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benoit jeantet
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Jeux de lignes : littérature & rugby
Richard Escot, Benoît Jeantet
- Privat
- 26 Août 2021
- 9782708988453
Si, comme l'assure Joyce Carol Oates dans La foi d'un écrivain (Philippe Rey - 2004), « l'art est la plus haute expression de l'esprit humain », il n'y a pas pour autant d'absolu en écriture : on écrit toujours depuis quelque chose. Depuis le stade, la tribune, le terrain, le vestiaire, le bar du club-house, la mêlée, la touche, depuis le train ou le bus ; on écrit depuis l'enfance ; depuis les premières ou les dernières émotions, les premières bagarres ou la dernière guerre, depuis la première fois où l'on a touché, caressé, ce ballon. Oblong. Richard Escot et Benoît Jeantet nous entraînent dans un parallèle rythmé entre rugby et littérature où athlètes et écrivains se croisent, au service d'une vocation commune : l'art.
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Ce matin est candidat à sa propre succession : Bégonia
Benoît Jeantet, Julien Sage-thomas
- Le Pas De L'Homme
- Ficelle
- 9 Octobre 2023
- 9782492044243
Ce matin est candidat à sa propre succession. L'eau s'écoule de la nuit, un chien baille. Alors que... Certaines personnes naissent au milieu d'une question. Pourquoi y a-t-il des jours avec, des soirs sans ? Et puis les choses se précisent... Plus le café s'écoule parmi le temps qui passe plus c'est le matin et plus il fait sommeil. En deux courts extraits de poèmes tirés de ce recueil intitulé Ce matin est candidat à sa propre succession, le ton est donné... Dans un registre aigre-doux, l'auteur, Benoit Jeantet, effrite sans vergogne un quotidien tellement nôtre. Chaque vers scandé laisse pressentir la mélodie composée par son compère à la six cordes électrique, Julien Sage-Thomas. Bégonia, duo musical né de la greffe réussie entre les poèmes de Benoit Jeantet et les nappes de guitare de Julien Sage-Thomas, a vu le jour en 2021. Bégonia existait déjà à la faveur de quelques concerts. Bégonia existe désormais sous la forme d'un recueil.
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Le ciel a des jambes : Mélancolies ovales
Benoît Jeantet
- Editions Du Volcan
- Sport Et Littérature
- 24 Août 2023
- 9791097339555
Les souvenirs du rugby ennoblissent la mémoire de ceux qui l'ont pratiqué.
« La pelouse, pelée comme une vieille chienne par la gale, est plongée dans une demi-pénombre. Le sommet des poteaux ne s'aperçoit qu'à peine. Et même à faible distance, on dirait quatre mâts bousculés dans la nuée noire d'un typhon. À leurs pieds, un gamin haut comme trois pommes se tient accroupi. Prêt à jaillir au moindre ballon qui viendrait à vriller entre les barres. Pour ce gamin, vous savez, les ballons bottés de nuit sont autant d'étoiles filantes qui strient le ciel avec des reflets vif-argent de poisson-lune. Personne d'autre que lui dans ce stade repoussé sous la brume. Et pourtant, c'est chaque nuit qu'il y revient... » Et si le rugby était une sociologie à l'usage du monde ? Et si ce jeu d'enfants, tout d'abord, puis d'hommes et de femmes dans la force de l'âge, établissait vraiment « la proportion idéale entre les hommes » comme l'affirmait Jean Giraudoux ? C'est en tout cas ce que semblent penser tous les protagonistes qui peuplent et parfois hantent ce recueil. Pour la plupart, il s'agit de pratiquants anonymes. Leurs histoires racontent aussi bien leurs débuts hésitants que ce manque atroce quand est venu le moment de raccrocher les crampons. Les joies, les doutes et l'ivresse hors sol que le quotidien étouffe toujours un peu trop vite. Et si ce sport étrange et replié sur ses secrets n'était que la rencontre perpétuelle du passé et du présent ?
