L'espagnol du siècle d'or est souvent plein de traquenards pour les étudiants.
En apparence, il diffère peu de l'espagnol moderne et c'est justement cette parenté qui trompe. car la langue d'aujourd'hui joue le rôle d'un continuel " faux-ami ", d'une lunette déformante qui empêche d'appréhender correctement le sens précis et les nuances de celle d'autrefois. la langue du siècle d'or souligne les ambiguïtés, les équivoques, les erreurs - lexicales ou syntaxiques - dont les étudiants doivent se méfier : elle est donc une clef très utile à l'exacte intelligence des textes classiques, qu'il s'agisse de les traduire en français ou, plus simplement de les lire avec profit.
Le présent ouvrage reflète les préoccupations d'un universitaire chargé de longue date d'un cours d'histoire de la langue pour candidats à l'agrégation d'espagnol.
On peut y voir, à ce titre, un recueil qui s'adresse tout particulièrement à des étudiants et notamment à ceux qui cherchent des réponses - ou des éléments de réponse - à quelques-unes des questions que posent la morphologie et la syntaxe de l'espagnol ancien (l'un des textes que doit commenter devant son jury un futur agrégé d'espagnol est en effet un classique de la langue ancienne). Cet ouvrage, cependant, ne se substitue pas à une grammaire historique.
Il ne traite qu'un nombre limité de questions de morphosyntaxe espagnole - choisies parmi celles qu'un hispaniste a le plus de chances de devoir aborder dans le commentaire linguistique d'un texte ancien - et il vise avant tout à illustrer une certaine façon de décrire une langue. Par delà l'étude de quelques cas de motivation du signe linguistique, il vise à montrer ce que peut être une grammaire de l'espagnol lorsqu'on choisit d'accorder aux signifiants de cette langue une attention prioritaire.