Le présent volume est consacré à l'étude des traductions des écrivains italiens Italo Calvino (1923-1985) et Antonio Tabucchi (1943-2012). La traduction est conçue comme voyage du texte vers d'autres pays, mais aussi comme voyage dans le texte. En effet, elle est une clé pour mieux comprendre le tissu linguistique, culturel, intertextuel, d'une oeuvre. Les essais ici réunis explorent une variété de problématiques complémentaires, en prenant en compte la complexité du phénomène traductif grâce à une approche plurielle et interdisciplinaire.
Organisé en quatre parties (1. Enquêtes sociales et politiques dans les Caraïbes, 2. Stéréotype et Vérité, 3. Hybridité et système des personnages caribéens, 4.
Textes. Paroles d'auteurs), le présent volume étudie les nouvelles formes du polar caribéen qui émergent dans des systèmes littéraires restés relativement en marge des études sur le genre (à l'exception de Cuba). L'un des points forts de ce volume réside ainsi dans le fait qu'il s'intéresse aux différents systèmes littéraires de la zone caribéenne multiculturelle et plurilingue (hispanophone, anglophone, francophone), mettant en perspective les stratégies et les ressorts spécifiques dans la construction des récits policiers de cette région. Les articles du volume sont le résultat des travaux de recherche de spécialistes des Caraïbes et/ou du polar de plusieurs universités françaises (Montpellier, Rennes 2, Aix Marseille) et étrangères (Mexique, Belgique, Barcelone, Pologne, Canada).
L'ouvrage propose aussi un entretien avec le cinéaste dominicain Andrés Farías, un témoignage de l'écrivaine franco-martiniquaise Maryse Renaud ainsi qu'un texte de fiction inédit de l'écrivain cubain Amir Valle.
Cet ouvrage se penche sur les nouvelles voix de la poésie chilienne. Ces jeunes auteurs, qui appartiennent à deux « générations » de poètes (celle de 2000-2001 et celle de 2014), s'imposent sur la scène littéraire chilienne mais ne bénéficient que de peu d'études critiques. Nous nous intéressons ici à la pertinence des concepts de « jeunesse » et de « génération » permettant d'examiner le cas de ces poètes, ainsi qu'aux conditions d'émergence et à la reconnaissance de ceuxci.
Ensuite nous entrerons pleinement dans l'analyse des textes du corpus en particulier, la « rage » comme moteur de création. Enfin, l'ouvrage démontre la richesse créatrice de ces auteurs, leur lien avec une tradition poétique (Pablo Neruda, Gabriela Mistral), mais se centre aussi sur la diversité des « êtres » lyriques contenus dans leurs recueils et sur l'importance de l'aspect visuel dans leur production. Les poètes du corpus sont une preuve indéniable, en raison de leur diversité mais aussi des traits communs de leurs écritures, de la vigueur de la création poétique chilienne actuelle.
Difficile de définir la notion de littérature migrante. Sous l'angle de la traduction, la catégorie devient pourtant plus identifiable. Les littératures migrantes ont pour principale caractéristique de produire une vaste translation culturelle d'un champ à l'autre, soit que l'écrivain ait adopté la langue du pays d'accueil et opère lui-même le processus de transfert, soit qu'il écrive encore dans sa langue d'écriture première et que ce travail appartienne au traducteur.
Comment dès lors, écrivain ou traducteur, traduisent-ils à destination d'un lectorat qui les ignore ou ne les reconnaîtra pas des références culturelles, des accents ou autres distorsions phonétiques, voire des éléments relevant de codes minorisés ? Si l'écrivain allophone peut avoir recours à des pratiques translinguistiques massives dans son texte, le traducteur dispose-t-il, dans sa pratique, d'une même liberté ? Ce sont là quelques-unes des interrogations auxquelles le volume se propose de répondre.
Laurent Mauvignier occupe désormais une place éminente au sein de la littérature française contemporaine. Depuis son premier roman, il interroge le réel, non en créant de vastes fresques du monde contemporain, mais en examinant méthodiquement de minuscules accidents de la vie. Il les fait rapporter par les divers protagonistes du drame, des personnages ordinaires qui éprouvent de notables difficultés à rendre compte des événements auxquels ils sont confrontés.
Conflits familiaux, drames sociétaux sont ainsi relatés selon le point de vue des acteurs, des témoins, qui n'en retiennent que certains aspects et qui expriment un point de vue traduisant leur incompréhension des faits. Les premiers romans s'attachent à l'évocation d'histoires singulières n'excédant pas le cercle familial et amical. Puis, substituant aux passions intimes des tragédies majeures, l'écrivain situe ses fictions en tous points du monde.
La langue, éminemment théâtrale, de ses romans, a dans un premier temps donné lieu à diverses adaptations dramatiques de ses fictions romanesques, puis l'a conduit à écrire lui-même des pièces de théâtre. De manière générale, son oeuvre se caractérise par le recours à une étrange alchimie qui conjoint les diverses thématiques du mal-être contemporain et une écriture recourant au monologue intérieur pour fixer la parole de chacun des personnages sur ce qui constitue l'événement central du récit.
Ce livre présente un roman du XIXe siècle racontant sept décennies de l'histoire de l'Italie (1775-1858), Confessions d'un Italien d'Ippolito Nievo, et explique comment il s'adresse aux lecteurs d'aujourd'hui. S'inspirant d'auteurs célèbres, comme l'Arioste, Musset ou Sand, Nievo sort du romantisme, qu'il tourne parfois en dérision, et annonce notre actualité littéraire : anti-héros, critique des classiques. Le récit, encore actuel, montre la militance politique piégeant l'idéalisme d'un adolescent, ou un père réinventant son rôle d'éducateur ou enfin, une femme qui s'émancipe et une histoire d'amour très actuelle.
Seconde moitié du xviiie siècle, la multitude des adaptations, réécritures et traductions de fictions morales de part et d'autre du Rhin, et leur diffusion jusqu'en Russie, témoignent de l'ébullition intellectuelle de l'époque et de l'émergence d'une Europe de l'éducation, qui puise ses fondements dans le cosmopolitisme et l'universalisme. On met en évidence ici la complémentarité des rôles des écrivains francophones et germanophones et la porosité de la frontière entre la littérature pour adultes et celle destinée à la jeunesse.
On découvre aussi des auteurs moins connus, comme Sophie Eleonore von Titzenhofer ou Joséphine de Monbart.