Du corps souffrant au corps s'émancipant, de l'observation et de la narration de la souffrance à la mise en scène d'un mouvement libératoire: cet ouvrage montre, par le biais de la formule de pathos d'Aby Warburg et grâce à une analyse diachronique, européenne et transdisciplinaire, comment textes et images ont été les supports d'une réappropriation des gestes hystériques par les femmes entre la fin du XIXe siècle et le début des années 1920.Si l'hystérie de la Salpêtrière et l'oeuvre d'Arthur Schnitzler sont bien connues, aucune étude n'a encore été consacrée dans l'espace francophone à la photographe viennoise Trude Fleischmann, tombée dans l'oubli depuis sa mort en 1990.
L'enfant n'apprend pas la langue dans les grammaires, mais dans les interactions avec ses interlocuteurs et dans le bain de langage qui l'entoure. Il s'approprie des formes en contexte, il les saisit dans leur dynamique et les remet à son tour en mouvement. En suivant pas à pas l'entrée de l'enfant dans la langue, on peut observer directement comment son histoire, son expérience, ses émotions, ses jeux, ses relations aux autres et au monde, l'aident à façonner sa parole.
La première partie de cet ouvrage est consacrée à un panorama historique des premières données sur le langage de l'enfant transcrites dans les journaux de plusieurs scientifiques entre 1850 et 1950. Ces notes ont permis de tisser des liens, aujourd'hui parfois oubliés ou négligés, entre la linguistique, la philosophie, la pédagogie, la psychologie et la biologie.
La deuxième partie présente cinq études menées à partir d'enregistrements vidéo de trois enfants francophones sur l'entrée de l'enfant dans le tissu grammatical du langage. Ces études reprennent les questionnements des premiers observateurs sur ce que pourrait être la grammaire en constante évolution de l'enfant.
Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration entre une linguiste et une équipe pluridisciplinaire, dans le cadre d'un projet subventionné par l'Agence Nationale de la Recherche. Il s'adresse aussi à des psychologues, orthophonistes, médecins, thérapeutes, professionnels de la petite enfance, et à tout lecteur intéressé par le langage et son appropriation par l'enfant.
Entre la compréhension et la non-compréhension, le volume présenté envisage que le tiers n'est pas exclu, que l'incompréhension entre dans un processus à la fois cognitif et esthétique, qu' elle a son efficace et ses limites. Compréhension illusoire parfois, l'incompréhension connaît des moments et des stases, sans se confondre avec une non-compréhension radicale et avouée,
absence, incapacité ou refus de comprendre.
Il ressort que l'incompréhension pragmatique en tant que processus s'inscrit dans un temps de travail plutôt qu'elle ne décrit un état. Au contraire de l'incompréhensibilité, elle vaut le temps d'une réflexion et y trouve son efficace. Dans un espace fécond d'interrogations se dessine peu à peu une cartographie de l'incompréhension.
L'échange épistolaire est pour Sigmund Freud un des foyers, voire un laboratoire, de la réflexion, et une plaque tournante entre des personnes et des spécialités. Le présent ouvrage tente d¹éclairer cette place que tient la correspondance dans la pensée et la vie de Freud, en faisant se croiser des disciplines qui trop souvent s'observent, s¹estiment, mais ne se rencontrent pas. Neuf auteurs confrontent ici leur point de vue : des éditeurs, des traducteurs, des comparatistes, des psychanalystes, auxquels se sont joints le directeur de la Freud House de Londres et le poète Michel Deguy, l'un des écrivains contemporains les plus proches de la psychanalyse. Il s'agit ici, au delà du décloisonnement des disciplines, de baliser des pistes et d¹accompagner une exégèse actuelle, nouvelle et tournée vers l'avenir, autour d¹une correspondance désormais accessible à tous.