Un roman d'aventure magnétique et foisonnant. À la suite de ses personnages ballotés par l'Histoire et les éléments dans des décors grandioses, Yan Lespoux nous entraîne à la recherche de la lumière dans le tumulte du monde.
Quand les empires sombrent, quand les sociétés se délitent, des brèches se créent qui permettent de s'immiscer dans les interstices de l'Histoire.
1627, sur la route des Indes, dans la fureur d'une ville assiégée, dans le dédale des marais et des dunes battues par le vent, l'aventure est en marche et trois héros ordinaires verront leur destins réunis par une tempête dantesque...
Il y a Marie sur la côte landaise. Pour échapper aux autorités qui la recherchent, elle s'est réfugiée dans une communauté de pilleurs d'épaves sous la coupe d'un homme brutal. La jeune fille à peine sortie de l'adolescence refuse pourtant de baisser la tête.
Au Brésil, il y a Diogo, orphelin engagé dans la guérilla portugaise qui tente de reprendre Salvador de Bahia aux Hollandais.
Et à Goa, il y a Fernando, engagé de force dans l'armée portugaise, qui met tout en oeuvre pour échapper à sa condition.
La jeune Bruna, modeste employée, tombe amoureuse de Frane, qui termine ses études pour devenir marin. La relation heureuse mène rapidement au mariage, et le couple emménage au deuxième étage de la maison construite par les parents de Frane au prix de grands sacrifices. Au premier vit Anka, la mère de Frane. Deux ans plus tard, Bruna est à la prison de Požega, où elle purge une longue peine pour le meurtre de sa belle-mère...
La Femme du deuxième étage est l'anatomie de cette tragédie dans laquelle des gens ordinaires deviennent acteurs de la rubrique faits divers. Ce thriller psychologique tendu éclaire non seulement la façon dont le crime a été commis, mais aussi pourquoi. À la recherche d'une réponse, l'écrivain s'enfonce dans la peau de son héroïne et explore les circonstances qui ont conduit au meurtre. Excellent chroniqueur et critique de la réalité sociale, Pavicic traite des mutations d'une société en transition et de leur impact sur le microcosme d'une famille, sur fond d'images idylliques de la Méditerranée qu'il oppose à celle d'une cruauté difficile à pardonner.
Gênes, juillet 2001.
Les chefs d'État des huit pays les plus riches de la planète se retrouvent lors du G8. Face à eux, en marge du sommet, 500 000 personnes se sont rassemblées pour refuser l'ordre mondial qui doit se dessiner à l'abri des grilles de la zone rouge. Parmi les contestataires, Wag et Nathalie sont venus de France grossir les rangs du mouvement altermondialiste. Militants d'extrême-gauche, ils ont l'habitude des manifs houleuses et se croient prêts à affronter les forces de l'ordre. Mais la répression policière qui va se déchaîner pendant trois jours dans les rues de la Superbe est d'une brutalité inédite, attisée en coulisses par les manipulations du pouvoir italien. Et de certains responsables français qui jouent aux apprentis-sorciers.
Entre les journalistes encombrants, les manoeuvres de deux agents de la DST, et leurs propres tiraillements, Wag et Nathalie vont se perdre dans un maelstrom de violence. Il y aura des affrontements, des tabassages, des actes de torture, des trahisons et tant de vies brisées qui ne marqueront jamais l'Histoire. Qui se souvient de l'école Diaz ? Qui se souvient de la caserne de Bolzaneto ? Qui se souvient encore de Carlo Giuliani ?
De ces journées où ils auront vu l'innocence et la jeunesse anéanties dans le silence, ils reviendront à jamais transformés. Comme la plupart des militants qui tentèrent, à Gênes, de s'opposer à une forme sauvage de capitalisme.
Sous le plus vieux pont de Parme, le corps d'un homme émerge du rivage boueux. Il a été assassiné, puis jeté à l'eau on ne sait où et emporté par le courant. Le commissaire Soneri, se fiant comme toujours à son instinct, décide de remonter le fleuve. Par un après-midi froid et pluvieux, son voyage vers les origines l'amène dans un village isolé des Apennins, près d'un col autrefois parcouru par les marchands et les pèlerins et désormais fréquenté par les vendeurs ambulants non européens et les « mules » de la drogue. Les villageois parlent peu et à contrecoeur, l'hostilité envers l'étranger, qui plus est le flic, est évidente. Soneri découvre malgré tout l'identité de la victime - un entrepreneur local riche et redouté - dont le nom est lié à un violent conflit d'intérêts sur l'avenir de ces montagnes. Au fil des jours, l'enquête devient de plus en plus inquiétante, tandis que le commissaire s'échine à trouver la bonne piste parmi des chemins impénétrables qui se perdent dans un paysage intact de neige, d'arbres et d'eau. Dans ce décor qui le fascine et le bouleverse à la fois, il croise des personnages bizarres, rassemblés dans une sorte de communauté des bois, et un prêtre dérangeant à la foi subversive, confiné par punition dans ce lieu oublié de Dieu...
