Le théâtre de la cruauté est une attention constante pour Antonin Artaud. Mais après la guerre et le long internement asilaire, sa quête devient désormais une affaire de souffle et de profération, une profération agissante, «perforante», pour «guérir et régenter la vie». Dans ces textes-manifestes écrits et proférés en 1947, l'oralité est pratiquée dans la tentative furieuse de réinventer le langage, mais aussi de se refaire, de se refaire un corps, pour une «révolution intégrale». Contre l'aliénation moderne qui s'exerce jusque dans nos corps, Artaud s'efforce d'être «un définitif aliéné».
Ces conversations avec Alain Robbe-Grillet ont d'abord été filmées dans le cadre de l'IMEC, à l'abbaye d'Ardenne, près de Caen, où l'écrivain a déposé toutes les archives de sa vie et de son oeuvre. Grand connaisseur de l'oeuvre de Robbe-Grillet, Benoît Peeters parvient à entraîner l'écrivain au-delà des sentiers battus. Conteur brillant et plein d'humour, Robbe-Grillet évoque sa jeunesse dans une famille non-conformiste, avant de raconter l'aventure du Nouveau Roman et du Nouveau Cinéma, ressuscitant talentueusement le climat de toute une époque et proposant des portraits inattendus de figures comme Jérôme Lindon, Roland Barthes, Marguerite Duras et Jean-Paul Sartre. À la fois accessibles et approfondis, ces « jeux de mémoires » devraient séduire autant les spécialistes de Robbe-Grillet que ceux qui ignorent presque tout de son oeuvre.
La langue appartient à tout le monde et personne ne parle innocemment. Féminisme, identité, climat, laïcité : certains mots ont acquis, à notre époque, un caractère inflammable. Leur emploi sort de l'usage ordinaire et provoque soit une adhésion passionnée, soit une hostilité définitive. Ainsi, la langue qui s'enflamme est le symptôme d'une société qui s'embrase.
Cet essai retrace les étapes marquantes dans la constitution des champs lexicaux qui façonnent l'actualité contemporaine. Du siècle des Lumières à nos jours, il dévoile l'histoire des mots au coeur de nos débats et de nos discordes.
Agrégé de lettres modernes, Pierre Troullier enseigne en classes préparatoires en Seine-Saint-Denis et prépare actuellement une thèse de doctorat. Il a déjà publié de la poésie, des traductions et des articles critiques. Quand la langue s'enflamme est son premier essai.
La littérature engagée a ses hauts faits, ses hérauts, ses heures de gloire ; elle a bâti la renommée internationale d'une certaine littérature française, mais suscité aussi des controverses et essuyé bien des critiques. Une chose est sûre, cette littérature a donné lieu à une production aussi riche qu'inventive qui prend au sérieux des questions fondamentales : pourquoi écrit-on ? Quels effets peut avoir la littérature sur nous et sur le monde comme il va ? Quel est le rôle de l'écrivain dans la cité ? Et, in fine, peut-on vraiment faire de la politique avec des oeuvres littéraires ?
De Voltaire à Émile Zola sans oublier Jean-Paul Sartre ou Toni Morrison, Sylvie Servoise trace le cheminement de l'engagement littéraire depuis ses prémices au XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. Elle propose aussi une analyse des gestes d'écriture propres à l'écrivain engagé (s'exposer, dénoncer ou défendre, agir ou faire agir) et montre ainsi comment la notion d'engagement a évolué à travers le temps, dans sa forme et dans ses objets.
«La littérature est l'essentiel, ou n'est rien. Le Mal - une forme aiguë du Mal - dont elle est l'expression, a pour nous, je le crois, la valeur souveraine. Mais cette conception ne commande pas l'absence de morale, elle exige une hypermorale.La littérature est communication. La communication commande la loyauté : la morale rigoureuse est donnée dans cette vue à partir de complicités dans la connaissance du Mal, qui fondent la communication intense.La littérature n'est pas innocente, et, coupable, elle devait à la fin s'avouer telle. L'action seule a les droits. La littérature, je l'ai, lentement, voulu montrer, c'est l'enfance enfin retrouvée. Mais l'enfance qui gouvernerait aurait-elle une vérité ?»Georges Bataille.
