« On m'a dit qu'au Japon, les gens qui s'aimaient ne se le déclaraient pas. Qu'on évoquait l'état amoureux comme une chose qui dépasse les êtres, les enveloppe, les révèle ou les broie. On ne dit pas "je t'aime" mais "il y a de l'amour", comme il y a du soleil.
Je ne sais pas si vous aimeriez me revoir ou m'écrire. Il y a mon nom et mon adresse au dos de cette enveloppe et toute ma vie à l'intérieur. Je suis prête à ce que vous ne vouliez rien en faire.
J'espère pourtant que vous comprendrez ce que je ne vous dis pas. » Alice est une femme empêchée, prisonnière de ses peurs et de ses souvenirs. Jusqu'au jour où un masseur japonais, d'une délicatesse absolue, la réconcilie avec son corps, avec elle-même. Et lui fait entrevoir, soudain, la possibilité du bonheur.
« Lorsqu'on commande un café à Naples, on peut en régler un second qui sera offert à qui n'aura pas les moyens de s'en payer une tasse. Il est indiqué sur l'ardoise du bar comme un café sospeso : un café suspendu. Voici un récit composé de sept histoires que j'ai recueillies par bribes au café Nube pendant les quarante dernières années. Toutes sont liées par ce fil invisible qu'est le café suspendu. Du côté de celui qui offre comme de celui qui reçoit, la vie passe dans cette tasse... » Le narrateur, Jacques Madelin, un Français installé à Naples après une déception amoureuse, passe le plus clair de son temps installé au café, juste en bas de chez lui, à prendre des notes en observant les personnes qui se croisent, se cachent ou se cherchent, les rencontres amoureuses ou amicales qui se tissent. La peau d'un crocodile de légende transformée en un étrange sac, une femme trompée qui s'arrange avec la maîtresse de son mari pour garder ce dernier, une jeune femme qui doit se débarrasser du foulard légué par sa grand-mère pour retrouver le goût de vivre, un écrivain aux mille visages, un homme qui a peur de dormir, et même un médecin chinois qui veut soigner les gens en bonne santé...
Tout en racontant des histoires pleines d'humanité, de fantaisie, de souvenirs, de récits historiques, légendaires ou imprégnés de psychanalyse, Jacques dessine au fil des pages un bouleversant autoportrait. C'est aussi un livre sur la charité, sur la manière dont la prodigalité se répercute sur nos destins.
Le talent de conteuse d'Amanda Sthers fait merveille, alliant grâce poétique, peinture des sentiments et évocation d'une ville à l'atmosphère unique.
Saviez-vous qu'en Israël on se servait des porcs pour pourchasser les terroristes ? Ainsi Harry Rosenmerck, juif ashkénaze, cardiologue parisien, a tout quitté pour devenir éleveur de cochons en Terre sainte.
[.] David, le fils d'Harry, auteur de théâtre à succès, homosexuel, écrit à son père qui ne lui répond jamais. La fille d'Harry, Annabelle, quitte New York pour fuir un chagrin d'amour. Et enfin son ex-femme, qui se découvre un cancer et revisite leur histoire d'amour et ses zones d'ombre. C'est un roman sur les limites de chacun, sur les élans du coeur qui restent coincés dans la gorge, sur les instants qui passent et qu'on n'a pas su saisir.
Sur la petite histoire dans la grande. A.S.Et Amanda Sthers abat quelques murs d'incompréhension avec une salutaire vitalité. B. B., Marie France.Ce livre émouvant donne envie de reconquérir le présent par l'amour. David Foenkinos pour Psychologies magazine.
La vie, en général, n'en finit pas de faire des promesses qu'elle prend plaisir, ensuite, à ne pas tenir.
On avait ainsi promis à Alexandre, dès sa naissance, le bonheur, l'amour, le soleil, l'Italie et toutes les nuances du plaisir, et il en eut sa part. Mais il s'avisa, à mesure, que chaque promesse accomplie portait également en elle une part de regret, une zone de mélancolie.
Dans ce roman, on croisera beaucoup de désirs, de folles sensualités, des jours glorieux, des amantes, des amis fidèles - et, en même temps, leurs contrepoints douloureux et sombres. Cette histoire concerne la plupart des hommes qui entrent dans l'existence en grands vivants. Et qui, par négligence, y font d'irrémédiables dégâts.
Son écriture coule comme un ruisseau la nuit, laissant filer une eau noire pour mieux surprendre par ses fulgurances. Et nous troubler profondément. Christophe Barbier, L'Express.
Sans aucun doute l'un de ses meilleurs livres. Émilie Grangeray, Le Monde des livres.