Dans un bourg de la côte dalmate, en Croatie, Silva, une jeune fille de 17 ans, disparaît à l'occasion de la fête des pêcheurs. Nous sommes un samedi de septembre 1989, dans la Yougoslavie agonisante. L'enquête policière menée par l'inspecteur Gorki Šain fait émerger un portrait de Silva plus complexe que ne le croyait sa famille : celui d'une lycéenne scolarisée à Split, la capitale dalmate, touchant à la drogue et revendant de l'héroïne pour le compte d'un dealer nommé Cvitko. Et puis il y a ce témoin de dernière minute, qui prétend avoir vu Silva, le lendemain matin de sa disparition, prenant un billet de car pour l'étranger... Mais l'Histoire est en marche, le régime de Tito s'effondre, et le nouveau pouvoir lance une chasse aux sorcières qui n'épargne pas les forces de l'ordre : l'inspecteur Gorki Šain est poussé à la démission et l'affaire, classée. Seule la famille de Silva poursuit obstinément les recherches...
À travers ce drame intime, L'Eau rouge déploie dans une grande fresque les bouleversements de la société croate : chute du communisme, guerre de 1991 à 1995, effondrement de l'économie et de l'industrie, statut des vétérans de guerre, explosion de l'industrie touristique et spéculation foncière, investissements étrangers et corruption... Ou comment les traumatismes de l'Histoire forgent les destins individuels.
Janvier 2011 : après l'immolation de Mohamed Bouazizi, jeune marchand ambulant poussé au désespoir par la misère et l'arbitraire, le peuple tunisien se soulève et « dégage » Ben Ali. C'est le début des « printemps arabes », et Vanessa Benlazar, grand reporter, est aux premières loges. Derrière la liesse populaire, la jeune Française pressent que cette révolution court le risque d'être noyautée par les islamistes, toujours prompts à profiter d'un vide du pouvoir. Bientôt, la chute de Khadafi, la guerre civile en Syrie et le chaos qui s'installe dans tout le Levant lui donnent raison : un nouveau groupe semble émerger peu à peu des décombres, venu d'Irak pour instaurer un califat dans la région ; un groupe dont la barbarie est sans limite, aux méthodes de recrutement insidieuses et modernes, et qui prône la haine de l'Occident.
À Toulouse, justement, Laureline Fell, patronne de l'antenne locale de la DCRI tout juste créée par Sarkozy, s'intéresse à un certain Merah, soupçonné de liens avec des entreprises terroristes. Mais les récentes réformes du renseignement français ne lui facilitent pas la tâche. Quand le pire advient, Fell comprend que la France n'est pas armée pour affronter ce nouvel ennemi qui retourne ses propres enfants contre leur pays : d'autres jeunes sont prêts à rejoindre l'État islamique, autant de bombes à retardement que Laureline, avec l'aide de Vanessa, va tenter de désamorcer.
Avec ce dernier tome, Frédéric Paulin clôt la trilogie Benlazar qui nous mènera de Tunis à Toulouse, de Lunel à Bengazi, dessinant la carte des nouveaux réseaux terroristes qui frapperont Paris en plein coeur au cours de l'année 2015.
Algérie, 1992. Après l'annulation des élections remportées par le Front islamique du salut, une poignée de généraux, les « janviéristes », ont pris le pouvoir. L'état d'urgence est déclaré, les islamistes pourchassés ont pris les armes. Le pays sombre dans une violence sans précédent...