Les cinq études qui composent ce volume forment une suite rigoureuse qui est un essai de méthode « appliqué » à la Recherche du temps perdu.
« Comme toute oeuvre, comme tout organisme, la Recherche est faite d'éléments universels qu'elle assemble en une totalité singulière. L'analyser, c'est donc aller non du général au particulier, mais bien du particulier au général. Ce paradoxe est celui de toute poétique, sans doute aussi de toute activité de connaissance, toujours écartelée entre ces deux lieux communs incontournables, qu'il n'est d'objets que singuliers, et qu'il n'est de science que du général ; toujours cependant réconfortée, et comme aimantée, par cette autre vérité un peu moins répandue, que le général est au coeur du singulier, et donc - contrairement au préjugé commun - le connaissable au coeur du mystère. » G. G.
Proust n'a cessé de répéter que la Recherche était une « démonstration ». Cependant il s'est toujours bien gardé d'expliquer ce qu'il voulait prouver, selon quelle méthode, et pourquoi il laissait curieusement dans l'ombre cet aspect de son oeuvre, auquel il semblait tenir tant.
Cet ouvrage est consacré à ces trois questions, prises sous un angle nouveau, d'ordre logico-cryptologique. Il montre que le récit de Proust est décryptable comme un raisonnement déductif, qui aboutit à un grand théorème final. Mais pour y accéder il faut se doter d'instruments appropriés, assez puissants pour craquer le code qui rend la démonstration proustienne aussi rigoureuse qu'imperceptible.
Une telle cryptanalyse de la Recherche transforme radicalement notre lecture de l'oeuvre. Elle permet de résoudre le mystère de ce que Proust appelait sa « construction » et de comprendre comment et pourquoi son récit cache une dimension logique.
Thierry Marchaisse a une formation de philosophe et de logicien. Il a traduit Rorty, Quine, Kripke et publié notamment "Comment Marcel devient Proust", chez Epel, et avec François Jullien "Penser d'un dehors (la Chine)", au Seuil.
C'est aux abords de la nuit que les hommes racontent des histoires.
Des Guayaki de Pierre Clastres au chanvreur de George Sand et de Shéhérazade aux parents d'aujourd'hui, il existe un lien atavique entre l'usage du récit et la peur d'un univers livré aux puissances nocturnes.
Ou plutôt : il existait. La domestication du monde a fini par dispenser l'imagination des hommes d'opérer la catharsis de l'effroi des lieux qu'ils habitent. Affranchie de son ancien rôle, la littérature ne célèbre plus que son propre office.
Mais voilà que le monde change. Voilà qu'un nouveau contexte - hostile, inhospitalier - fissure nos systèmes de climatisation. Les désordres climatiques nous remplissent de terreur, l'agonie de la vie sauvage nous accable de pitié. Nous pleurons pour la planète et tremblons pour le futur. Ce nouveau sentiment tragique invite la littérature à sortir de sa réserve et à reprendre du service. Court-circuiter le réel n'est plus une solution. Licencier l'imaginaire n'est plus une solution. La hantise du contexte travaille de nouveau sous le plaisir du texte. L'économie de la fiction se réouvre aux cycles longs d'une écologie du récit.
« La littérature et les autres formes de discours ; la poésie et la fiction ; l'oeuvre individuelle dans son rapport au genre : tels sont les thèmes qu'abordent les essais ici réunis. Un trait me frappe à la relecture : c'est leur caractère, en quelque sorte, intermédiaire. [.] J'essaie d'éviter aussi bien un impressionnisme qui me paraît irresponsable, non parce qu'il est privé de théorie, mais parce qu'il ne veut pas le savoir, qu'un formalisme terroriste, où tout effort de l'auteur s'épuise à découvrir une notation plus précise pour une observation qui l'est souvent très peu. À vouloir gagner sur les deux tableaux, on risque de perdre ici et là : destin peu enviable, auquel je ne saurais pourtant renoncer. » T. T.