L'occasion, à chaque fois renouvelée, pour la mémoire et les souvenirs de s'ennoblir. L'Ovalie est un pays aux moeurs particulières, un roman de chevalerie à taille humaine. Une planète dont on sait, et c'est heureux, qu'elle n'est pas près de tourner rond. C'est un pays peuplé d'êtres disparates, Avec mélancolie, tendresse et poésie, chaque personnage évoque son rugby sur une trame tissée de souvenirs. Chaque « je » est différent. Et pourtant, chaque « je » devient universel Un style à la fois « simple » et très littéraire L'évocation du rugby des petits clubs, rural ou citadin, celui, plus anonyme, du rugby amateur Une galerie de portraits ancrée dans le quotidien Des séquences qui oscillent entre drames intimes et situations plus picaresques Une autre lecture d'un sport souvent présenté sous un jour trop folklorisant -
Dictionnaire du désir de lire ; cent romans contemporains du monde entier (XXe-XXIe)
Richard Escot, Benoît Jeantet
- Honore Champion
- Champion Les Dictionnaires
- 3 Mars 2011
- 9782745322029
D'Achebe à Zweig, en passant par Brautigan, Céline, Joyce, Kavvadias, Musil ou encore Welsh, ce dictionnaire réunit cent écrivains et oeuvres singulières pour vous transporter au pays des Lettres.
Catalogue amoureux autant qu'alphabétique, cet ouvrage, volontairement subjectif, présente cent textes publiés depuis 1900, principalement des romans ; cent livres qui traversent cinq continents et dont la résonance perdure. Cette compilation étayée, dense et variée regroupe des écrivains européens et américains mais aussi et surtout des auteurs de langue arabe, des romanciers asiatiques et africains. À travers ce choix, le projet de Benoit Jeantet et de Richard Escot, journalistes et écrivains passionnés de littérature, consiste à faire entendre une multiplicité de voix singulières, fameuses ou moins connues, autant de styles qui ébranlèrent les canons de leur époque, souffles vigoureux ou lumière à même d'éclairer le monde. Ce " Dictionnaire du désir de lire " permet d'ouvrir la voie aux lecteurs qui hésitent au moment de s'engager dans ce qui passe souvent à leurs yeux pour une jungle inquiétante. D'Achebe à Zweig, en passant par Brautigan, Dagerman, Divakaruni, Kavvadias, Mofolo et Welsh, ce voyage au pays des lettres permet aussi de redécouvrir Beckett, Céline, Duras, Joyce, Musil, Woolf. Pour chaque auteur, biographie et bibliographie remettent en perspective les textes choisis, cent oeuvres singulières à lire ou à relire, cent textes commentés de façon à susciter l'envie et la curiosité, cent romans réinitialisés en fin d'ouvrage par trois index. -
Et alors tout s'est mis a marcher en crabe
Benoît Jeantet
- PEDALO IVRE
- 1 Septembre 2016
- 9791092921137
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Short stories ; dernières nouvelles de l'ovalie
Benoît Jeantet
- Atlantica
- 15 Septembre 2008
- 9782758801405
Le rugby, vous savez bien, est cette sociologie à l'usage du monde. Ce jeu, noble entre tous, lequel, prétendait Giraudoux, établit la proportion idéale entre les hommes. C'est la rencontre perpétuelle du passé et du présent. L'occasion, à chaque fois renouvelée, pour la mémoire et les souvenirs de s'ennoblir. L'Ovalie c'est un pays aux moeurs particulières, une planète dont on sait, et c'est heureux, qu'elle n'est pas prête de tourner rond. C'est un pays peuplé d'êtres disparates, disparus éternels ou jeunesse en devenir, un pays qui rêve de vivre à hauteur d'homme. Et des principes, plus encore que des valeurs, de quoi vous forger une règle pour la vie. « Short stories », c'est d'abord un recueil de nouvelles qui fait la part belle aux culottes courtes, mais aussi, et surtout, à tous ceux, rugbymen ou non, dont le courage, les errements, les joies, les peines et les faiblesses, façonnent chaque couplet de ce qui demeure la plus grande chanson de geste à ce jour. « Short stories », c'est une poignée d'historiettes dont tous les personnages finissent par envisager le rugby tel qu'il est. Le degré suprême de la tendresse entre les hommes.
