Philosophe stoïcien auteur de nombreux traités, proche de l'empereur Néron - dont il fut le mentor avant de connaître la disgrâce et d'être poussé au suicide -, Sénèque est aussi un extraordinaire auteur de tragédies. Ses pièces, d'une exceptionnelle noirceur, sont une «galerie des horreurs» réunissant les pires transgressions:infanticide, parricide, matricide, zoophilie, inceste, sacrifices humains, démembrement, énucléation, cannibalisme...En choisissant d'évoquer crûment ces atrocités, Sénèque s'interroge en stoïcien sur les conditions de leur surgissement:comment en vient-on à commettre de tels crimes?Tout en affirmant l'entière responsabilité de l'individu dans ses actes, Sénèque dresse un portrait sans concession d'une société héroïque foncièrement corruptrice, peuplée de faux héros prisonniers de leurs passions, incapables d'affronter la contradiction ou l'injustice sans sombrer dans la violence.Dénonçant les rois-tyrans et les puissants dont l'avidité et l'orgueil ravagent le monde, les tragédies de Sénèque font l'éloge des humbles, des adeptes discrets d'une sobriété heureuse. Par-delà leur noirceur, elles offrent à nos regards un horizon salvateur.Avec un dictionnaire mythologique (personnages et lieux).
Narration : Jacques Roland C'est de cette traduction célébre que GOETHE a dit : "il me vient de singulières idées à l'esprit, quand je pense que ce livre garde encore sa valeur dans une langue où VOLTAIRE a régné en maître". EKERMANN nous a apporté également ceci : "Quant à la traduction de Gérard de Nerval, quoique la plus grande partie soit en prose, elle fut l'objet de compliments de GOETHE qui la jugea fort réussie. Je ne puis lire FAUST en allemand dit-il, mais dans cette version française, tout reprend sa fraîcheur, sa nouveauté, son esprit"
C'est l'histoire d'un amour fou, celui d'un couple de jeunes amants contrariés dans leur passion et qu'un destin funeste conduit au trépas. Quelques mots, et les jeux sont faits : ils apprennent qui ils sont, jettent un regard au fond de l'abîme et préfèrent oublier. Qu'est-ce qui pourrait les arrêter ? Ni la méfiance qui naît avec l'expérience, ni les conseils d'une nourrice sans grand jugement ou de Frère Laurent, aussi candide qu'eux.Roméo et Juliette (1597) est une tragédie dédiée à la jeunesse : bouleversés par le miracle qui se joue en eux, ces deux enfants défient le monde qui les entoure et incarnent par leur pureté et leur innocence l'amour éternel.
«Une sorte d'épouvante emplit Eschyle d'un bout à l'autre ; une méduse profonde s'y dessine vaguement derrière les figures qui se meuvent dans la lumière. Eschyle est magnifique et formidable, comme si l'on voyait un froncement de sourcil au-dessus du soleil.» Victor Hugo.
Parmi les trois grands tragédiens grecs que sont Sophocle, Eschyle et Euripide, le dernier, le plus jeune, est aussi celui dont les oeuvres sont les mieux conservées, avec près de vingt pièces. Voici assurément le tragédien le plus sombre de l'époque classique, qui met en scène des crimes effroyables : dans Médée, éclate le courroux d'une femme répudiée par son mari ; dans Hécube, une mère se venge du meurtrier de son fils ; dans Hippolyte, une femme, éprise de son beau-fils, se suicide... C'est dans l'amour qu'Euripide appréhende la grandeur et la misère humaines. En proie à une situation désespérée, la psyché humaine se montre capable de tout.Renouvelant les codes de la tragédie, Euripide met en avant les opprimés des cités grecques, qu'ils soient victimes ou coupables, donnant une vision nouvelle de la mythologie.Édition en deux volumes.
Représentée le 1er novembre 1611 devant la cour du roi Jacques Ier, La Tempête est une des dernières pièces de Shakespeare. Dans cette histoire d'amour et de pardon, les choses ne sont jamais ce qu'elles semblent être. Cette île est aussi mystérieuse que les personnages qui l'habitent : le magicien Prospéro, sa fille Miranda, l'esclave Caliban, ou encore Ariel, l'esprit des airs. Le bonheur de cette traduction d'Éric Sarner est d'en avoir retranscrit la richesse poétique, l'enchantement et l'humour. C'est le langage haletant ici qui l'emporte. Sans cesse le rythme déborde le sens, faisant de La Tempête une bourrasque heureuse et imprévisible.
