Adam Biro
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Cet ouvrage de Daniel Arasse récemment décédé, en décembre 2003) connaît depuis 1993, date de sa première parution, un succès continu. Il s'agit là de sa troisième édition.
Le vit intérêt suscité par ce livre repose sur la thèse défendue avec conviction par l'auteur : le mystère qui émane des peintures de Vermeer ne relève pas, comme on l'a toujours soutenu, d'une énigmatique qualité poétique. Au contraire, c'est de façon délibérée que Vermeer a construit ce mystère ; il en a fait une visée consciente de son oeuvre, pour exercer un effet particulier sur le spectateur. Daniel Arasse décrypte l'originalité d'une peinture par ailleurs enracinée dans les pratiques picturales communes à son époque et à sa situation géographique. À travers l'analyse historique détaillée des oeuvres, de leurs structures et de leurs contenus, l'auteur montre, par exemple, comment la « scène d'intérieur » devient chez Vermeer une peinture de l'intimité, un « dedans du dedans », sphère réservée et inaccessible au sein même du monde privé.
Dans cet ouvrage passionnant, Daniel Arasse renouvelle notre perception de Vermeer : il démontre que la poétique propre à sa peinture est inséparable de son ambition picturale. Une ambition qui comme l'envisage l'historien, n'est pas sans relation avec le catholicisme du peintre, avec la foi qu'il avait dans la puissance de l'image peinte qui incorpore une mystérieuse présence.
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Débattue depuis des siècles, dans la France du Second Empire, en 1900 à Londres, dans la Russie révolutionnaire, à Berlin et à Vienne autour de Martin Buber et du mouvement sioniste, à Jérusalem avec les pionniers, dans le Montparnasse des années 20, à New York durant les sixties, la question " existe-t-il un art juif ? " semblerait insoluble.
Régulièrement, les philosophes ou les théologiens s'enlisent dans l'analyse de l'interdit de l'image et les historiens de l'art ressassent, face au déni antisémite, les allusions archéologiques, exposent des judaïca et convoquent Modigliani, Chagall ou Barnett Newman. Quelle catégorie, en effet, pourrait recouvrir légitimement les antiquités bibliques, les objets de culte, des scènes de la vie du schtetl, un paysage de Pissarro et des toiles abstraites de Rothko ? Dominique Jarrassé réfléchit à la question elle-même et examine pourquoi la notion d'art juif a été si souvent manipulée, pourquoi tant d'avis divergents ont été émis.
En montrant comment on a écrit l'histoire de l'art juif, il tord le cou à des appellations comme " école juive de Paris ", il dénonce l'usage fallacieux de concepts nationalistes ou biologiques comme " artistes juifs ", ainsi que les dérives d'un marché florissant. A la lecture de cet essai, il apparaît clairement que routes ces variations sur l'art juif ou les arts juifs sont d'abord des variations sur l'" être juif ".
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Le belvédère Mandiargues : André Pieyre de Mandiargues et l'art du XXe siècle
José Pierre
- Adam Biro
- 12 Mars 2003
- 9782876600737
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Georges Braque ; l'espace
Françoise Cohen, Eric de Chassey, Olivier Cinqualbre, Harry Bellet
- Adam Biro
- 15 Avril 1999
- 9782876602472
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