Le présent ouvrage s'intéresse à la question suivante qui relève naturellement d'une problématique littéraire : quelle(s) forme(s) la spiritualité recouvre-t-elle dans des oeuvres romanesques à partir de la production de deux écrivains choisis et pour quelle raison la forte prégnance de l'idée de Dieu et de la foi réapparaît-elle dans les romans, alors que le monde occidental, au même moment largement accablé par les multiples idéologies de toute sorte, a cessé de croire et a même prôné la "mort de Dieu" ? L'étude est menée à partir des oeuvres du français Joris-Karl Huysmans (1848-1907) et du russe Fédor-Mikhaïlovitch Dostoïevski (1821-1881), deux écrivains issus de la même génération appartenant à une des grandes confessions du christianisme occidental, le catholicisme et représentant deux cultures littéraires distinctes. L'analyse, placée dans une optique inter-disciplinaire, s'est interrogée sur la manière dont les deux romanciers ont représenté le monde qui les entoure et les événements historiques, mais aussi sur la perspective à partir de laquelle ils les voyaient et les interprétaient.
Ce livre examine le style d'Ahmadou Kourouma dans Monnè, Outrages et Défis et En Attendant le vote des bêtes sauvages afin de déterminer la particularité ou l'unicité du langage et de l'écriture de ce romancier. Bien que Kourouma écrive en langue française, un examen minutieux de son écriture dans les deux textes révèle 'l'étrangeté' du lexique et de la syntaxe qu'il emploie. L'étude démontre comment Kourouma 'viole' les règles grammatico-syntaxiques de la langue française pour faire passer ses thèmes. Par conséquent, le lexique et la structure syntagmatique et syntaxique dans les textes suivent le processus cognitif de sa langue maternelle, le malinké, qui est par la suite greffée sur le français écrit dans la production des deux textes. L'étude est fondée sur une analyse critique de données linguistiques et littéraires collectées des deux textes susmentionnés. Elle analyse le choix lexical, la syntaxe, l'espace-temps, les personnages et le discours dans les deux textes pour déterminer le style de Kourouma. Ce livre est un véritable support didactique pour les enseignants-chercheurs et les étudiants en Sciences humaines.
Les romans africains d'expression française sont une parfaite illustration de la rencontre de deux modes d'expression différents : l'oral et l'écrit. Nés d'un double héritage vu la scolarisation de leur auteur d'une part et la culture orale traditionnelle d'autre part, ces romans incarnent la survie de la tradition dans un contexte moderne. Ce livre se propose d'analyser les indices de l'oralité dans "Le jujubier du patriarche" , roman sénégalais écrit par Aminata SOW FALL et de souligner comment cette oralité qui se greffe sur le plan narratif, rhétorique et symbolique exerce son influence sur la poétique romanesque de cette auteure.
Ce livre examine le style d'Ahmadou Kourouma dans Monnè, Outrages et Défis et En Attendant le vote des bêtes sauvages afin de déterminer la particularité ou l'unicité du langage et de l'écriture de ce romancier. Bien que Kourouma écrive en langue française, un examen minutieux de son écriture dans les deux textes révèle 'l'étrangeté' du lexique et de la syntaxe qu'il emploie. L'étude démontre comment Kourouma 'viole' les règles grammatico-syntaxiques de la langue française pour faire passer ses thèmes. Par conséquent, le lexique et la structure syntagmatique et syntaxique dans les textes suivent le processus cognitif de sa langue maternelle, le malinké, qui est par la suite greffée sur le français écrit dans la production des deux textes. L'étude est fondée sur une analyse critique de données linguistiques et littéraires collectées des deux textes susmentionnés. El le analyse le choix lexical, la syntaxe, l'espace-temps, l es personnages et le discours dans les deux textes pour déterminer le style de Kourouma. Ce livre est un véritable support didactique pour les enseignants-chercheurs et les étudiants en Sciences humaines.
L'étude de l'espace et des personnages dans quelques romans égyptiens met en évidence toute l'importance et la complexité que revêt le rapport à l'étranger. Le personnage oriental - auteur, personnage-narrateur ou personnage fictif - est au coeur de ce conflit : il est face à l'Autre et à lui-même, face à deux types de femmes, l'une occidentale et l'autre orientale, face à deux sociétés, l'une archaïque et l'autre moderne, et face à deux espaces, l'un étrange et l'autre familier. Sur des textes connus par le lecteur de la littérature égyptienne moderne et contemporaine ce travail a réussi un regard inédit, renouvelant ainsi leur portée et leur sens.