Tedj Benlazar, agent de la DGSE, suit de près les agissements du tout-puissant Département du renseignement militaire, le sinistre DRS qui tire toutes sortes de ficelles dans l'ombre. Alors qu'il assiste à l'interrogatoire musclé d'un terroriste, Tedj apprend l'existence de camps de concentration où les islamistes seraient parqués dans des conditions inhumaines. En fouinant plus avant, il met au jour des liens contre-nature entre le DRS et les combattants du GIA. Quel jeu jouent donc les services secrets avec les terroristes ? Les massacres quotidiens sont-ils l'oeuvre des uns ou des autres ? Ou d'une instrumentalisation diabolique des seconds par les premiers ?
Benlazar acquiert la certitude que les généraux sont prêts à tout pour se maintenir au pouvoir. Et la dernière phase de leur plan va commencer : exporter le chaos par-delà la Méditerranée, pour forcer la France à soutenir leur croisade anti-terroriste. Tedj parviendra-t-il à réunir assez de preuves pour convaincre sa hiérarchie avant que l'horreur ne s'invite à Paris ?
Avec ce premier tome, Frédéric Paulin plonge le lecteur au coeur de la décennie noire qui ravagea l'Algérie et préfigura une nouvelle ère de terreur inaugurée par les attentats du 11 septembre.
Le premier noyé de la saison, c'est un peu comme l'ouverture de la cabane à chichis, la première grosse pousse de cèpes ou la première gelée : ça rythme l'année.
Un premier recueil de nouvelles chez Agullo, pour inaugurer notre nouvelle collection petit format, Agullo Court. Une balade souvent très drôle dans le Médoc des Landes, territoire sauvage et méconnu.
Préface d'Hervé LeCorre : On pourrait passer en revue toutes les histoires de ce recueil tant elles collent à la mémoire, comme la résine aux doigts avec cette odeur forte. Yan Lespoux écrit sans lyrisme, sans pathos, au plus près de son sujet.
Un coin secret de champignons. Un tracteur en boîte de nuit. Une vierge phosphorescente. Un concert fantôme. Des chemins de sable qui serpentent entre les pins jusqu'à l'océan.
L'envie de partir et le besoin de rester...
Presqu'îles, ce sont des tranches de vie saisies au vol, tour à tour tragiques ou cocasses qui, à travers les portraits de personnages attachés de gré ou de force à un lieu, les landes du Médoc, parlent de la vie telle qu'elle est, que ce soit là ou ailleurs. Au fur et à mesure que ces textes courts se répondent et s'assemblent, un monde prend forme. Celui de celles et de ceux dont on ne parle pas forcément, que l'on ne voit pas toujours.
Sans pathos, au plus près de son sujet, Yan Lespoux dessine un archipel de solitudes qui touche à l'universel.
Janvier 1996. Dans la banlieue de Roubaix, à Croix, deux malfrats tirent à l'arme automatique sur des policiers lors d'un banal contrôle routier. Riva Hocq, lieutenant au SRPJ de Lille, est sur les dents. Qui sont ces types, responsables de plusieurs braquages, qui n'hésitent pas à arroser les flics à la kalachnikov ? Quand un journaliste local, Réïf Arno, rebaptise le gang de Roubaix « les ch'tis d'Allah », affirmant qu'ils ont fait leurs armes en ex-yougoslavie dans la fameuse Brigade Moudjahidine, la DST entre en jeu. Et c'est Laureline Fell qu'on retrouve aux manettes. Depuis la mort de Kelkal, elle continue tant bien que mal de démêler l'écheveau des réseaux islamistes en France ; ces ch'tis qui se réclament du djihad, ça l'intéresse. Sa hiérarchie, beaucoup moins, mais Fell a un atout secret : Tedj Benlazar est en poste à Sarajevo, d'où il lui fait parvenir des informations troublantes (et confidentielles) sur certains membres de la Brigade et leurs liens avec Al-Qaïda. Cette organisation et son chef, Ben Laden, ne sont encore que de vagues échos sur les radars des services secrets occidentaux, mais Benlazar a l'intuition que le chaos viendra de là-bas, des montagnes d'Afghanistan. Et si personne ne veut le croire, il est prêt à franchir quelques lignes rouges pour dessiller les yeux de ses chefs, quitte à manipuler un certain journaliste...
De la Bosnie aux grottes de Tora Bora, de Paris à Tibhirine, de Roubaix à New-York, la violence des fous de dieu contamine les coeurs et empoisonne les esprits de ceux qui la propagent... comme de ceux qui la combattent.
Avec ce deuxième tome, Frédéric Paulin poursuit son exploration des souterrains de la terreur, celle qui ébranlera, à l'aube du nouveau siècle, les grands vainqueurs du précédent.
