Cet ouvrage questionne les discours littéraires et artistiques sur le sexe et la sexualité, de l'acte licite, à vocation procréatrice, au péché de luxure. Sans prétendre construire un historique, l'étude mobilise différents champs du savoir - études littéraires, philosophie, psychanalyse, anthropologie, études cinématographiques et audio-visuelles - pour tenter de lever le voile sur une « obscénité sans frontières ».
Entre l'État Nation et le monde globalisé, la "Grande Région" est devenue un maillon essentiel des relations internationales. La Région Amérique du Sud, longtemps absente de la scène internationale, commence à apparaître comme un ensemble géopolitique relativement autonome par rapport à la Puissance du Nord et comme un partenaire stratégique possible de l'Europe. Ses ressources considérables (en eau, en biodiversité, en territoires agricoles, en produits miniers et en énergie) et les avantages d'une situation pacifiée dans une zone dénucléarisée en font une Région potentiellement riche et porteuse d'avenir. Après plusieurs décennies d'expériences inabouties, la création de l'Union Sud - Américaine (UNASUR - UNASUL) en 2008 montre que l'intégration régionale peut redémarrer sur des bases solides. C'est à ces processus d'intégration et à l'émergence de cette nouvelle Région qu'est consacré cet ouvrage collectif, fruit d'une coopération pluridisciplinaire (droit, économie, science politique, géographie) et internationale (France, Brésil, Chili, Colombie).
Séduits par une démarche qui va à contre-courant des idées reçues et de l'historiographie " à l'ancienne ", les universitaires espagnols et français ici réunis entendent montrer que la pluralité culturelle de l'Espagne contemporaine a été nourrie par d'abondants emprunts à l'étranger, à la France notamment.
On sait que cette diversité a été dissimulée ou niée sous le franquisme, puis réhabilitée sous la jeune démocratie.
Tel courant littéraire, telle école picturale, telle chanson venus d'ailleurs ont contribué à façonner du XVIIIe siècle à nos jours une identité culturelle espagnole. Celle-ci peut donc être vue comme un amalgame ou un creuset. Son caractère éventuellement hétéroclite n'autorise à parler ni d'une altération, ni moins encore d'une désagrégation de l'hispanité.
Le phénomène de brassage et la réalité du métissage pourraient bien expliquer, contre toute attente, la richesse et la vitalité de la culture espagnole, aujourd'hui comme hier.
Cet ouvrage présente un tour d'horizon des recherches actuelles sur le fonctionnement pratique du multiculturalisme en Amérique latine.
A la manière des Handboohs anglo-saxons. il réunit en un seul volume une trentaine des meilleurs spécialistes actuels francophones et latino-américains. Ce bilan inédit montre comment ce qui n'était que l'objet de débats théoriques et de luttes militantes dans les années 1970 est devenu au fil des années l'objet de pratiques sociales Foisonnantes et de dispositifs étatiques très divers qui marquent désormais la vie de tous les pays latino-américains.
Ces transformations induites par le multiculturalisme sont ici regroupées en cinq mouvements: la question du modèle. l'exercice de la citoyenneté, les systèmes juridiques, les politiques publiques focalisées, et les nouvelles territorialisations. Pour tous ceux qui cherchent à comprendre ce qu'est le multiculturalisme aujourd'hui sans s'enfermer dans les alternatives classiques du débat en France, ce livre propose des perspectives nouvelles et pose la question d'un possible "modèle latino-américain".
