La Grande-Bretagne, berceau de la révolution industrielle et, à ce titre de la ville moderne, n'a jamais cessé d'alimenter la réflexion sur la ville. C'est ainsi qu'à la fin du 19e siècle le mouvement des cités-jardins est né en réaction aux conditions de vie urbaines. Puis, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la création de villes nouvelles tente d'apporter une réponse à la surpopulation urbaine. Cependant, depuis les années 1960, les villes anglaises paraissent en proie à une crise caractérisée par la fuite des classes moyennes, l'effondrement de leur base industrielle et le déclin du tissu urbain, en dépit des multiples programmes urbains.
Paradoxalement, bien que la base électorale du parti travailliste soit traditionnellement ancrée en milieu urbain, les engagements du parti en 1997 ne faisaient guère de place à la politique de la ville. En dépit de ce silence, trois ans après l'élection du parti travailliste en 2000, la politique de la ville est devenue un axe fort et les villes anglaises bénéficient d'un nombre toujours croissant de mesures et de programmes. Ceux-ci ont-ils permis l'épanouissement d'une véritable renaissance urbaine au début du 21e siècle, comme l'affirme le gouvernement, ou ne constituent-ils qu'une tentative inaboutie ? C'est autour de cette question que s'articule cet ouvrage, à travers huit articles consacrés à un éventail de sujets allant de l'urbanisme et du patrimoine urbain à la condition de la jeunesse et au rôle de la culture, en passant par l'évaluation et par l'étude des deux municipalités de Birmingham et de Neston et celle de la région des West Midlands.
Jamais les politiques publiques françaises et britanniques n'ont été autant marquées par la question du logement qu'en ce début de 21e siècle. L'envolée spéculative des prix immobiliers, l'accroissement des phénomènes de ségrégation et de précarisation résidentielles ainsi que la crise des « subprimes » émanant des États-Unis en 2007 ont mis en évidence les vicissitudes auxquelles sont soumis les marchés occidentaux depuis les années 1990. Face à l'inquiétude croissante des populations, il n'est guère étonnant que les gouvernements de Gordon Brown et de Nicolas Sarkozy aient manifesté leur volonté de considérer le logement comme l'une des toutes premières priorités de leur action politique.Cet ouvrage a pour objectif de mettre en parallèle les caractéristiques des crises du logement dans les deux pays et les réponses qu'y apportent les pouvoirs publics. Il regroupe une quinzaine de contributions de spécialistes du logement en France et au Royaume-Uni qui couvrent les grandes évolutions des marchés de l'immobilier depuis la seconde moitié du 20e siècle, les enjeux sociétaux et territoriaux et les nouvelles orientations politiques. Ainsi que le montrent les auteurs, le désengagement de l'État-providence, le recours à la décentralisation et aux lois du marché rendent de plus en plus improbable la mise en oeuvre d'un droit au logement pour tous.
Les contributions et débats de ce volume étudient principalement la genèse et le développement des identités nationales en Europe - principalement en France et en Allemagne - et leur coexistence avec un sentiment d'identité européenne aussi ancien qu'elles, sinon plus.
« Le plus bel enfant du traité de l'Élysée » dit-on parfois de l'Office franco-allemand pour la Jeunesse. Fondé le 5 juillet 1963, l'Office s'adresse à la jeunesse au moment même où cette nouvelle génération - les enfants du baby boom - était particulièrement réceptive au rapprochement bilatéral : elle n'avait pas ou peu connu la guerre et faisait l'expérience de la prospérité. En la gagnant à la cause de la réconciliation, l'OFAJ pouvait agir profondément sur les mentalités.
Cette institution binationale, acteur fondamental des relations socioculturelles, présente une évolution fascinante. Tant en raison de son groupe cible, les jeunes, que de son double lien structurel aux autorités politiques et aux organisations de jeunesse, elle est soumise aux défis des transformations politiques et sociétales, auxquels elle doit trouver des réponses productives. Aussi l'histoire de l'OFAJ est-elle une suite dynamique de projets de renouvellement que les contributions d'auteurs français et allemands, jeunes et moins jeunes, ici rassemblées, se proposent d'évaluer.