Parmi les trois grands tragédiens grecs que sont Sophocle, Eschyle et Euripide, le dernier, le plus jeune, est aussi celui dont les oeuvres sont les mieux conservées, avec près de vingt pièces. Voici assurément le tragédien le plus sombre de l'époque classique, qui met en scène des crimes effroyables : dans Médée, éclate le courroux d'une femme répudiée par son mari ; dans Hécube, une mère se venge du meurtrier de son fils ; dans Hippolyte, une femme, éprise de son beau-fils, se suicide... C'est dans l'amour qu'Euripide appréhende la grandeur et la misère humaines. En proie à une situation désespérée, la psyché humaine se montre capable de tout.Renouvelant les codes de la tragédie, Euripide met en avant les opprimés des cités grecques, qu'ils soient victimes ou coupables, donnant une vision nouvelle de la mythologie.Édition en deux volumes.
Représentée pour la première fois en 1659, oedipe marque le retour de Corneille au théâtre, après sept ans d'absence.
Le dramaturge achevait alors ses trois Discours sur le poème dramatique, dans lesquels il expose ses principes de composition en un dialogue constant avec la Poétique d'Aristote. Il était donc tentant de traiter le sujet de l'oedipe roi de Sophocle, désigné par le philosophe comme le chef-d'oeuvre du genre tragique. Ce n'est qu'ensuite que Corneille en aurait mesuré la difficulté : l'histoire de ce roi qui se découvre parricide et incestueux heurte de front l'impératif de bienséances. Pour « remédier à ces désordres », il apporte des modifications considérables au mythe, qu'il adapte selon ses propres préceptes dramatiques. Lire l'oedipe de Corneille, c'est ainsi l'occasion de comprendre, peut-être plus clairement qu'avec toute autre pièce du XVIIe siècle, ce qu'est une tragédie classique.
La peste ravage la ville de Thèbes, royaume d'oedipe et de son épouse Jocaste. Punition divine, car l'assassin du roi Laius, le premier mari de Jocaste, n'a jamais été retrouvé. oedipe décide de mener l'enquête. Mais, victime d'une malédiction - l'oracle de Delphes lui a prédit qu'il tuerait son père et épouserait sa mère -, ne serait-il pas lui-même le responsable des malheurs de Thèbes?
Tableaux sanglants, détails morbides : Sénèque fait de l'histoire d'oedipe une tragédie baroque avant l'heure, mais aussi un traité de stoïcisme en acte, où il s'interroge en philosophe - comment en vient-on à commettre pareilles transgressions? comment concilier liberté individuelle et fatalité du destin?
Oedipe est le héros tragique absolu : monstrueux, excessif mais infiniment digne de pitié.oit.
La première partie du Faust s'achevait sur la disparition de Marguerite (Gretchen). Dans la seconde partie de la tragédie, Faust, toujours accompagné de Méphistophélès, est accueilli à la cour impériale et y exerce sa magie. Il résout grâce à elle une grave crise financière ; pour divertir l'Empereur, il fait apparaître à ses yeux la belle Hélène de Troie ;
épris soudain de cette femme extraordinaire, il se transporte dans le monde de l'Antiquité pour vivre avec elle un amour passionné, mais les amants doivent se séparer ; Faust vient à nouveau au secours de l'Empereur et lui assure la victoire sur un rival dangereux. Récompensé par le don d'une province, il assèche un polder et, dans cette tâche utile aux hommes, il goûte enfin la satisfaction. Il prononce alors la formule fatale : « Je vais dire à l'instant qui passe : arrête-toi, tu es si beau », et tombe mort. Le diable croit avoir gagné. Mais l'âme de Faust lui échappe.
Shakespeare Hamlet / Othello / Macbeth :
« La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de fureur et de bruit, et qui ne signifie rien.
» Macbeth, acte V, scène v.
