisation et la littérature de l'Espagne classique.Nathalie Peyrebonne, université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, est membre du Centre de recherche « Les Cultures de l'Europe Méditerranéenne Occidentale » (LECEMO) et travaille sur l'Espagne des xvie et xviie siècles: littérature, transferts culturels, sociabilités, notamment alimentaires.Paloma Bravo, professeure à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, dirige le « Centre de Recherche sur l'Espagne des xvie et xviie siècles », composante du LECEMO. Ses travaux portent sur la production et circulation de textes politiques, sur la culture des révoltes et sur la notion d'intimité à l'époque moderne.Pauline Renoux-Caron est maître de conférences à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, membre du Centre de recherche « Les Cultures de l'Europe Méditerranéenne Occidentale » (LECEMO). Ses recherches portent sur l'histoire religieuse de l'Espagne des xvie et xviie siècles.
Souvent, la « dissert » représente pour vous un cauchemar. Du reste, l'exercice a mauvaise réputation, même parmi nous, enseignants : il serait artificiel, formel, sclérosant. Du coup, il arrive que vous franchissiez les années scolaires puis universitaires en évitant son écueil. Dès qu'on vous propose, au choix, un sujet de dissertation et un sujet de commentaire composé, vous choisissez de préférence ce dernier. J'ai écrit ce petit manuel comme un cours, pour vous guider pas à pas. Vous allez voir, la dissertation est une étonnante gymnastique de l'esprit : encore faut-il en comprendre la logique. Lisez ce petit livre en l'écoutant... Et travaillez à votre rythme : c'est un cours méthodique, très progressif. Prenez un stylo, une feuille de papier. Tout va peu à peu s'éclairer.
Cette nouvelle livraison de la revue des études théâtrales Registres présente deux importants dossiers. Le premier questionne le théâtre et les arts de la scène au prisme original d'un aspect encore peu abordé, à savoir la question de la nudité, appréhendée dans tous ses états. Le second permet, grâce aux contributions d'éminents spécialistes de cet auteur, de se saisir à nouveaux frais du théâtre d'Edward Bond en analysant, à travers l'écriture de ses différentes pièces, les versants tragiques et/ou comiques de son oeuvre. Un entretien inédit avec Colette Scherer, première directrice de la Théâtrothèque Gaston Baty et épouse du fondateur de l'Institut d'Études théâtrales de la Sorbonne Nouvelle: Jacques Scherer, vient également enrichir ce volume en évoquant de première main la mémoire des premiers temps des études théâtrales en France.
Victor Hugo: voyage littéraire de la France à la Chine après de multiples détours.
Pour la première fois, le présent travail étudie de façon complète et systématique la fortune chinoise de Victor Hugo dans un réseau géopolitique complexe, en établissant une bibliographie intégrale des traductions chinoises des oeuvres hugoliennes qui servira les futures recherches non seulement en chinois et en français, mais aussi en anglais, en japonais et en russe. Ce n'est que dans sa globalité que cet ouvrage peut montrer l'ampleur de la transformation de l'oeuvre de Hugo depuis la France en Chine