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benoît vitkine
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« Il n'a aucune idée de l'heure à laquelle doit passer le bus, ni de sa destination. Il s'en moque, il fait beau et il a le temps - tout s'écroule. Il fume en attendant un bus, plein de la certitude rassurante qu'à travers le pays des millions d'hommes font exactement la même chose. »
Dans la chaleur de l'été 1991, tandis que l'URSS s'écroule et que des émeutes éclatent à Moscou, un adolescent rentre chez lui. Celui qu'on appelle « le Gris » sort de prison. En longeant les eaux froides de la Baltique pour retrouver enfin sa ville natale, Kaliningrad, il découvre un pays et des habitants métamorphosés. Il croisera des jeunes qui découvrent la liberté, des militaires désoeuvrés qui ne savent plus à quel saint se vouer, des policiers en déroute craignant la menace de l'anarchie... Pour lui, tout commence enfin.
Benoît Viktine déroule son récit de manière à la fois impressionniste et précise. Tribune de Genève.
Un roman magnifiquement écrit. Libération. -
Hiver 2018. Sur la ligne de front du Donbass, la guerre s'est installée depuis quatre ans. Plus grand monde ne se rappelle comment tout a commencé. L'héroïsme et les beaux principes ont depuis longtemps cédé la place à une certaine routine. Mais quand un enfant est assassiné sauvagement, même le colonel Henrik Kavadze, l'impassible chef de la police locale, perd son flegme.
Benoît Vitkine, lauréat du prix Albert-Londres 2019, aborde un angle mort de la géopolitique mondiale : le déchirement d'une région entre la Russie et l'Ukraine, volontairement ignoré et toujours d'actualité.
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La nouvelle présidente de l'Ukraine, Olena Hapko, prépare son investiture. Femme d'affaires au passé violent, celle que l'on surnomme la Princesse de l'acier savoure sa victoire. La voilà au sommet. À ses pieds, l'Ukraine et sa steppe immense. Mais la Russie ne l'entend pas ainsi : les services secrets et les oligarques locaux attisent les révoltes populaires. Trente jours séparent l'élection de la cérémonie d'investiture. Trente jours durant lesquels Olena Hapko va devoir faire ce qu'elle a toujours fait : survivre. Avec comme seules armes sa férocité et sa connaissance parfaite du marécage politique ukrainien.Le roman, solidement construit, vif, rythmé, est une sorte de thriller politique absolument passionnant. Michel Abescat, France Inter.Benoît Vitkine mêle avec un certain brio péripéties intimes et enjeux géopolitiques. Christian Desmeules, Le Devoir.