Dans le paysage d'eau et de brume de la Bassa, la basse plaine du Pô, le commissaire Soneri est à l'aise. Avec les anciens du coin, il est le seul à bien connaître cette partie du fleuve, à savoir se déplacer entre les rives, les plaines inondables, les fermes éparpillées dans une terre qui semble désormais habitée par des fantômes. Alors quand deux cadavres surgissent soudainement, c'est lui qui est chargé de l'affaire. La première victime est un jeune Hongrois, trouvé dans la boue de la rivière tué d'une balle dans la tête ; le second, un ancien commandant partisan, mort peut-être de vieillesse et de solitude dans sa maison isolée au milieu des peupliers. Deux histoires différentes, mais liées par un fil. Il faudra un certain temps à Soneri pour le retrouver, au cours d'une enquête qui le conduit dans les eaux troubles du nouveau terrorisme rouge, mais aussi dans le passé, au moment de l'occupation allemande...
Il croisera au cours de ses pérégrinations, et pour notre plus grand plaisir, quelques personnages inoubliables des bords du fleuve, dont Carega, un professeur à la retraite à la sagesse de philosophe.
?Il n'y aura pas d'enquête, pas de commission d'enquête, pas de dossier, il ne restera rien de cette affaire. Seulement des ruines.?
À partir de 1949, d'anciens officiers de la Wehrmacht et de la SS ont travaillé secrètement à la constitution d'une armée anticommuniste capable de mobiliser 40 000 hommes en cas d'invasion soviétique ou de guerre civile. Et si un fou décidait de redonner vie à cette armée de l'ombre??
Le corps d'un prêtre crucifié est retrouvé dans la cathédrale de Berlin?; un incendie se déclare dans un quartier d'immigrants?; les sentiments séparatistes se développent dans les États fédéraux et le nationalisme toxique est ravivé. Qui se soucie de ces événements apparemment sans rapport?? Le mystérieux ?Prince?, leader nationaliste impitoyable prêt à tout pour faire renaître l'Empire Germanique?? Le contre-espionnage opérant en dehors de tout contrôle?? Ou peut-être les membres du gouvernement qui se battent pour le pouvoir suprême?? Dans les méandres du scandale, Tschapieski, le directeur de la police de Berlin, la journaliste Dagmara Bosch et le commissaire Kowalski, de vieilles connaissances, vont devoir se retrouver pour arrêter un engrenage mortel. Cette fois, non seulement l'avenir de l'État est en jeu, mais aussi leurs vies personnelles enchevêtrées à la grande Histoire.
Dans ce thriller politique de haute volée, Magdalena Parys combine avec audace l'histoire de l'armée de l'ombre d'après-guerre avec les tensions palpitantes de l'Allemagne d'aujourd'hui.
C'est une triste journée d'hiver. De son bureau, le commissaire Soneri observe la pluie qui s'abat sur Parme quand l'annonce d'un nouveau drame vient le tirer de ce spectacle déprimant. Un mystérieux jeune homme s'est pendu dans un vieil hôtel abandonné. Sur lui, on ne retrouve ni papiers, ni argent, mais sa tenue est élégante et une valise de luxe repose à ses pieds. Soneri lance l'enquête, mais voilà qu'une deuxième affaire lui tombe dessus?: un meurtre à l'arme blanche. La victime, Elmo Boselli, était un leader du mouvement du Soixante-huit parmesan, grand agitateur de foules et séducteur impénitent. En creusant dans la vie de Boselli, le commissaire remonte une piste ténue qui le mène des Apennins émiliens à la mer, dans les villages des Cinque Terre...
Pour reconstituer les pièces du puzzle, Soneri devra se confronter aux espoirs et aux idéaux d'une génération qui rêvait de transformer le monde mais a laissé un héritage miséreux à ses enfants. Tendu et tranchant, un grand roman noir dans lequel Valerio Varesi mêle une enquête passionnante à un portrait lucide et impitoyable de la société d'aujourd'hui.
« Au Portugal, tout est négociable. Même une agression. » Marcelo Silva, ayant quitté le journalisme et l'Allemagne où il était correspondant, est de retour au Portugal. Pour lutter contre la corruption de l'élite financière et politique qui a mené son pays au bord de la ruine, il a choisi « le glaive à la lame affûtée plutôt que la plume rouillée ». Nommé à la tête d'une brigade spécialisée, le voilà aussitôt confronté à la disparition d'un millionnaire lié à un énorme scandale sur le point d'éclater. Pendant dix jours, il va parcourir Lisbonne inondée de touristes à la recherche du banquier déchu.