Hamlet, Othello, Macbeth, une même histoire de chair, d'amour et de mort. Des mains sont rougies d'un sang innocent qu'aucun parfum d'Arabie ne lavera. Les spectres et les sorcières mènent la danse. Ils incitent Hamlet à tuer son oncle, meurtrier de son père et amant de sa mère ; Othello son épouse qu'il croit infidèle ; Macbeth son roi, pour prendre la couronne. Le cauchemar de chacun devient réalité. « Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark », en Ecosse et à Venise. Les trois héros ont provoqué le destin. Il les écrasera, faisant périr aussi Ophélie et Desdémone, l'amour et la pureté. Le génie de Shakespeare est de dire toute l'incertitude de la condition humaine, ses rêves, sa gloire, sa petitesse.
Edition présentée et commentée par Yves Florenne.
Un frère et une soeur unis dans la vengeance de leur père assassiné par l'amant de leur mère. Telle est l'histoire d'Électre et Oreste, les enfants terribles de Clytemnestre et Agamemnon. Euripide raconte, dans ces deux pièces qui fonctionnent comme un diptyque, l'amour de deux enfants pour un père, la détestation d'une mère, la folie meurtrière et l'inévitable remords. Aux côtés d'Oedipe, Antigone et Médée, Électre et Oreste rejoignent les rangs des héros passionnés, intransigeants et torturés.
Gogol a 25 ans lorsqu'il entreprend d'écrire la nouvelle "? Pages du journal d'un fou ? " (selon le titre original que lui donna Gogol, et non simplement ? : "? Le journal d'un fou ? "). Cette prose parut pour la première fois un an après sa rédaction, en 1835, elle fait partie du recueil de textes Arabesques. On le connaît généralement comme l'un des cinq récits qui composent "? Les nouvelles de Pétersbourg ? ", bien que Gogol ne les ait jamais réuni lui-même sous ce titre, ni par ailleurs fait paraître à part aussi ces cinq textes.
Ecrite à la première personne, la nouvelle se présente sous la forme de pages, semble-t-il retrouvées, d'un journal intime tenu par un petit fonctionnaire pétersbourgeois de quarante-deux ans dont le nom complet ne nous est révélé qu'à la fin : Aksenti Ivanovitch Poprichtchine, allant du 3 octobre d'une année non spécifiée à une date pour le moins incompréhensible, le narrateur ayant perdu jusqu'à la notion du temps.
Gogol est le premier, du moins dans la littérature russe, à avoir ainsi donné vie aux "? petites gens ? ", à avoir ouvert la porte à la cohorte des invisibles qui peuplent les villes pour nous les rendre visibles, vivants. Combien d'écrivains ont ensuite marché sur ses traces ! Dostoïevski, qui lui vouait une immense admiration, aurait dit - selon les propos rapportés par Eugène-Melchior de Vogüé - "? Nous sommes tous sortis du Manteau de Gogol ? ! ? " Le talent comique et réaliste de Gogol ne se dément pas.
Un souffle surnaturel traverse la réalité, le comique bouscule le tragique quand, au détour d'une page, le rire prend le pas sur l'effroi. Livre illustré par des dessins d'Anne Gourouben.
Ils ont entre 16 et 18 ans, c'est le printemps, et le bac approche. Jeanne confie à Charlotte, sa meilleure amie, qu'elle est amoureuse de Romain. Mais l'est-elle, vraiment ? Romain, le bourreau des coeurs, passe d'une fille à une autre. Mais est-ce vraiment ce qu'il souhaite ? Mathilde, une fille que l'on dit facile, est sa dernière conquête. Mais qu'est-ce qu'une fille facile ? Baptiste se demande pourquoi avec les filles, ça ne marche pas. Pour l'aider, Romain organise une fête.
Poème tragique sur le pouvoir destructeur de la beauté, Norma Jeane Baker de Troie, d'après Hélène d'Euripide, superpose deux figures mythiques, Hélène de Troie et Marilyn Monroe, née Norma Jeane Baker, un seul et même destin entre la cité antique et New York. Hélène et Marilyn, soeurs jumelles unies par une force mytho-poétique, icones de beauté, objets de fascination et destin unique malgré les quelques milliers d'années qui les séparent. Démultipliant les avatars et les effets d'illusion ou usurpation d'identités, Norma Jeane (alias Marilyn Monroe) prend aussi l'apparence de Truman Capote, écrivain et cinéaste américain aux milles excès, ultime superposition et mise en abyme de l'homme créateur et de sa créature, en pleine écriture d'un scénario qu'il « tente de sauver du mélodrame ».