Les questions d'altérité sont au centre des débats publics, politiques et scientifiques sur l'accueil des populations migrantes en Europe et, par-delà, au Canada. En mêlant textes officiels, législations et documents didactiques institutionnels, Coraline Pradeau met en lumière les particularités nationales et transnationales des politiques d'intégration par la langue dans quatre contextes francophones: la Belgique, la France, la Suisse et le Québec.Le français est-il la langue de l'intégration, ou une langue que le politique pare de vertus spécifiques quand il la lie à des enjeux de flux migratoires? Quand est-ce que la « maîtrise » du français par les migrants est devenue un enjeu politique? Avec quelles conséquences pour la formation linguistique des adultes migrants?Cet ouvrage met en lumière les idéologies linguistiques liées à l'institutionnalisation de l'accueil des étrangers et introduit un ensemble de questions éthiques liées à un engagement et à une théorie de l'action. Il est le résultat d'une volonté de comprendre comment l'histoire et les politiques se sont focalisés sur l'objet « langue » et impactent à leur tour la recherche et la formation en didactique.Les enjeux politiques et didactiques de la « maîtrise » de la langue par les populations migrantes retiendront l'attention des étudiants et des chercheurs en didactique et plus largement des personnes travaillant dans le champ des migrations, des formateurs de langue, des professionnels de l'intégration, des décideurs politiques, comme de tout lecteur curieux des questions d'accueil et d'altérité dans nos sociétés.
Souvent considérée comme un déversement du soi dans l'oreille plus ou moins attentive d'un dénommé confident, la confidence entre aujourd'hui dans le champ médiatique en exhibant devant un public ce que, jadis, on disait à un seul. Cela dissimule sans doute ce qui fait d'elle une pratique dialogique du discours où, dans l'espace d'une relation entre deux personnes, peuvent circuler des paroles privilégiées. Un tel constat a rassemblé les auteurs du volume. Depuis des champs disciplinaires différents, dans des aires géographiques et des pratiques diverses, tous approchent la confidence d'un point de vue pragmatique pour en comprendre les possibilités, les processus et les risques.
Cet ouvrage enquête sur le développement de cet artefact cognitif et son insertion progressive dans la société occidentale, caractérisée par un besoin accru de médiation technique. Cette médiation a pour effet de renforcer la co-évolution homme-machine et l'hyper-visualité tout en favorisant le recyclage culturel de nos récits constitutifs, sous forme de spectacles et de services. Les étapes de ce processus socio-technique organisent la progression des chapitres : invention, domestication, médiation, médiatisation et socialisation.
En matière d'émancipation féminine et d'égalité des sexes la République d'Irlande n'a pas bonne presse. Certes, en ce qui concerne les Irlandaises, les statistiques européennes font souvent apparaître des retards et des injustices en matière d'emploi ou de prestations sociales. La presse étrangère, quant à elle, se fait l'écho de débats concernant l'avortement ou le divorce qui reflètent l'influence encore prépondérante de la hiérarchie catholique sur une partie de l'opinion, et sur une proportion importante de la classe politique. Le bilan est-il donc si négatif, vingt après l'adhésion de la République d'Irlande à la C.E.E., et près de vingt cinq ans après le renouveau féministe de la fin des années soixante ?
Cet ouvrage, unique en son genre, traite des rituels de politesse privilégiés en français et en japonais en contexte électronique. Il apporte un éclairage inédit sur l'évolution des pratiques communicatives mises en oeuvre par les cyberscripteurs dans leurs e-mails, qu'il met en regard avec des paramètres culturels, relationnels et générationnels. En ce sens, il déconstruit l'illusion d'uniformité des pratiques communicatives que peut générer l'usage quotidien et partagé d'une même technologie, le courrier électronique.Il constitue ainsi une aide précieuse pour quiconque désire mieux comprendre les règles de bonne gouvernance des relations interpersonnelles en français et en japonais. Cet effort d'explicitation compréhensive est d'autant plus nécessaire que les pratiques communicatives japonaises sont bien souvent opaques aux yeux des Français - et inversement.La clarté et l'accessibilité de l'ouvrage en rendent la lecture agréable et aisée pour toute personne - experte ou profane - confrontée aux rencontres interculturelles dans le cadre de son travail, de ses déplacements ou d'une expatriation. La richesse et l'exigence des développements plus théoriques seront précieux au lecteur engagé dans une recherche académique touchant à la comparaison de langues et de cultures distantes.
