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Arts et spectacles
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Des corps compétents (sportifs, artistes, burlesques)
Collectif
- Les Presses Du Reel
- Villa Arson
- 15 Janvier 2014
- 9782840666479
Actions et discussions autour des compétences corporelles dans l'art et d'autres disciplines, physiques et filmiques (performances, vidéos), sportives et burlesques.
Pour explorer les liens entre techniques de corps, techniques de représentation et techniques de connaissance, un certain nombre de pratiques artistiques contemporaines (performances, vidéos) sont revisitées par l'entremise d'une confrontation à d'autres disciplines, physiques et filmiques, sportives et burlesques. Cet élargissement du champ d'investigation permet, en particulier, de moins interroger les techniques dans leur effectivité ordinaire qu'à partir de leurs moments décisifs : instants « t » de l'invention, ou de la soudaine obsolescence, points de bascule d'une incompétence en compétence, de l'illégalité à la légalité.
Pourquoi soulever aujourd'hui la question des compétences corporelles ? Pour changer d'abord d'axe de lecture. Il est aisé, en effet, de constater que les débats que soulèvent la performance artistique, depuis quelques années, tournent principalement autour de son passé : reenactment, « choses mortes », archives, etc. Et il nous a semblé intéressant de modifier, pour une fois, le sens de la coupe. Il ne s'agit plus ici d'interroger la performance de manière verticale mais horizontale, en convoquant non plus ses mânes mais ses « voisins de paliers » : performances sportives et burlesques.
Publié à l'occasion du festival et de colloque éponymes organisés avec la HEAD, Genève, à la Villa Arson, Nice, en 2012, et de l'exposition « Des Corps compétents (la modification) » à la Villa Arson, Nice, en 2013.
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Monographie / livre d'artiste résultant d'une collaboration éditoriale au long cours entre l'un des artistes britanniques les plus reconnus en France et le studio de design international Åbäke, avec de nombreux textes et entretiens.
Un an après la résidence de Ryan Gander (d'avril à juin 2009) et son exposition The Die is Cast (de juin à octobre 2009), les graphistes Åbäke résident à la Villa Arson à plusieurs reprises à partir d'octobre 2010. Ces séjours leur permettent de conduire une double enquête : déterminer pourquoi le travail de Ryan Gander est-il si apprécié en France et identifier particulièrement ses liens avec la Villa Arson. En effet, depuis 2006 Ryan Gander y a mené une résidence, présenté une exposition monographique et a participé à quatre expositions collectives. En 2012, ces investigations font l'objet d'une publication monographique uniquement en français, Le Dit du dé.
Publié suite à l'exposition Ryan Gander - The Die is Cast et à la résidence de l'artiste à la Villa Arson, Nice, en 2009.
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Le temps de l'écoute ; pratiques sonores et musicales sur la Côte d'Azur des années 1950 à nos jours
Collectif
- Les Presses Du Reel
- Villa Arson
- 1 Janvier 2014
- 9782840665694
Cette publication est l'aboutissement d'une recherche sur les pratiques sonores et musicales sur la Côte d'Azur des années 1950 à nos jours. Mené à partir de 2007 par Jean-Marc Avrilla, rejoint en 2009 par Éric Mangion, ce projet n'a cessé d'évoluer jusqu'en 2013. Son principal objet reste l'exposition éponyme organisée à la Villa Arson en 2011, qui a réuni une trentaine d'artistes. Les responsables de la recherche n'ont pas souhaité organiser une exposition hagiographique, composée uniquement d'archives. Ils ont confié le traitement de l'histoire à des jeunes artistes qui ont, chacun, interprété une oeuvre ou une séquence du passé, donnant lieu à une quinzaine de duos et de trios d'artistes / musiciens (Pascal Broccolichi & Lars Fredrikson, Vincent Epplay & Robert Malaval / The Rolling Stones, Vincent Epplay & Opération Re-re, Jérôme Joy & Jean Dupuy, Jérôme Joy & Collective Jukebox, Ludovic Lignon & Lars Fredrikson, Arnaud Maguet & Sun Ra, Arnaud Maguet & Jean-Jacques Lebel / Soft Machine, Arnaud Maguet & Richard Prompt, Isabelle Sordage & Éliane Radigue, Isabelle Sordage & Éléonore Bak, Gauthier Tassart & Thomas Koner, Gauthier Tassart & Jean-Pierre Massiéra, Christian Vialard & Yves Klein).
