La place de la femme dans la langue et l'emploi de l'écriture inclusive soulèvent de nombreux débats au sein de la société française. Doit-on changer la langue pour mieux prendre en compte les femmes? Peut-on opérer ces changements? Comment?Cet ouvrage, grâce à des approches croisées de psycholinguistes et terminologues de France, Belgique, Suisse, Italie, Pays-Bas, Russie et Canada, apporte un regard scientifique et objectivant sur ces sujets. Il fait le point sur la situation actuelle en français de France, mais aussi du Québec, de Suisse et de Belgique, ainsi que dans d'autres langues, en Europe et ailleurs. Il présente les formes les plus modernes et expérimentales d'écriture inclusive ainsi que les difficultés qu'elle pose et l'historique de ces questions depuis une cinquantaine d'années. Enfin, cet ouvrage montre les progrès accomplis durant ces trente dernières années en termes de visibilité des femmes dans la langue et leurs limites.
Du corps souffrant au corps s'émancipant, de l'observation et de la narration de la souffrance à la mise en scène d'un mouvement libératoire: cet ouvrage montre, par le biais de la formule de pathos d'Aby Warburg et grâce à une analyse diachronique, européenne et transdisciplinaire, comment textes et images ont été les supports d'une réappropriation des gestes hystériques par les femmes entre la fin du XIXe siècle et le début des années 1920.Si l'hystérie de la Salpêtrière et l'oeuvre d'Arthur Schnitzler sont bien connues, aucune étude n'a encore été consacrée dans l'espace francophone à la photographe viennoise Trude Fleischmann, tombée dans l'oubli depuis sa mort en 1990.
L'oeuvre de Violette Leduc (1907-1972) a paru amputée. À la censure éditoriale qui affecta le roman Ravages (1955) s'ajoutèrent l'autocensure qui s'ensuivit ainsi que les interventions de Simone de Beauvoir dans le projet et l'édition de la trilogie autobiographique : La Bâtarde (1964), La Folie en tête (1970), La Chasse à l'amour (1973). L'étude des manuscrits de Violette Leduc éclaire la genèse de cette oeuvre expurgée, des premiers écrits à l'édition posthume du dernier livre. Composé de documents d'archive, de reproductions de manuscrits et de textes inédits accompagnés d'analyses génétiques et littéraires produites par des spécialistes, ce volume entreprend de « reconstruire Violette Leduc » en proposant de la vie et de l'oeuvre de l'écrivaine maudite une approche renouvelée.
Cet ouvrage est destiné à accompagner votre arrivée dans ce nouvel univers de formation qu'est l'université. Vous en avez entendu parler de façon plus ou moins concrète, plus ou moins exacte. Vous vous en êtes constitué une idée plus ou moins précise qui conditionne l'état d'esprit dans lequel vous l'abordez. Les règles de fonctionnement de ce milieu ne sont écrites nulle part. Elles circulent par le bouche à oreille ou restent implicites. Or les méconnaître expose à de nombreuses déconvenues le nouvel étudiant que vous êtes. Il s'agit donc ici de vous proposer quelques clés qui vous permettront, nous l'espérons, d'en ouvrir plus vite les portes, d'y travailler dans de meilleures conditions et de vous y épanouir.
Souvent, la « dissert » représente pour vous un cauchemar. Du reste, l'exercice a mauvaise réputation, même parmi nous, enseignants : il serait artificiel, formel, sclérosant. Du coup, il arrive que vous franchissiez les années scolaires puis universitaires en évitant son écueil. Dès qu'on vous propose, au choix, un sujet de dissertation et un sujet de commentaire composé, vous choisissez de préférence ce dernier. J'ai écrit ce petit manuel comme un cours, pour vous guider pas à pas. Vous allez voir, la dissertation est une étonnante gymnastique de l'esprit : encore faut-il en comprendre la logique. Lisez ce petit livre en l'écoutant... Et travaillez à votre rythme : c'est un cours méthodique, très progressif. Prenez un stylo, une feuille de papier. Tout va peu à peu s'éclairer.
L'espagnol du siècle d'or est souvent plein de traquenards pour les étudiants.
En apparence, il diffère peu de l'espagnol moderne et c'est justement cette parenté qui trompe. car la langue d'aujourd'hui joue le rôle d'un continuel " faux-ami ", d'une lunette déformante qui empêche d'appréhender correctement le sens précis et les nuances de celle d'autrefois. la langue du siècle d'or souligne les ambiguïtés, les équivoques, les erreurs - lexicales ou syntaxiques - dont les étudiants doivent se méfier : elle est donc une clef très utile à l'exacte intelligence des textes classiques, qu'il s'agisse de les traduire en français ou, plus simplement de les lire avec profit.