Aucun doute : la catégorie du « genre/Gender » a bien fait son entrée dans l'institution universitaire française. Mieux encore, cette catégorie d'analyse « voyageuse » se reconfigure sans cesse au gré des transferts transatlantiques et des appropriations disciplinaires qu'elle connaît. Le présent volume aborde différentes formes de narration contemporaine, de la fiction ou au film à l'entretien clinique ou au récit de vie. Il est né de la volonté de croiser, autour du problème de la narration genrée, cette réalité française « décalée » avec des perspectives développées plus tôt dans la recherche germanophone sur le genre.
Les études sur la narration ouvrent un large champ d'exploration et d'expérimentation des identités. Dans le sillage du Performative Turn, il devient possible de penser le genre comme l'un des éléments constitutifs de l'acte narratif. Le genre est le résultat d'un dire qui est, dans le même temps, un faire. Dire « je suis femme/homme », c'est en partie se constituer en tant que tel-le. La narration de l'identité de genre apparaît alors comme une éternelle refiguration, c'est-à-dire une manière signifiante pour soi d'arranger et d'agencer son récit de soi pour les autres. Dès lors, la narration de soi fonctionne comme un espace performatif de représentation construit par le sujet et au sein duquel il se définit in medias res, dans une constante évolution.
Au vingtième siècle, l'Allemagne est passée du statut de pays d'émigration à celui de pays d'immigration. L'objet de cet ouvrage est d'analyser l'intégration des immigrés allemands à l'étranger ou des immigrés étrangers en Allemagne de manière comparative dans leurs rapports au pays d'origine ou au pays d'accueil, pour déterminer les facteurs d'intégration ou les difficultés rencontrées. Peut-on dégager, en partant d'exemples représentatifs pris dans les divers types de migrations, dans les divers pays d'accueil ou d'origine, des lignes de force communes ? Quels facteurs favorisent un équilibre entre pays d'origine et pays d'accueil ? Quels sont les aspects juridiques, linguistiques, sociologiques, culturels qui entrent en jeu ? Les expériences du vingtième siècle peuvent-elles éclairer les problématiques actuelles, en Allemagne comme en France ?
Cet ouvrage est issu d'une rencontre internationale, qui a été la première en France à associer l'histoire du genre (l'histoire des femmes) et l'histoire des relations internationales contemporaines.
Le XXe siècle apparaît comme le temps de l'intégration progressive mais encore incomplète des femmes dans la vie internationale, où elles ne sont plus désormais en position d'absentes ou de " petites mains furtives ". Sortant ainsi de leurs rôles traditionnels d'icônes ou d'assistantes, elles parviennent depuis un demi-siècle, lentement mais de plus en plus nombreuses, à devenir chefs d'État, premiers/premières ministres, ministres des Affaires étrangères, ambassadeurs/ambassadrices, diplomates, conseillères, mais aussi membres ou dirigeantes d'organisations internationales et animatrices de mouvements d'émancipation pour un accès croissant à l'égalité, à la parité et au respect.
Les gouvernements des pays du Nord rêvent d'un monde où les populations pauvres des pays du Sud seraient retenues par une frontière globale que seule une minorité choisie pourrait traverser. Pourtant, des hommes, des femmes et des enfants des pays du Sud continuent à quitter leur terre pour s'aventurer vers le Nord, définissant l'un des enjeux politiques et humanitaires majeurs du 21e siècle.
Qui sont les migrants clandestins? Quelle frontière se matérialise à leur passage? Quels sont les effets de cette frontière? Ce livre offre une réponse à partir de la migration centraméricaine vers les États-Unis qui traverse l'un des systèmes frontaliers les plus sophistiqués, les plus complexes et les plus dangereux de la planète: la frontière sud des États-Unis et son externalisation au Mexique.
Cet ouvrage alliant sociologie, ethnographie et relations internationales, fruit de nombreuses recherches de terrain en Amérique centrale, au Mexique et aux États-Unis est une enquête bouleversante au coeur de la migration, qui invite à réfléchir sur les effets du décalage entre les contrôles frontaliers et la réalité des flux migratoires.
Ce travail a reçu le Prix de thèse des PSN en 2014.