Jean-Marc Avrilla et Éric Mangion ont également invité le collectif The Bells Angels (Simon Bernheim et Julien Sirjacq) à produire une pièce sonore (Dans le labyrinthe), à participer à la scénographie de l'exposition, tout comme à sa médiation grâce à un ensemble d'informations collectées pendant les mois de leur résidence sur place. C'est une partie de ces documents qui est publiée ici. On y retrouve les artistes déjà cités mais aussi Luc Ferrari, Michel Magne, Michel Redolfi, Céleste Boursier-Mougenot, Pierre Beloüin, Pierre-Laurent Cassière, Benjamin Blaquart, Jérôme Grivel, les Stranglers, les Playboys ou les Dum Dum Boys, tout comme des références aux concerts Fluxus, à Daniel Caux et aux Nuits de la Fondation Maeght, au Festival Manca, à Mood, aux ateliers de Clans, au Dojo, à La Station, à Locus Sonus, aux labels Tiramizu et Les Disques en Rotin Réunis, au Zona Archives de Maurizio Nannucci, ainsi qu'à l'exposition pionnière Murs du Son produite à la Villa Arson en 1995 par Jean-Philippe Vienne.
Cette publication s'est construite au fil du temps par The Bells Angels comme une cartographie non stable, dépassant très souvent les limites de la Côte d'Azur. Des textes ont été commandés à Julien Bécourt, Alexandre Castant, Philippe Robert, Thibaut De Ruyter. On y découvre des frontières poreuses et mouvantes entre les styles, les artistes et les époques. Ont été privilégiés les récits des expériences et l'esthétique du fragment, rendant ainsi hommage à Daniel Charles, philosophe et musicologue, enseignant à l'université de Nice durant de nombreuses années, qui a tant marqué les esprits par sa conception aérée et aérienne de la musique et des pratiques sonores de notre temps. -
Creusant la perspective d'une écologie de l'art, Grégory Castéra (commissaire d'exposition), Yaël Kreplak (chercheuse) et Franck Leibovici (poète et artiste) s'intéressent aux différents modes d'existence des oeuvres. Partant du principe que celles-ci vivent aussi dans les récits qu'on peut en faire, ils font le pari de montrer matériellement, sous la forme d'un projet conçu comme un parcours d'entraînement, les propriétés spécifiques que les oeuvres d'art possèdent dans nos conversations ordinaires.
Vous êtes attablé-e avec des amis, dans un bar. Vous discutez d'une ou de plusieurs oeuvres. Vous êtes-vous déjà demandé si cette conversation participait de la vie publique de l'oeuvre en question ? Si on limitait la durée de vie d'une oeuvre aux horaires d'ouverture de ses expositions, combien elle serait réduite ! Mais prenez en compte tous les moments où elle est racontée, discutée, mise en relation avec d'autres.
Les conversations, informelles, ordinaires, sont le véhicule qui permet à une oeuvre de traverser les âges. Elles sont un des lieux où les oeuvres se transmettent, se refont, existent.
Les oeuvres ont des modes d'existence multiples, et selon les modes, des propriétés, des comportements différents. S'est-on jamais demandé quelles propriétés les oeuvres avaient dans une conversation ? Certainement pas les mêmes que dans les livres ou dans le face-à-face physique.
Et si, dans une conversation, ce n'était plus nous qui parlions au sujet d'une oeuvre, mais l'oeuvre ellemême qui se mettait en action ?
Des récits ordinaires voudrait explorer cette hypothèse : partir à la recherche de ces propriétés.
Des récits ordinaires invite à se fabriquer une nouvelle oreille.
Pour que, dès le lendemain, dans un bar, attablé-e avec quelques amis, et discutant d'une oeuvre, ou de plusieurs, vous puissiez détecter une présence : « dans cette conversation, une oeuvre est en train de s'activer ».
Grégory Castéra, Yaël Kreplak, Franck Leibovici