Ludwig Wittgenstein a rejeté l'esthétique hors du domaine légitime de la philosophie. Pourtant, il est l'un des philosophes qui ont le plus marqué les écrivains et les artistes de notre temps. Souvent regardé comme une figure romanesque, il est surtout le créateur d'une logique d'écriture inédite. Marjorie Perloff s'intéresse ici à la façon dont il a inventé une manière de représenter l'étrangeté du langage ordinaire. S'imposant d'écrire sa philosophie comme de la poésie, il a composé des dispositifs verbaux capables de nous faire éprouver ce qu'est le langage à même le langage. Ses théories ne visent plus seulement à décrire la grammaire, à énoncer des règles de nos usages, mais à nous les montrer, pour ainsi dire en direct, dans l'écriture.
L'Échelle de Wittgenstein examine des oeuvres plus ou moins sciemment influencées par l'auteur du Tractatus. Perloff met au jour les lignes et les tendances de ce qu'on pourrait nommer un tropisme wittgensteinien de l'écriture moderne - une poétique wittgensteinienne. Outre Gertrude Stein et Samuel Beckett, elle relit ainsi des textes d'Ingeborg Bachmann et Thomas Bernhard, les poètes et poétesses Robert Creeley, Ron Silliman, Rosmarie Waldrop, Lyn Hejinian ou encore l'artiste conceptuel Joseph Kosuth. Leurs expérimentations constituent à ses yeux autant de tests des limites de notre langage mais aussi de nos pratiques culturelles et sociales et, en dernier lieu, de ce que nous appréhendons comme notre « monde ». Cette poétique, sensible à la variété des formes de la routine et de la répétition, aux micro-déplacements et aux glissements contextuels de nos usages, à ce que nous reconnaissons comme événement, se comprend alors comme une poétique de la vie ordinaire.
La contraction de texte est un exercice souvent considéré comme périlleux. Elle fait appel à deux capacités distinctes : une bonne technique et une solide culture générale.
Cet ouvrage s'attache à donner à la fois l'une et l'autre : déroulant pas à pas le fil d'une méthode précise et originale, il propose de nombreux exercices adaptés à tous les concours. Chaque exemple est accompagné d'une analyse préalable (problématique du texte, points de culture générale à connaître) ainsi que d'un corrigé.
On trouve dans la poésie et les romans de Victor Hugo une étrange correspondance : regarder une femme - en la désirant - équivaut à sombrer dans la profondeur d'un océan. Voir la femme? «Voir le dedans de la mer». Voir une tempête se lever? Sentir monter les effluves du désir. Comment l'écriture va-telle rendre sensibles les tourments psychiques pour autant qu'ils sont faits aussi de tourmentes physiques et, même, atmosphériques?
Nous voici alors convoqués, au-delà de l'exégèse littéraire, sur le plan d'une vaste phénoménologie du monde visible : c'est bien matériellement, en quelque sorte, que cette équivalence se manifestera sur chaque feuille de papier dans l'immanence même des images admirables inventées par Victor Hugo - façon de découvrir, dans les chimères hypocondriaques du peintre-poète, un grand art lucrétien capable de donner à chaque organe l'immensité d'une tempête et à chaque milieu l'intensité d'un geste corporel animé de passion.
De l'Antiquité à Patrick Chamoiseau. Le thème de la nature est un des plus riches de la littératureoccidentale. Il est central chez tous les grands auteurs depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. Principe de toutesles formes et énergies vitales, la nature est autant source d'inspirationqu'espace de rêverie ou lieu de questionnement. Lesspectacles naturels mobilisent en effet une palette de registreséblouissante : paisiblement bucoliques ou fortement symboliques,les scènes de la nature peuvent aussi s'attacher aux phénomènesatmosphériques et célestes, aux scénographies de lalumière, aux descriptions d'animaux ou de paysages, aux évocationsdu travail des champs, sans oublier toutes les variationssur l'image du jardin d'Éden. La nature offre un miroir exaltantdes émotions et sentiments les plus profonds de l'homme, auxquelsl'écriture littéraire donne sa puissance de suggestion et sa force de résonnance.