De quelle façon, peut-on aujourd'hui réinviter la comédie aristophanesque ? Comment notre civilisation, certainement visuelle, adopte-elle une oeuvre d'art de cette civilisation, surtout orale, de l'Antiquité ? Est-ce que les représentations contemporaines de ces pièces les rendent actuelles au spectateur contemporain ? Quels sont les enjeux contemporains de sa mise en scène ? Recherche sur la comédie aristophanesque et sa mise en scène contemporaine. Étude interdisciplinaire : la comédie grecque, les médias, la communication, l'anthropologie.
Bien que «la beauté est dans l'ensemble» comme disait Proust, on peut confirmer que l'incipit et la clausule sont peut-être les points stratégiques les plus primordiaux et les plus attractifs du roman. Pour s'en convaincre, il suffit de penser aux corrections récurrentes que connaissent ces deux parties du livre. Des questions s'imposent alors : comment les écrivains marocains commencent et achèvent-ils leurs romans ? Quelles modalités choisissent-ils pour l'ouverture et la fin de l'écriture ? Quelles astuces manient-ils pour vaincre le « mythe de la page blanche » ?
Cette monographie propose une partie théorique qui vise à expliquer les liens entre le mythe et le roman, leurs ressemblances et leurs dissemblances, la naissance du romanesque et l'origine du roman; et une seconde partie qui analyse l'oeuvre kadaréenne sous un double éclairage: en tant qu'oeuvre romanesque et en tant qu'héritage mythique. En enchevêtrant dans son oeuvre des éléments d'épopée et des éléments de modernité, Kadaré crée, à l'instar du monde antique, un univers qui contient tout, le ciel et l'enfer, le quotidien et la légende, l'ici et l'ailleurs, le bien et le mal, le tellurique et le métaphysique, le tragique et le grotesque. Lui-même entre enfer et paradis, Kadaré va renouer avec les mythes pour flotter dans quelques limbes et nous présenter une Albanie éternelle dont les racines plongent dans des temps immémoriaux et pourtant reconnaissable et actuelle. Cette étude aborde les grands thèmes de toujours tels la liberté et le fatum, le totalitarisme et le mythe de l'ennemi, le coupable sans faute, etc. Par ses analyses multiples, cette monographie peut intéresser aussi bien un public universitaire spécialisé, qu'un large public.
Romans du dérangement... ou écrire, lire et dire le désordre... Comment mettre en exergue le travail littéraire d'écrivains du XXème siècle qui ont mis leur plume au service de la langue plutôt qu'au service de l'imagination ? De Raymond Queneau à Alain Robbe-Grillet en passant par Georges Perec, le travail laborieux que tous trois ont fait sur le langage et ses potentialités, fait d'eux les précurseurs d'un nouveau regard, d'une nouvelle réception du roman qui, n'hésitons pas à le dire, a conduit la critique littéraire à se développer et à devenir l'outil indispensable de notre siècle pour approfondir la connaissance de l'homme et de son langage.
Est-ce possible de présenter sur scène une tragédie grecque, imprégnée d'une perspective philosophique arabe, où le conflit entre la volonté humaine et la volonté divine est le leitmotiv? Pour répondre à cette problématique, Tawfîq al- akîm a choisit la pièce (OEdipe roi) à titre d'essai. C'est à partir de l'ambivalence entre un fond philosophique islamique et une forme grecque, que s'étaient tissés les fils de la pièce théâtrale de Tawfîq al- akîm (Al-Malik Udîbe), en 1949. Cette tentative de Tawfîq al- akîm mérite d'être l'objet d'une étude comparée entre la tragédie (OEdipe-Roi) de Sophocle et la pièce théâtrale (al-Malik Udîb), et ce en raison de l'apport des deux perspectives grecque et islamique à la littérature mondiale.