Naviguant entre filles de bonne famille et politiciens corrompus, hommes de main et réseaux de prostitution, Marcelo nous emmène dans un voyage au-delà des apparences et révèle ce qui se cache derrière la vitrine de la « ville aux moeurs douces ».
Avec ce roman noir kaléïdoscopique, Miguel Szymanski expose le dessous des cartes dans un jeu de massacre salutaire et réjouissant.
Par l'auteur de L'Eau rouge, premier auteur de polar croate publié en France, multi primé en Croatie, France et ailleurs Un portrait saisissant de la Croatie et de la Dalmatie contemporaine en 5 actes. On découvre à travers ces cinq nouvelles finement ciselées la Croatie d'avant la Guerre de Yougoslavie, mais surtout celle d'après : l'impact qu'elle a eu sur la société ainsi que sur les familles : des frères et des soeurs séparés, des héros de guerre ayant fait de mauvais choix, les deuils, la violence et l'émergence de la corruption... Mais même face à ces sombres tableaux subsisteront l'amour, l'espoir et la fraternité comme autant de facteurs rédempteurs pour continuer à vivre et survivre.
Jurica Pavi?ic confirme ici son talent d'écrivain méditerranéen à la fois sombre et lumineux. Il parvient à raconter brillamment une Croatie solaire à travers le destin des gens ordinaires.
Récemment, le cadavre d'un gangster disparu dans des circonstances mystérieuses six ans plus tôt a été retrouvé par l'inspecteur Kochan, ex-partenaire d'enquêtes de Jacub Mortka, dit le Kub. Quelques jours plus tard, la femme et la fille du gangster sont retrouvées mortes, abattues avec l'arme de Kochan. Flic et mari violent, ce dernier ne trouve pas grand monde pour le défendre et décide de se planquer. Il appelle tout de même Mortka, qui ne croit pas à la culpabilité de son collègue et va donc s'efforcer de trouver la vérité en travaillant discrètement.
Pendant ce temps, la Sèche, la jeune adjointe du Kub, découvre sur une clé USB la vidéo du viol collectif d'un jeune garçon où figurent des politiciens de haut rang. Si elle révèle ce film à sa hiérarchie, elle sait que l'affaire sera étouffée, vu la stature des hommes impliqués. Mortka et la Sèche décident de s'entraider - ils ne savent pas encore que leurs enquêtes sont liées et qu'ils feront face à la mort en essayant de résoudre ces crimes. Et au centre de tout, il y a Borzsestowski, le grand requin du crime organisé à Varsovie...
À travers le rideau déchiré des apparences, on aperçoit la vue choquante d'un bourbier glauque.
Cracovie, 1895. Zofia Turboty?ska et sa cuisinière Franciszka ont fort à faire pour organiser les festivités de Pâques, d'autant plus qu'une femme de chambre manque à l'appel - où est passée l'efficace Karolina, qui a remis sa démission avant de disparaître du jour au lendemain ?
Peu de temps après, Zofia apprend que le corps d'une jeune femme, violée et poignardée, s'est échoué sur une rive de la Vistule. Le travail domestique peut attendre, Zofia, poussée par son instinct de détective amateure, se doit d'aller enquêter. Sous le choc, elle découvre que la victime est nulle autre que Karolina. En collaborant avec la police, Zofia se retrouve entraînée dans les bas-fonds de la ville, bien loin de la Cracovie mondaine qu'elle connaît. Cependant, guidée par un désir impérieux de faire la lumière sur le sort de Karolina, elle repousse ses préjugés et s'enfonce dans un monde de prostituées, de gangsters et de politiciens fourbes pour démêler une histoire tordue d'amour et de tromperie. Sur ce chemin qui l'emmène des districts les plus pauvres de la Galicie jusqu'aux plus hauts échelons de la société, Zofia se verra obligée de mettre en question tout ce qu'elle croyait immuable.
Deuxième volume des aventures de Zofia Turbotyska, l'enquêtrice la plus iconoclaste de Cracovie, Le Rideau déchiré s'attaque avec esprit et talent aux injustices et inégalités qui frappent les femmes à l'époque de l'Empire - et à la nôtre.
"Quand un pays est à vendre, une vie humaine ne vaut pas grand-chose".