L'écrit, souvent donné comme parangon de stabilité et d'immutabilité, est, dans l'Espagne et l'Europe moderne des xvie et xviie siècles, un monde mouvant. Le livre lui-même est une forme instable, soumise à d'innombrables corrections - retranchements ou ajouts - aux différentes étapes de sa conception, de sa production et de sa diffusion. Texte et mouvement sont étroitement associés: manuscrits, imprimés, déclamés, chantés ou lus, les textes voyagent et se métamorphosent.Il ne s'agit donc pas de s'interroger sur l'intention des écrits, mais d'étudier le jeu mobile qui leur est propre, ce jeu aux colorations tantôt religieuses, politiques, culturelles, artistiques ou parfois même commerciales.Cet ouvrage permet de saisir la richesse des échanges culturels au Siècle d'or, tout en mettant en avant l'ambivalence du rôle de l'Espagne, qui tantôt freina, tantôt favorisa la circulation des textes.Hélène Tropé est maître de conférences habilitée à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, membre du « Centre de Recherche sur l'Espagne des xvie et xviie siècles ». Ses recherches portent sur la civilisation et la littérature de l'Espagne classique.Nathalie Peyrebonne, université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, est membre du Centre de recherche « Les Cultures de l'Europe Méditerranéenne Occidentale » (LECEMO) et travaille sur l'Espagne des xvie et xviie siècles: littérature, transferts culturels, sociabilités, notamment alimentaires.Paloma Bravo, professeure à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, dirige le « Centre de Recherche sur l'Espagne des xvie et xviie siècles », composante du LECEMO. Ses travaux portent sur la production et circulation de textes politiques, sur la culture des révoltes et sur la notion d'intimité à l'époque moderne.Pauline Renoux-Caron est maître de conférences à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, membre du Centre de recherche « Les Cultures de l'Europe Méditerranéenne Occidentale » (LECEMO). Ses recherches portent sur l'histoire religieuse de l'Espagne des xvie et xviie siècles.
À la fois émotion et argument, l'indignation est liée depuis toujours aux pratiques polémiques. Elle joue un rôle croissant dans les débats contemporains et leur médiatisation, surtout ceux qui portent sur certains usages non consensuels de la langue. Au croisement de l'analyse de discours, de la littérature, de la rhétorique, de la psychologie et de l'histoire, elle invite, plus que toute autre émotion, à repenser la relation entre raison et affect, en particulier dans les discours argumentatifs.Ce livre propose d'analyser les modalités de construction discursive de cette émotion politique par excellence: la manière dont se nouent en elle singulier et général, réel et valeurs, mémoire polémique et dynamique du surgissement. Il scrute aussi les procédures de fictionnalisation qu'elle mobilise, le type de communauté qu'elle projette et produit, la manière dont elle construit ou défait des liens sociaux.Il interroge enfin des cas limites: l'indignation a-t-elle légitimement sa place dans une controverse d'experts, et si oui sous quelles formes? peut-il exister une indignation sans public? un discours peut-il faire partager une indignation sans l'exprimer lui-même?***Anne Régent-Susini est professeure de Littérature française du XVIIe siècle à l'université Sorbonne Nouvelle et consacre notamment ses recherches à la rhétorique, à l'éloquence publique, au discours polémique, à l'écriture de l'histoire et aux liens qui se nouent entre littérature et spiritualité.Yana Grinshpun est maître de conférences en Sciences du langage à l'université Sorbonne Nouvelle. Ses recherches se situent au croisement de l'analyse du discours médiatique, de l'argumentation et de la linguistique de l'énonciation.
Cette nouvelle livraison de la revue des études théâtrales Registres présente deux importants dossiers. Le premier questionne le théâtre et les arts de la scène au prisme original d'un aspect encore peu abordé, à savoir la question de la nudité, appréhendée dans tous ses états. Le second permet, grâce aux contributions d'éminents spécialistes de cet auteur, de se saisir à nouveaux frais du théâtre d'Edward Bond en analysant, à travers l'écriture de ses différentes pièces, les versants tragiques et/ou comiques de son oeuvre. Un entretien inédit avec Colette Scherer, première directrice de la Théâtrothèque Gaston Baty et épouse du fondateur de l'Institut d'Études théâtrales de la Sorbonne Nouvelle: Jacques Scherer, vient également enrichir ce volume en évoquant de première main la mémoire des premiers temps des études théâtrales en France.
Cet ouvrage questionne les discours littéraires et artistiques sur le sexe et la sexualité, de l'acte licite, à vocation procréatrice, au péché de luxure. Sans prétendre construire un historique, l'étude mobilise différents champs du savoir - études littéraires, philosophie, psychanalyse, anthropologie, études cinématographiques et audio-visuelles - pour tenter de lever le voile sur une « obscénité sans frontières ».
Victor Hugo: voyage littéraire de la France à la Chine après de multiples détours.
Pour la première fois, le présent travail étudie de façon complète et systématique la fortune chinoise de Victor Hugo dans un réseau géopolitique complexe, en établissant une bibliographie intégrale des traductions chinoises des oeuvres hugoliennes qui servira les futures recherches non seulement en chinois et en français, mais aussi en anglais, en japonais et en russe. Ce n'est que dans sa globalité que cet ouvrage peut montrer l'ampleur de la transformation de l'oeuvre de Hugo depuis la France en Chine