Neuf promenades végétales pour herboriser en cueillant des mots au fil des textes d'Albert Camus. Une proposition inédite pour éveiller nos sens. Voir, sentir, déguster, écouter, caresser en déambulant dans des mondes aussi différents que les poèmes en prose de Noces, les articles économiques d'Alger-Républicain, la vie quotidienne du Premier Homme. Un cheminement entre les abricots en flammes, les oliviers hirsutes, le parfum des chèvrefeuilles invisibles, les grosses fleurs sirupeuses, les pins retroussés, le froissement des herbes, la griffe des bougainvillées, les chapelets de piments, les haies de hauts cyprès, la rose sauvage.
Une invitation à observer avec émerveillement et à goûter avec appétit l'offrande de la nature.
Les artistes romantiques nous ont laissé croire que leur art était en conflit permanent avec la tradition. Par la suite, les grands peintres réalistes ont transmis l'image de l'artiste d'avant-garde comme celle d'un héros romantique, et les générations successives n'ont cessé de s'interroger sur le sens de la modernité. Charles Rosen et Hénri Zerner nous proposent ici,une redéfinition de l'art d'avant-garde comme de l'art officiel, et montrent que les relations entre les deux, toujours dynamiques et troublantes, sont si profondément ancrées dans la pensée et dans l'art du XIX siècle qu'il est impossible de les exorciser, voire simplement de les passer sous silence. Dans les articles sur Caspar David Friedrich, Thomas Couture, Thomas Bewick et maints autres artistes, les auteurs indiquent comment il conviendrait de réexaminer et de repenser la mythologie conventionnelle de l'art du XIX~ siècle.
Un second thème conducteur des huit articles qui composent Romantisme et Réalisme est que la distinction fréquemment établie entre le grand art et les autres - art mineur, art populaire, art commercial ou arts appliqués - masque certains des événements les plus intéressants et les plus importants de la création plastique, et au XIX siècle plus particulièrement, rend tout simplement inintelligible l'évolution du "grand art".On trouvera dans cette analyse du romantisme et du réalisme la caricature, la photographie, l'illustration et le dessin de presse - et tous montrent avec suffisamment d'éloquence combien l"art romantique à son plus haut niveau a exigé l'abolition des distinctions traditionnelles entre les genres majeurs et mineurs, entre la tragédie et la comédie, entre le sublime et l'ordinaire, entre Fart, la nature et l'homme.
Une longue file de 70 écrivains, qu'ils soient académiciens ou jeunes romancières, à la suite de Leïla Slimani et de Jean d'Ormesson, se déroule dans les pages de cet ouvrage.
Réunis pour un cadavre exquis historique par Étienne de Montety, à l'occasion des 70 ans du Figaro littéraire qu'il dirige, ils se prêtent au jeu littéraire hérité des surréalistes et se laissent photographier pour l'occasion par Stéphane Lavoué.
En contrepoint des photographies, le manuscrit inédit et une vidéo de chaque auteur lisant son texte (accessibles via l'application gratuite Albin Michel Beaux Livres + en flashant les pages du livre*) révèlent une part intime de leur personnalité.
Cette file d'écrivains, mis à nu, devient alors symbole : c'est l'éternelle célébration de l'écriture, et de la littérature, pour « adoucir le cours du temps », selon le voeu de Borges.* l'application gratuite Albin Michel Beaux Livres + est disponible sur smartphone ou tablette, Android et Apple.
Ce volume propose une enquête qui permet pour la première fois une vision rigoureuse des premiers écrits de Rimbaud, partant del'analyse d'un carnet datant de 1864-1865 (il était alors en sixième) pour aborder, avec de nouvelles traductions, les compositions latines, puis deux textes de 1870, Charles d'Orléans à Louis XI et Un coeur sous une soutane, et enfin les lett res de 1870. Ces écrits ont été commentés sous l'éclairage de l'enseignement sous le Second Empire avec une prise en compte nouvelle de leurs dimensions intertextuelles comme de leurs logiques internes, dans le respect du détail philologique des textes imprimés et manuscrits originaux.