Ce volume regroupe un choix de textes précédemment publiés dans Questions de poétique, études que Roman Jakobson a consacrées, de 1920 à 1970, à la théorie de la littérature. La fonction poétique, la métaphore et la métonymie, la dominante, la poésie de la grammaire, l'espace du texte : autant de notions, et de problèmes qui sont devenus le point de départ de discussions les plus fécondes.
Roman Jakobson ouvre les yeux des linguistes aux faits poétiques, considérés longtemps comme marginaux, et prouve aux « littéraires » que la poésie est bien, avant tout, oeuvre de langage.
Traitant du sujet de composition de Lettres du concours des ENS pour la session 2021-2022, cet ouvrage réunit des spécialistes des différentes oeuvres au programme et des enseignants des classes concernées pour offrir un ouvrage extrêmement pratique et intelligent dans une collection plébiscitée par les élèves et leurs professeurs.
L'originalité de cet ouvrage est de croiser oeuvres et thèmes au programme. Tous les titres sont organisés autour d'une structure commune :
- des Repères situent les oeuvres ;
- des Problématiques en proposent des approches analytiques ;
- des Études thématiques relient celles-ci aux axes du programme ;
- des Outils pour définir (lexique), approfondir (bibliographie commentée) et élargir (florilège de citations d'autres oeuvres).
Les auteurs de fiction exigent de leurs lecteurs qu'ils pénètrent dans des espaces étranges, dans le monde d'Antigone, de Don Quichotte ou de Sherlock Holmes. Ces univers factices évoquent - plus ou moins - le monde réel, mais ils s'en éloignent aussi par bien des aspects. Pourquoi et comment la fiction continue-t-elle cependant de nous attirer et de nous parler ?
Thomas Pavel entreprend ici, dans un style plein de saveur et d'humour, de définir le mode d'existence des êtres imaginaires et de dégager la fonction culturelle des oeuvres de fiction.
L'institution de la fiction ne cesse de changer au cours du temps sous l'effet d'une économie de l'imaginaire : selon les circonstances, un même territoire - un même texte - peut passer de la vérité à la fiction, et réciproquement, en endossant des fonctions hétéroclites. L'histoire de la culture, et de nos croyances, est faite de ces incessantes fluctuations.
Ce volume propose aux candidats un article sur chacune des oeuvres inscrites au programme de l'agrégation (externe et interne) de Lettres 2023 : la littérature française du Moyen-Âge au XXe siècle - Anthologie d' Eustache Deschamps, La Mariane, La Mort de Sénèque, Osman de Tristan L'Hermite, La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, Les Pleurs de Marceline Desbordes- Valmore et Le Temps retrouvé de Marcel Proust ; les deux questions de littérature comparée - « Théâtres de l'amour et de la mémoire » et « Fictions animales » ; enfin le cinéma - Tout sur ma mère de Pedro Almodovar. Chaque article est rédigé par un spécialiste de l'auteur ou de la question et développe un point essentiel à la compréhension des enjeux des oeuvres étudiées. Par l'exhaustivité et le sérieux de son contenu, ce volume constitue un outil indispensable pour la préparation du concours de l'agrégation de Lettres 2023.
Cet ouvrage fournit les principales clés pour analyser les textes et discours argumentatifs. Quatre parties constituent ce livre :
- une définition de l'argumentation comme articulation d'un discours à un contre-discours ;
- un repérage de l'orchestration des points de vue au coeur de l'argumentation ;
- une typologie des arguments et autres ressorts de l'argumentation ;
- un inventaire des différents marqueurs langagiers sur lesquels s'appuie l'analyse des textes et discours argumentatifs.
Des exercices corrigés concluent chaque chapitre.
Le recueil Théorie de la littérature, paru originellement en 1965, a révélé aux lecteurs français l'existence d'une remarquable école d'analyse littéraire, qui avait prospéré à Saint-Pétersbourg (ensuite Leningrad) et Moscou, entre 1915 et 1930. Depuis, ceux que leurs adversaires nommaient les formalistes sont devenus célèbres dans le monde entier. Le recueil a été traduit en italien, espagnol, portugais, japonais, coréen, turc et grec ; d'autres écrits des formalistes ont été publiés et traduits dans de nombreuses langues, et des ouvrages leur ont été consacrés.