Ancré sur le Tage, entre Trafaria et Belém, le yacht d'un milliardaire chinois est le principal sujet de conversation des cafés et des allées du pouvoir. L'"?accord historique?" que le Portugal s'apprête à signer avec la Chine menace tout et tout le monde?: de l'environnement à la liberté, des habitants des quartiers clandestins de la rive sud aux politiciens qui s'opposent à l'hégémonie de Pékin. La plus grande résistance vient de CliMax, un petit groupe d'écologistes radicaux, prêts à tout pour faire échouer cet accord.
De retour au Portugal après un séjour à l'étranger, affaibli par des mois de solitude et une crise émotionnelle, Marcelo Silva ne pense qu'à reconstruire sa vie. Mais sans savoir comment, il finit, en quelques jours, par se retrouver impliqué dans une série de crimes qui menacent son existence même.
Alors que la nasse jetée sur le pays se referme, toutes les pièces en jeu se déplacent pour défendre leur pouvoir et leurs privilèges. Un livre disparaît de la circulation. Un ministre est victime de chantage. Et un homme est retrouvé mort sur une plage de Sintra...
Avec cette Grande Pagode, Miguel Szymanski livre un nouveau roman noir d'investigation journalistique dans lequel, avec beaucoup d'humour, de mordant et un amour de la gastronomie que l'on retrouve avec plaisir, il dresse le portrait d'un pays qui, entre précarité, incompétence des dirigeants et fraudes par milliers, est vendu pièce par pièce.
La chaleur humide et gluante du mois d'août à Parme reflète la situation du commissaire Soneri, aux prises avec une affaire poisseuse. Francesco Galluzzo, un marchand du centre, a été battu à mort dans sa maison par des agresseurs inconnus. Le vol semble un motif évident, mais les premières investigations pointent plutôt vers une « leçon » qui s'est mal terminée. D'autres recherches conduisent le commissaire à un usurier connu, Gerlanda, à qui la victime devait de l'argent. Mais la vérité a mille visages, et Soneri trébuche bientôt sur une piste qui sent la cocaïne. Peu à peu, le policier réalise que la mort de Galluzzo ne représente qu'un détail, un détail presque insignifiant dans une image plus grande où la vraie victime est la ville elle-même. Un nouveau type de criminels, déguisés en sociétés financières et immobilières irréprochables, a remplacé la vieille garde, composée de gars comme Gerlanda, tout juste bon, désormais, pour la retraite. Avec amertume, Soneri ne peut que constater que sa chère ville de Parme s'est perdue : elle a remplacé Dieu par Mammon, idole toute-puissante qui ne vit que pour l'instant présent, et ne refuse pas quelques sacrifices... humains ?
C'est l'automne à Parme. Le commissaire Soneri décide d'échapper à la grisaille de la ville en retournant dans son village natal des Apennins pour des vacances bien méritées. Il se réjouit à l'idée de cueillir des champignons sur les pentes boisées de Montelupo, une activité jadis partagée avec son père. Sur le village isolé règne la famille Rodolfi, producteurs de charcuterie depuis des générations. Le patriarche, Palmiro, mène sa barque d'une main sûre. Mais derrière la réussite, se profile un drame familial : le fils, Paride, a d'autres projets pour son avenir... Brutalement, la famille est plongée au coeur d'un scandale financier qui touche toute la petite communauté : Palmiro aurait escroqué la plupart des habitants en leur faisant miroiter des placements financiers qui s'avèrent bidons. Peu après, un randonneur fait une découverte macabre dans les bois : le cadavre de Paride. Voilà qui signe la fin des vacances paisibles de Soneri, embarqué malgré lui dans une enquête où les relations complexes entre le père et le fils Rodolfi jouent un rôle prépondérant. Et en creusant, Soneri va se retrouver bien plus impliqué qu'il ne l'aurait souhaité, quand il découvre que son propre père et Palmiro étaient amis...
Dans cette nouvelle aventure du commissaire Soneri, Varesi explore les rancoeurs enfouies sous l'apparence paisible d'un petit village de montagne. Dans son travail continu sur la mémoire, il dépeint un monde en train de disparaître, un mode de vie menacé par l'exode rural des jeunes qui ne veulent plus de cette vie rude.