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Écrire, mais comment et raconter, à quoi bon ? Dans les récits qui composent Nos guerres indiennes, Benoit Jeantet interroge, d'une séquence l'autre, ce qui reste. Ce qui de tout demeure quand les blancs peu à peu dévorent le continu des souvenirs. Vieillir. Avoir été. Avoir vécu. Le lisant, on entre dans le geste de feuilleter un album d'images « flashback / flashforward ». On ne sait trop comment l'ordonner, ni l'entendre, et pourtant entre les pages, la vie. Son continu. Discontinué. Du présent se restitue, même passé, ou manqué. Quoi qu'il arrive, on sait qu'il est inévitable que les blancs l'emportent. Peu à peu, ils percent et délavent en sépia de plus en plus pâles les images. Celles où tous nous nous tenons. Mais « dans la règle du jeu debout », on aura au moins retrouvé l'île de Ré, la forêt, ses arbres, la réserve, la noyée que cherchait la solitude aux bords d'une rivière, le vacarme des boulevards, il/elle, ces aimé(e)s. Un peu d'éternité pliée, et à force, percée. Transpercée. Quelque chose comme d'une mélancolie, le sable du temps et ses éclats. « À part ça, son truc ? La micronouvelle » dit l'un des récits. Ce qui n'empêche pas le livre de construire le continu multiple d'une écriture. Liée et rompue. De celles qu'on ne quitte qu'à regret, une fois le livre refermé sur sa question.
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Nos rêves sont priés de prendre une douche froide
Benoît Jeantet
- Jacques Flament
- 15 Avril 2015
- 9782363361875
Le soir tombe de fatigue. Je te regarde dormir. Je n'aimais pas bien ça, le sommeil, avant. Le sommeil, avant, je pensais que c'était comme d'apprendre à peindre au Moyen Âge. Rien ne te réveille, me dis-tu, mais beaucoup de choses t'empêchent de dormir. Comme je te comprends. Moi c'est encore autre chose. Cette autre chose regarde le vide. Et dans l'ennui finit par se tordre.
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Comme si le monde flottait est le livre de la passion pour le ballon ovale, passion déclinée en trente-trois nouvelles. Avec nostalgie, tendresse et poésie, Benoit Jeantet tisse son rugby sur une trame vivante de souvenirs teintés de mélancolie, d'évocations et de sensations. Chaque « je » est différent. Et pourtant, chaque « je » devient universel. Nous sommes cette petite fille qui accompagne son père dans ses déplacements rugbystiques. Nous sommes ces deux amis d'enfance qui se rappellent d'une finale en cadets. nous sommes ce joueur auteur d'un crochet présomptueux qui causera la défaite de son équipe... Par cette succession de portraits emplis de tendresse, Benoit Jeantet nous fait partager le rugby de l'intime. Il nous plonge dans les fondamentaux du rugby universel : attachement au terroir, joie collective, souffrance, amitié et solidarité.
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« NUIT APRÈS NUIT, le bonheur est facile et Mark Hollis est mort. La mort, quelle honte, quand on y pense... » J'ignore pour quelle raison la voix de cet animateur radio est venue trébucher sur mes lèvres. C'est peut-être ça, la cavale des souvenirs au fil de la route. L'auteur, Benoit Jeantet, nous « embarque » en compagnie de Mark Hollis dans un nouveau road movie hexagonal, comme il sait si bien le faire... et comme nous aimons le laisser faire ; avec ce rien de nostalgie qui, si elle n'est plus ce qu'elle était, sied néanmoins et toujours à son écriture vagabonde. Au fil des étapes d'aujourd'hui, qui, chemin faisant, le mène de la Seine au Tarn, il déroule les sillons d'un vieux vinyle qui crisse et craque... nous donnant à entendre de poétiques petites notes de musique de sa jeunesse. « Je n'ai pas toujours été ce que je suis. Au commencement, alors, je suis né. Je suis né un 15 novembre et c'était en 1970. Ce jour-là, il pleuvait et la terre était lourde. Aujourd'hui, les choses sont un peu différentes. » Ainsi se présente Benoit Jeantet, poète et scénariste, auteur d'une dizaine d'ouvrages.