Janvier 2021 - 14/01/2021 - 64 pages - 11,6 cm x 18,7 cm - 13 € ISBN : 978-2-38198-011-9 Son mari Arthur (on pense à l'écrivain Arthur Miller avec lequel Marilyn fut mariée de nombreuses années), devient sous la plume incisive de Carson, roi de Sparte et de New York, « un homme qui croit à la guerre ».
Alors que sévit une terrible sécheresse, la jeune Reine Ava doit faire face à la famine qui frappe son peuple. Accablée de soucis et doléances, elle va chercher un peu de réconfort auprès d'un arbre unique, extraordinaire, et dont le plus grand pouvoir est de faire apparaître les morts. C'est là qu'Ava retrouve souvent sa mère disparue, la grande Reine Sunniva. Mais un jour, une paysanne, Nako, fait une découverte stupéfiante : l'arbre est maléfique et doit être abattu. Personne ne la croit. C'est absurde ! Pourquoi abattre la plus précieuse richesse du royaume ?
C'est le soir et il neige. Debout sur son lit Göshka est en colère. Contre sa mère qui lui a confisqué son seul ami, Anatol, un violon qui parle à sa place quand les mots lui manquent. En colère aussi contre l'hiver qui n'en finit pas. Il voudrait tant que le printemps revienne et avec lui son père, parti à la fin de l'été avec les oiseaux migrateurs. Cette nuit-là, le lit de Göshka se déplace et se retrouve sur un lac gelé. Et dans ce lac, une voix minuscule surgit, celle d'un garçon qui dit s'appeler Milan-sous-la-glace. C'est qui, lui ? Qu'est-ce qu'il fait là ?
Glovie et sa mère Inna vivent en France depuis sept ans dont quatre années déjà dans un hôtel pour migrants. Inna fait tout ce qu'elle peut pour s'occuper de sa fille, mais dans son travail, elle n'a pas le choix des horaires. Comme Inna est serveuse, dans un bar, la nuit, Glovie doit rester seule et sage entre les quatre murs de cette chambre minuscule. Pour supporter cette vie, elle s'en invente d'autres, se dote de pouvoirs surnaturels, cherche le moyen de s'échapper, de vivre un peu, elle aussi. Jusqu'à se mettre en danger.
"Si on jouait ça sur une scène aujourd'hui, je condamnerais cette improbable fiction".
Tristan L'Hermite, que ses tragédies ont rendu célèbre au XVIIe siècle, est l'un des premiers dramaturges à restaurer le genre, avec le succès de La Mariane en 1636. Ses cinq tragédies, sur des sujets historiques, puisent aux trois grandes sources d'inspiration de la tragédie française. L'inspiration romaine est représentée par La Mort de Sénèque, évocation d'une conspiration avortée contre Néron, où se détache la figure émouvante du philosophe stoïcien; et par La Mort de Chrispe, drame de l'épouse de Constantin, éprise de son beau-fils et provoquant sa mort, nouvelle Phèdre plus jalouse qu'incestueuse. A l'inspiration biblique se rattache La Mariane, où l'intérêt se porte moins sur la pathétique jeune femme que sur son époux, Hérode, tyran cruel et jaloux, mais épris de celle dont la mort le plongera dans la folie. L'inspiration orientale nous vaudra Panthée, pièce méconnue, où l'intérêt se partage entre le destin tragique de l'héroïne, qui cause la perte d'un époux aimé en le ralliant à Cyrus, et l'amour sans espoir d'Araspe, qui se suicide en apprenant sa mort; et Osman, sujet moderne, qui représente la fin héroïque du sultan, victime des janissaires révoltés, animés par la fille du muphti, qui se venge ainsi de ses dédains, mais ne lui survit pas. Ces cinq tragédies illustrent des thèmes chers à Tristan: l'impuissance de l'homme face à un destin aveugle, le pessimisme tempéré parfois par une espérance chrétienne (Mariane, Sénèque, Constantin); et la solitude de l'individu tragiquement incompris par les autres (Hérode, Araspe, Fauste, la fille du muphti).