A` quelques jours de Noe¨l, alors que la morsure du froid envahit Parme, Ghitta Tagliavini, la vieille proprie´taire d'une pension du centre-ville est retrouve´e assassine´e dans son appartement. L'enque^te est confie´e au commissaire Soneri mais cette affaire fait ressurgir un drame enfoui : c'est dans cette pension pour e´tudiants de la via Saffi qu'il rencontra jadis sa femme, Ada, tragiquement disparue peu apre`s leur mariage.
En s'enfonc¸ant dans le brouillard e´pais comme on traverserait un miroir, Soneri va de´couvrir un univers bien plus sordide que ses souvenirs. L'aimable logeuse se re´ve`le e^tre une femme sans scrupules, enrichie par la pratique d'avortements clandestins et derrie`re la modeste pension, se cache en re´alite´ un monde vivant de haine et de chantage, frayant avec le cynisme de cercles politiques corrompus.
Pour trouver l'assassin, le commissaire devra se confronter a` l'e´preuve du temps et a` la ve´rite´ sur la vie et la mort d'Ada. Car qui est cet homme qui pose a` co^te´ d'elle sur cette photographie jaunie ?
Un grand camion blanc parcourt une piste qui serpente au creux d'une vallée, à la frontière Est du Maroc. À son bord, Amir et son père. Cet été, ils rendent visite à leur famille après six ans d'absence. Amir est né en France, mais son père, ici, dans la vallée des Lazhars. Ils sont membres du clan Ayami. Le jeune homme a tout l'été pour retrouver une identité qui lui est un droit de naissance et dont il a pourtant du mal à s'emparer.
Une Renault 18 gravit une pente et fait une arrivée tonitruante dans la nuit. À son bord, Haroun, «?cousin préféré?» d'Amir, revient d'un exil de trois ans. Il vient assister au mariage de sa soeur Farah, fiancée à un membre du clan d'en face, les Hokbani, qui vouent aux Ayami une haine réciproque et immémoriale. Haroun apporte avec lui les histoires haletantes de ses aventures dans tout le Maghreb. Mais petit à petit, derrière ses récits luxuriants, Amir découvre une autre version, une réalité différente, intimement liée à la vallée et à ses secrets.
Le livre de l'Una est le récit d'un homme, ancien combattant dans l'armée de Bosnie-Herzégovine durant la guerre de 1992-1995, qui replonge à l'occasion d'une séance d'hypnose dans son histoire et tâche d'en recoller les morceaux éclatés.
Dans sa transe, le narrateur se fait archiviste et chroniqueur du passé. Il y a le pays disparu, la guerre récente et ses horreurs, les tueries, les amis enterrés ; le présent et la vie de vétéran, traumatisé et déphasé au regard du monde et de ses contemporains ; hanté par un démon intérieur, un double maléfique. Mais il y a aussi une déclaration d'amour à sa ville, Bosanska Krupa, et à sa rivière, l'Una. Toute son enfance s'est déroulée là, dans la maison de sa grand-mère, au bord de l'eau, parmi les enfants et les poissons. Un monde aquatique et onirique qu'il évoque avec une grande poésie. Des paysages qui ne sont pas encore le champ de ruines qui surgira sans s'annoncer. C'est là qu'était la vie, et c'est par ces retrouvailles que passent sans doute le salut et la reconstruction.
La sonnette retentit dans l'appartement d'une femme vivant seule avec un enfant. Ignorant qui se trouve derrière la porte, la femme, méfiante, décide de cacher son enfant dans la salle de bains avant d'aller ouvrir. Sur le perron se trouvent deux agents du gouvernement qui l'informent de leur mission :
La mise en application de la directive n° 359/13 exigeant l'installation de la peur dans chaque foyer. Faisant irruption violemment dans le salon, les deux visiteurs se lancent dans une inquiétante performance : tour à tour, ils haranguent la pauvre femme, dressant un tableau horrifique des maux de notre temps. Dans leur discours halluciné, tout y passe : crise, épidémies, catastrophes naturelles, misère sociale, guerre et torture, terrorisme... Ils agrémentent leur diatribe d'histoires effrayantes jouant sur les peurs primales de l'homme (peur de l'autre, de la maladie, de la folie...), qu'ils mettent en scène pour un effet d'épouvante maximum. Petit à petit, ils installent ainsi une violence sourde dans la pièce, entraînant la femme - et le lecteur - dans leur délire paranoïaque. Mission accomplie? Pas sûr. La peur a une vie propre, et ses ravages peuvent parfois se montrer inattendus...