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Ne donnez pas à manger aux animaux ; au risque de perturber leur équilibre alimentaire
Benoît Jeantet
- Atlantica
- 28 Février 2010
- 9782758802099
Là où Papa tente de se maintenir, en vivotant comme ça à l'ancienne, dans l'espoir du seul lendemain, personne n'est jamais là pour rompre le charme désuet des solitudes ariégeoises. Et c'est alors, contre toute attente, qu'un drôle de zigue fait, au coin d'un bois, une de ces effractions fracassantes dans son petit monde silencieux. Un truc à vous réveiller un mort. Et autant de souvenirs. Les bons. Les mauvais. Comme un vieux coup de pied au cul dans vos organes vitaux.
L'homme, croit-on, est de cette espèce courante d'indien de la ville. Ceux, toujours à bout de souffle, qu'on n'a pas besoin de faire sortir de leur réserve. Papa, sans doute le dernier fermier européen. Le genre qui aurait un peu délaissé les us de la gentlemaness, voyez.
Après la collision assez frontale entre ces deux-là, Papa heurté de plein fouet, l'autre à peine quelques contusions, il y aurait une sorte de constat à l'amiable, des regards inamicaux et l'envie soudaine de faire quelques pas ensemble. Un curieux mariage blanc, scellé entre Papa le poor white et cet étrange estranger. Tout ça qui n'irait pas sans déranger tous les rangers aux pieds-plats aussi inhospitaliers que ces hautes plaines. Tout ça qui ne pourrait donc durer indéfiniment. Juste le temps d'une journée particulière. Le temps de vivre, d'aimer et de partir.
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Des poèmes semblables à des chansons, des impressions devoyage. Une poésie pour dire l'amour naissant, le manque, l'amertume ou ladouleur des ruptures. Autant de voyages mélancoliques qui jalonnent lestraverses, les étapes d'un quotidien où les femmes et les hommes se croisent, sefrôlent, s'aiment ou se déçoivent mutuellement.
"Tulèves les yeux au ciel
Je marche dans les nuages
Ensuitenous nous installons
devant nos débuts dans la vie"
Supposons que toutes les femmes et tous les hommes habitent en faced'une gare. Qu'elles et ils se lèvent toujours avant la sonnerie du réveil pourêtre sûrs de ne pas rater leur train. Que, sur ce quai de gare, toutes et touss'efforcent d'illustrer un dernier rêve avec des cartes postales.
C'est souvent que nous retournons, dans une humeur depréliminaires, sur les lieux de nos souvenirs. Et puis un geste, une parole plustard, tout est démenti aussi sec. On assiste impuissant et vide à la morttragique d'un personnage, dans un grand bruit d'os cassé. Parce que la vie n'estpas la vie si on se borne à l'appréhender comme une ligne droite. Voilà cequ'auraient à nous dire les êtres qui peuplent ce recueil de leur présencefantôme.
Leurs existences ? Le plus souvent, au pire,une tique. Au mieux, rien qu'un cirque de puces. Une somme d'allers et deretours, de chutes sur la tempe à travers le temps. Et tous ces voyages enzigzag rendraient le quotidien plus mystérieux. Plus trivial et tragique. Moinsdésespéré, parfois, aussi. Et dire que tous ceux-là ne parcourent jamais que lesdécors tournants de leurs espaces domestiques.
Pourquoi, alors, lessouvenirs, ce genre de souvenirs, heureux ou beaucoup moins, cravachent-ilsencore dans leurs têtes comme les cavaliers maudits des anciennes légendes? -
C'est l'une de ses fameuses nuits glaciales du Sahara. Ben et Rhali n'en peuvent plus de ne pas dormir. Ben, jeune ingénieur hydrologue, sillonne le désert en quête d'un oued inconnu. Loin de Sophie, il se met soudain à revivre les hivers de l'enfance. Il lui semble entendre à nouveau cette voix ancienne de laquelle il tint ses premières histoires. Il se met alors à vouloir les raconter à son tour. Rhali, son chauffeur-guide, souffre d'hallucinations. Il est le jouet d'un étrange mirage nocturne. L'affaire vire à l'obsession, de sorte que le vieux touareg sombre peu à peu dans la folie. Ben et Rhali se retrouvent à attendre. Le premier, la pluie ou peut-être le début d'une histoire , le second, un fantôme ou peut-être la mort. Caribou est un roman polyphonique.