L'oeuvre littéraire, qu'elle réponde aux normes classiques de l'écriture ou qu'elle s'adapte aux aspirations d'un public, est plurielle comme le dit Umberto Eco ''toute oeuvre d'art, alors qu'elle est une forme achevée et « close » dans sa perfection d'organisme calibré, est « ouverte » au moins en ce qu'elle peut-être interprétée de différentes façons sans que son irréductible singularité en soit altérée'' Si l'on s'en tient à cette vision de la littérature et des oeuvres littéraires, il apparaît nettement que le passage d'un genre à un autre ou encore l'interprétation de la même oeuvre littéraire peut se faire de diverses manières. C'est dans cette perspective que ce travail de recherche est orienté pour explorer les possibilités d'inter permutations des différents genres littéraires, surtout de voir dans quelle mesure le passage d'un recueil de nouvelles à une pièce de théâtre peut être fait sans toutefois altérer la qualité du texte de base, et ce, en approchant dans les détails le recueil de nouvelles ''Tribaliques'' d'Henri Lopes considéré comme un classique de la littérature africaine contemporaine.
Le présent travail propose l'investigation de l'univers imaginaire d'Alain-Fournier sur la voie tracée par les significations des motifs littéraires. Nous avons essayé de mettre en évidence les liens existants entre les valeurs symboliques des éléments fondamentaux, l'efficacité du processus initiatique, le substrat mythique et les connotations religieuses. L'oeuvre d'Alain-Fournier se prête à plusieurs niveaux de lecture : elle pourrait être lue comme le récit autobiographique de toute une série de rites de passage vers l'adolescence, comme rêverie poétique d'un voyageur en terres inconnues, comme roman mythique ou comme confession d'un écrivain qui considère la noblesse de l'âme féminine comme une fenêtre vers le murmure du monde de l'au-delà. Par la diversité des sujets abordés et la richesse mythologique, le livre reste actuel non seulement pour les chercheurs passionnés de lyrisme ou du canevas épique des romans d'aventures, mais aussi pour ceux qui se préoccupent de la problématique philosophico-théologique.
Ce livre examine le traitement du thème de l'immortalité physique dans l'oeuvre de cinq écrivains de la première moitié du XIXe siècle en France, en Angleterre et en Amérique, à savoir : William Godwin, Charles Robert Maturin, Honoré de Balzac, Théophile Gautier et Nathaniel Hawthorne. En prenant en considération le progrès scientifique de l'époque et le climat optimiste qui s'en suit, nous étudions l'évolution des pensées de ces auteurs sur ce sujet à travers leurs écrits. Le thème est commun, mais il s'agit plutôt d'un champ de référence dans lequel ces écrivains effectuent leurs exercices d'immortalité, chacun traitant le sujet d'un point de vue différent. Comme le fait Raymond Queneau dans ses Exercices de style, nos écrivains reprennent plus ou moins les mêmes données, mais sous une forme tout à fait différente à chaque fois, et toujours marquée par leur personnalité. En second lieu, ce titre reflète les expérimentations des auteurs, qui mettent à l'épreuve leurs convictions idéologiques et leurs réflexions philosophiques, voire politiques, dans un effort de penser une vie perpétuelle et ce que cela signifierait pour l'homme.
Accomplissant les rôles d'écrivain et d'intellectuel, le romancier « porte-parole » ancre son écriture dans le réalisme pour émettre un discours sur la société. Un discours de refus et de militantisme et ce, du Passé simple (où le héros s'insurge contre les tabous étouffants de la société) aux Etoiles de Sidi Moumen (où l'écrivain cherche à expliquer le phénomène du terrorisme en accusant des causes sociales comme l'exclusion et le paupérisme). Quand ce n'est pas le ton réfractaire qui met sur la sellette les fondements les plus incontestables, le romancier fait un travail d'ethnographe en décortiquant les traditions, les coutumes et les moeurs du pays (A. Khatibi, A. Kilito, Z. Daoud, F. Mernissi, etc). En effet, depuis Abdelkader Chatt, le roman est resté enraciné dans le réalisme en décrivant et en interrogeant chaque aspect de la société marocaine. L'écriture romanesque a souvent, comme arrière-plan, la réalité socio-politique, ses valeurs, ses mécanismes, ses méandres, son Histoire, ses merveilles, ses torts, ses mille allures...