Le 15 décembre 1999, de puissantes inondations s'abattent sur le Venezuela. Elles provoquent des coulées de boue meurtrières. À partir d'une enquête ethnographique qui débute quelques mois après l'événement et se poursuit jusqu'en 2005, cet ouvrage porte une regard anthropologique sur cette catastrophe « naturelle » : il s'agit de comprendre comment un ensemble de phénomènes physiques devient un événement social : La Tragedia.
Les manifestations de la conscience espagnole, au cours des siècles, se sont avérées d'une étonnante solidité.
La quête de l'" Etre espagnol " (dans ses deux aspects complémentaires, du ser et de l'estar) est indissociable des contradictions qui l'habitent. L'identité nationale naît à l'intersection du culturel et du politique, les deux tensions étant toujours imbriquées. Cette identité ne peut jamais faire l'économie de ce qui se passe au-delà des Pyrénées, en France d'abord, mais aussi en Italie, en Allemagne, aux USA, etc.
Pour se connaître, l'Espagnol a besoin des miroirs que lui tendent les autres nations. Les tentatives peuvent viser l'assimilation, les manifestations exprimer un rejet brutal, la référence à " l'étranger " est constante, surtout aux périodes charnières de l'histoire lorsque la conscience nationale est la plus tourmentée et la plus conflictuelle.
Il vaut la peine de plonger dans ces conflits, à la recherche d'une lumière.
L'étendue du champ historique, considéré sur plus de trois siècles, féconde l'analyse de l'aujourd'hui, tandis que le croisement des méthodes avive le regard et lui donne sa profondeur.
De la fin du 6e siècle jusqu'au 18e siècle, l'Inde du sud, et tout particulièrement le pays tamoul, a connu un développement ininterrompu de ses différentes pratiques artistiques. À côté des monuments (essentiellement religieux) et des images, cette région a également produit d'innombrables documents épigraphiques en même temps qu'elle donnait naissance ou servait de conservatoire à de multiples textes normatifs. Alors que la chronologie et l'analyse stylistique de ces manifestations artistiques sont, dans l'ensemble, bien établies, la confrontation de ces différentes sources d'information permet de jeter un regard nouveau sur ceux qui ont produit ces ¦uvres d'art : les commanditaires et ceux que nous sommes tentés d'appeler les artistes mais que l'Inde ne distingue pas des artisans. L'ouvrage s'attache donc à dessiner les contours sociaux de ces deux types de personnages et à analyser quel dialogue a pu s'instaurer entre eux.