Ce second volume du théâtre complet de Sophocle présente les trois dernières pièces du dramaturge grec : Électre, Philoctète et OEdipe à Colone, dans une nouvelle traducti on d'Irène Bonnaud.
Dans sa traducti on, Irène Bonnaud est soucieuse de rendre la variété de la langue sophocléenne qui joue en virtuose des alternances de rythme et des écarts de tonalités. Elle met en valeur l'humour de Sophocle, peu relevé par les commentateurs, qui brille dans l'irrupti on sur scène de personnages populaires, souvent porteurs de mauvaises nouvelles et très inquiets de ce qu'il va leur arriver.
Leur bon sens plébéien, leur poltronnerie est d'un comique irrésisti ble, et côtoie avec une facilité déconcertante les échanges les plus dramati ques, les réfl exions philosophiques les plus profondes.
Pour Irène Bonnaud, il est nécessaire que la traducti on théâtrale « soit renouvelée constamment, parce qu'elle est liée à l'oralité, à la langue telle qu'on la parle. Il ne s'agit pas d'adaptati on ou d'actualisati on, mais simplement de ne pas conserver une strate temporelle intermédiaire, un état de la langue française qui fait écran entre Sophocle et nous. Autant qu'il est possible, il faut nous laisser seuls avec les Grecs, en tête-à-tête ».
Redécouvrir Sophocle c'est aussi, outre l'effi cacité dramati que admirable dans sa profondeur philosophique, entendre une oeuvre qui permet d'appréhender la tension féconde, vive, sans cesse renouvelée entre art et politique.
Zoartoïste Théâtre * poésie Un rite des morts et des renaissances.
Le flot des vies jaillit du corps morcelé, ensorcelé de Zoartoïste dans les éclats des miroirs.
« Zoartoïste... prononce une voix de noyé dans un rêve, c'est le nom d'une divinité animale du monde archaïque ou d'un démiurge industrieux dans la dent creuse d'une caverne tellurique.
Les esprits s'agitent et vitupèrent autour des dormeurs dans le vacarme de la mort.
Arto l'autiste rase les murs dans un abîme de sons. » Contes Défaits en Forme de Liste de Courses Poésie Tapage des miracles, tourbillon des rêves, des sons, des sens, de la jouissance du langage, de l'érotisme des corps, des désirs de mort, de l'humour grinçant des dents noires de geisha.
Lien : www.editionslamaisonbrulee.fr/zoartoiste
Agrippine, veuve de Germanicus, veut se venger de l'empereur Tibère et de Séjanus, son favori, qu'elle tient pour responsables de la mort de son époux. Séjanus, qui désire secrètement Agrippine, décide de s'allier à elle pour renverser l'empereur. Tibère, qui jalouse la popularité d'Agrippine et craint pour son trône, veut se débarrasser d'elle... S'engage alors un jeu de dupes étourdissant, fait de mensonges et de dissimulation, où règne la violence.Unique tragédie de Cyrano de Bergerac, taxée d'impiété à sa sortie, oubliée puis redécouverte sur le tard, La Mort d'Agrippine décrit un monde en perdition, d'une noirceur inouïe. Dans une langue ciselée et redoutable, l'auteur déploie tout son talent de dramaturge et nous livre un chef d'oeuvre sulfureux où rayonne, en creux, la pensée des libertins érudits.Édition de Françoise Gomez.
La Tragédie de l'Âne.
Le Roi aux oreilles d'âne décollées fait assassiner la Reine des oiseaux pour épouser une nouvelle femme déjà enceinte de lui.
Avant de la tuer il lui dit qu'il la fera rôtir pour son repas de noces.
La tête décapitée de la reine jette une malédiction sur tous ceux qui auront mangé sa chair. Les oiseaux de proie déterrent dans l'azur les industries chimériques des guerres...
Extraits du texte : http://www.lamaisonbrulee.fr/tragedie-ane Les Farces Philosophiques.
Dix-huit piécettes tragi-comiques où le poète et le léopard entament vaguement un duel pour conquérir la géante à la narine de catin et concluent finalement un arrangement amoral... la petite fille aux allumettes vampe le loup-garou pour ne pas être dévorée, mais elle meurt en avalant le paquet d'allumettes... Méphistophélès fait un pacte avec le miséreux sans le damner, etc.
Extraits du texte : http://www.lamaisonbrulee.fr/farces