Ce volume rassemble une vingtaine de contes parodiques publiés entre 1738 et 1755, pour la plupart sous le couvert de l'anonymat et dans la clandestinité. Fougeret de Monbron, l'abbé de Voisenon, Chevrier, La Morlière, Bibiena, Cahusac, Boissy, Bret ou Baret ne sont pas toujours connus pour être des auteurs de fictions, certains ayant pratiqué le théâtre, la poésie, voire le pamphl et. Leur statut d'écrivain varie de la reconnaissance académique à la vie d'aventurier, et une seule femme, Mme Fagnan, semble avoir sacrifié à cette mode du conte parodique et licencieux. Comme le persiflage, la parodie fait partie de l'esprit du siècle qui, en se réclamant des modèles d'Hamilton et de Crébillon, prend ses distances avec le merveilleux. L'écriture du conte devient un jeu qui permet de broder sur des canevas antérieurs tout en provoquant le lecteur à la fois faussement naïf et complice. Lemerveilleux s'exténue, le genre se dérègle dans ses formes et dans sa morale. La liberté est aussi celle des moeurs. La sexualité, montrée tantôt de manière gazée tantôt de manière obscène, va de pair avec l'exercice du pouvoir politique sur lequel on s'int erroge. Le conte, en s'ouvrant au tableau de la jouissance, tend au lecteur un miroir qui reflète toutes les modes. Ces bagatelles, qui s'ouvrent à l'esprit des Lumières, nous apprennent donc beaucoup sur leur temps dans un style plaisant qui contribue grandement au charme de la lecture.
Quatre romans méconnus font découvrir Byzance sous un angle beaucoup plus familier. Ils renvoient pourtant une image inversée de la société byzantine, où l'amour-passion qui unit les héros et les entraîne dans un voyage initiatique ne constitue pas le pilier du couple familial. Le christianisme, fondement de cette société, s'en trouve presque totalement évacué au profit du polythéi sme grec antique, tout comme le cadre spatio-temporel de la réalité. Plongée dans l'imaginaire donc même si quelques traces du "vécu" contemporain affleurent, ces romans s'inspirent pour leur thématique de romans grecs de l'époque impériale, mais leurs modèles sont aussi byzantins (hagiographie et épopée) et leurs sources, inévitablement, surtout antiques. Sans héritiers, ils laiss ent place au XIVe siècle à des romans courtois fortement occidentalisés qui n'ont plus de byzantin que le nom.
Le volume des Mélanges, dédié à Gilbert Dagron, membre de l'Institut, pour son 70e anniversaire, comporte quarante-sept contributions, depuis l'Antiquité tardive jusqu'aux derniers siècles de l'Empire byzantin. Il présente des textes inédits et des révisions de documents publiés, aussi bien que des études d'histoire politique, littéraire et religieuse de Byzance.
Le volume des Mélanges, dédié à Jean-Pierre Sodini, correspondant de l'Institut, pour son 65e anniversaire, comporte quarante-sept contributions consacrées pour la plupart aux régions et aux sites explorés par le dédicataire. Il présente des études de différents types de matériel archéologique - sculpture, céramique et métal - ainsi que quelques descriptions littéraires de monuments.
Quelques années après la Saint-Barthélemy, Simon Goulart (1543-1628), pasteur réfugié à Genève, publie les Mémoires de l'Estat de France sous Charles IX, à la fois réquisitoire juridique, récit historique, réflexion politique et mémorial religieux.L'étude des structures méthodologiques, rhétoriques et idéologiques qui donnent sa cohérence à cette compilation de textes d'int entions et de genres divers montre une manière d'écrire et de lire l'histoire, entre modèles érudits et nécessités polémiques. Les enjeux en sont la réception et la construction d'un événement " inouï ", mais aussi les représentations du passé et du présent, ou l'articulation entre visions politique et religieuse.
Auteur majeur de la littérature décadente dont les deux principaux romans, Monsieur de Bougrelon (1897) et Monsieur de Phocas (1901) font figure de testament esthétique au même titre qu'À rebours de Huysmans, Jean Lorrain (1855-1906) reste méconnu en tant que critique d'art. L'ouvrage que nous présentons ici réunit pour la première fois l'ensemble de ses chroni ques d'art, écrites entre 1887 et 1904, dans les plus grandes rédactions de l'époque. Panorama subjectif du monde artistique deson temps, ces articles témoignent du regard sincère et passionné d'un écrivain qui considérait l'art comme indispensable à sa propre survie. Avec virtuosité, Lorrain déploie un répertoire très vaste, tant sur le plan du ton - de la confession vibrante au ragot d'atelier - que de la forme qui passe tour à tour de l'analyse poétique à la chronique mondaine. Au fil des pages, s'affirme un critique d'art parmi les plus singuliers de sa génération dont la technique poétique et descriptive se situe dans la lignée de Théophile Gautier.