La présente édition a été révisée et mise à jour, pour permettre de lire ou de relire cette réflexion toujours stimulante sur l'art littéraire, issue d'un groupe de brillants jeunes critiques et linguistes russes : Viktor Chklovski, Roman Jakobson, Iouri Tynianov, Boris Eichenbaum et quelques autres.
L'analyse de la poésie, même contemporaine, ne saurait se passer d'une connaissance approfondie de la versification, discipline rigoureuse, délicate, et qui ouvre à une étude plus complète de ce tout signifiant qu'est le poème. Cet ouvrage présente une série d'exercices progressifs qui couvrent le champ dévolu à cette discipline, du vers aux formes fixes en passant par le rythme et la rime : les textes d'application sont variés, choisis dans des genres et des époques diversifiés, et chaque question est développée selon un plan clair et pédagogique. À travers l'ensemble, c'est toute la question du langage poétique qui est posée.
Ce dictionnaire définit et illustre les termes techniques intéressant les sciences du langage et, plus particulièrement, la grammaire, la linguistique et la stylistique.
Il propose de nombreux exemples empruntés aux auteurs classiques, auxquels s'ajoutent des conseils de pédagogie pratique intéressant la relation aux élèves des collèges, lycées et de l'enseignement supérieur.
Il présente et analyse notamment les grandes réformes de la grammaire définies dans l'après-guerre.
Dans le dictionnaire, le fantastique se définit comme une création de l'imaginaire. Ce pourrait être, au fond, une définition de l'oeuvre d'art en général, de l'oeuvre littéraire en particulier, puisant au réel pour le représenter - le rendre à nouveau présent. Une définition de la poésie même ? Ceci n'est pas un goût de la littérature fantastique au sens où l'analysait Tzvetan Todorov pour mieux la définir, distinguant ce genre du merveilleux, de l'étrange, du surnaturel, ou encore du poétique et de l'allégorique. Mais un goût du fantastique, au sens étymologique : un goût de l'imaginaire, de l'irréel. Ou encore, un goût de la littérature, la plus réaliste soit-elle, dans la mesure où elle ne peut être que cela : par essence irréelle.
Il sera donc ici question du connu et de l'inconnu, de l'ici et de l'ailleurs - dans l'espace, dans le temps -, de l'humain et de l'inhumain, du moi et de l'autre. Il sera question de frontières, mouvantes, de monstres, de chimères, de vampires, de fantômes, et autres créatures issues d'un étonnant bestiaire...
Hafid est guetteur dans le 93. En bas des blocs, "entre ciment et belle étoile", il rêve de devenir une star du rap. La vie ne lui fait pas de cadeaux et les chemins pour réussir, lorsque l'on est issu d'une banlieue, sont souvent sinueux. Sarah vit dans un petit village du Médoc. Alors que les drames familiaux s'enchaînent, elle entreprend des études d'infirmière.
Deux êtres aux antipodes, arriveront-ils à se comprendre ?
Patrick Azzurra a choisi de mettre en scène des milieux culturels et sociaux que tout oppose. Avec une écriture tranchante et musicale qui lui est propre, il met le doigt sur les discriminations de la société envers ceux que l'on nomme "les banlieusards". Dans un pays où la méfiance de l'autre est encore de mise, ce texte est une immersion dans le quotidien de jeunes qui tentent d'échapper à leur condition.
Toute communication est rhétorique, dès lors qu'on cherche à faire valoir un point de vue. Les conversations quotidiennes, les discours politiques et médiatiques prouvent à chaque instant que la plupart de nos raisonnements sont fondés sur des valeurs et supposent des conflits d'intérêts, ce qu'Aristote avait compris bien avant nous.
C'est pourquoi ce livre étudie, à la lumière des traités anciens comme des recherches contemporaines, les principaux procédés relevant de l'art de persuader dans les domaines littéraire et extra-littéraire. Il explore le champ complet de la matière et s'intéresse autant aux figures qu'aux arguments.
Conçu comme un ouvrage de référence, ce livre s'adresse principalement aux étudiants en lettres, en philosophie et en communication, mais concerne également tous ceux qui désirent mieux convaincre et déjouer les pièges du discours.