Prééminente parmi les figures du panthéon allégorique, Fortune exerce une influence prodigieuse et pourtant sournoise sur la conscience littéraire médiévale. Cette étude examine les rapports multiples qui lient ce personnage déconcertant, omniprésent dansla littérature du Moyen Âge tardif, à l'auteur médiéval et à ses écrits. Bien que la critique récente ait évoqué de manières div erses la notion d'une Fortune "Patronne de la Rhétorique", aucun ouvrage, n'a jusqu'à présent été consacré à l'approfondissement de ce thème. Au coeur de ce volume, se trouve l'exploration du lien fondamental entre le personnage équivoque de Fortune, tantôt favorable, tantôt contraire, dont l'inconstance constante est si souvent alléguée par les écrivains médiévaux pour expliquer le s contradictions inhérentes à la condition humaine, et la prédilection marquée en faveur de la dialectique et du débat qui faitpartie intégrante de grand nombre de textes des XIVe et XVe siècles. Le caractère double de la déesse changeante trouve son écho dans les structures binaires de l'écriture médiévale. Ainsi, le règne de Fortune s'étend au-delà des croyances médiévales relat ives à l'existence terrestre et se manifeste dans le style même de leur énonciation.
Juan de Valdés écrit le Dialogue de la langue en 1535. Dans le contexte castillan, l'oeuvre fait partie, avec la Gramática de la lengua castellana d'Antonio de Nebrija, des premiers écrits de la fin du XVe-début du XVIe en matière de description de la langue castillane. Dans le contexte roman de la Renaissance, elle est représentative des dialogues portant sur des ques tions linguistiques et prend part aux débats sur les langues vulgaires. Ni grammaire ni traité, le dialogue de Valdés n'en constitue pas moins une oeuvre majeure sur la langue castillane du début du XVIe siècle.
Le Bouquet sacré des fleurs de la Terre sainte (1614) est le best-seller de la littérature de pèlerinage en français avant la Révolution. Au XIXe siècle, il figure encore dans des bibliothèques d'écrivains, comme celle de Chateaubriand. Il faut chercher la raison de ce succès durable dans le style nouveau que le franciscain Jean Bouch er, apologiste et prédicateur de la reine, sut imprimer au genre du pèlerinage, au moment même où la Contre-Réforme stimule la renaissance de ces ouvrages. Livre de méditation dévote qui use habilement de tous les ressorts de la rhétorique, le Bouquet sacré est aussi un livre d'aventures où le voyageur, sans bouder les enseignements de l'expérience, considère ses trib ulations dans l'Empire turc avec une distance amusée, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Ce livre est unique ! Il constitue un tribut inédit au cinéma de Science-Fiction... Vous allez découvrir ce que le mot passion veut dire : un amour démesuré pour ces artistes, ces inventeurs, qui donnent corps aux visions des écrivains ou des réalisateurs. Entre vos mains, vous tenez le témoignage de ceux qui créent ces univers qui nous font rêver depuis les origines du genre SF.
En plusieurs décennies d'un travail acharné, Arnaud Grunberg a réuni une kyrielle d'objets, de maquettes, de costumes, d'illustrations originales... Avec Patrice Girod, grand spécialiste de Star Wars, il nous ouvre les portes de cette caverne aux trésors. Des merveilles qui révèlent des secrets insoupçonnés : comment Luke perd-il sa main dans L'Empire contre-attaque ? Quels détails recèlent les costumes de Marty dans Retour vers le futur ? Avez-vous déjà vu de près les vaisseaux d'Alien ou de Starship Troopers ? Comment sont créées les affiches des films comme Star Trek ou Indiana Jones ? Sans compter les gadgets promotionnels, jouets de toutes tailles, ou autres documents rares qui viennent enrichir l'hommage rendu à ces films inoubliables.
Plusieurs centaines de photos réalisées par le talentueux Benjamin Taguemount vous permettront de juger de l'incroyable soin du détail et de l'élégance de cette collection exceptionnelle.