« La notion de fidélité est apparue avec la sédentarité, ainsi pouvait-on être sûr de transmettre son morceau de terre à sa descendance. Il y a donc eu un long moment d'humanité volage. Étions-nous déjà jaloux ? Passionnés ? Avons-nous inventé l'amour et ses dérives ? Le désir est-il dissociable de l'amour ? À l'heure des réseaux sociaux et de la course à l'éternelle jeunesse, peut-on aimer la même personne toute sa vie ?
Il existe mille façons d'être fidèle à soi-même. Me poser des questions sur l'infidélité en définissant les mots qui l'accompagne, en revisitant les grands textes de la littérature et les figures qui l'ont illustrée, était une façon de me demander si j'avais encore le droit d'être une incorrigible romantique... » Amanda Sthers.
Keith. Keith. Keith Richards. Oui, je suis ce visage étouffé de rides, criblé des chemins qu'il n'a pas choisis, des vies qu'il a prises dans le ventre. Oui, je suis cet homme comme je suis les femmes qu'il a aimées. Oui, je sens son chagrin et j'aime son sourire. Mille fois Mick m'a serrée dans ses bras. Mais c'est Keith que je regardais par-dessus son épaule. Keith penché sur sa guitare. Les Rolling Stones à fond dans ma voiture, la main d'un garçon qui remonte sur ma cuisse. Les Stones dans le salon, je cours derrière mon frère et ma soeur. Le disque saute un peu. Papa chante par-dessus. Les Stones sur la guitare de mon frère. Le poster des Stones dans ma chambre. La langue rose que je tire devant le miroir. Angie qui couvre mon chagrin. Pourquoi on se penche sur un être ? Pourquoi on tombe amoureux ? Comme ça... Pour toutes les raisons du monde, à cause de nos putains de cerveaux malades. Mais on tombe. On se relève parfois, les genoux écorchés. Keith ne m'a jamais fait mal. On a eu du chagrin tous les deux. Il m'a fait faire des choses que je n'aurais pas osé faire seule. A. S.
Dans Le Lien, deux êtres se découvrent frère et soeur à la mort de leur père. Ils sont ce qu'il reste de sa dépouille. Ils sont ses mensonges en vie. Forcément ils s'attirent, forcément ils s'aiment et se haïssent à la fois. Qui a été le plus aimé ? Qui connaissait son véritable père ?
Réfugié en France à la grande époque du Quartier latin, Monsieur Pipi trouve un emploi fixe dans un haut-lieu stratégique entre tous : les W.-C. d'un café en face du Flore...
« Chicken Street », c'est la rue principale de Kaboul où vivent les deux seuls juifs d'Afghanistan :
Simon, le cordonnier amateur de santiags et son ami Alfred, l'écrivain public qui détient les clefs de
la synagogue et adore le tango... Un jour, Naema, si belle sous son voile, supplie Alfred d'écrire une
lettre en son nom à un journaliste américain qu'elle a aimé, une nuit, sous les bombes, et dont elle
attend un enfant...
Keith me n'est pas un livre de plus sur les Rolling Stones. Il n'est pas non plus la biographie de Keith Richards, ni l'autobiographie amoureuse d'Amanda Sthers.
Keith me est pourtant ces trois livres à la fois : par un tour de force littéraire assez impressionnant, Amanda Sthers, Andrea Stein dans le roman, est entrée dans la peau de Keith Richards. Elle est ce visage étouffé de rides, elle est cet enfant perdu dans le parc municipal de Dartford.
Elle est l'amant de Mick Jagger quand ils font l'amour pour la première fois, elle est ce guitariste de génie qui s'envoie les plus belles filles du monde, elle a pris les mêmes drogues, suivi le même diable et survécu à tout. Elle est aussi, entre les lignes, une jeune femme qui vient de rompre avec le père de ses enfants, cette éternelle jeune fille que personne ne prend vraiment au sérieux ni au tragique et qui semble devoir connaître quelques vrais malheurs avant d'être reconnue comme artiste.
Comment surmonter un chagrin, comment raconter une rupture sur un mode et sur un ton neufs : en changeant de personnalité, en changeant de rôle et de sexe, en devenant ce vieux garçon qui a sniffé les cendres de son père.site de l'auteur : www.keithyou.com
Il l'a vouvoyée. il n'a parlé de rien. ni de maisons, ni de ce lit, ni de cette fois. est-ce un rendez-vous ? une deuxième visite ? il a donné l'heure d'arrivée de son avion. le même, même jour.
Déjà deux mois plus tard. le souvenir est bien là, brûlant sur les cuisses de madeleine. est-ce qu'il faut aller chez le coiffeur ? du noir, ça mincit mais la peur aussi, le lointain. du marine ? du marron ? du temps, pas beaucoup ? que dit-elle ? elle dit oui, je vous attendrai.
Le silence est long. « vous me reconnaîtrez ? » essaie-t-elle. il ne répond même pas. elle ne sait pas comment on attrape un homme, ils lui glissent entre les doigts comme du vif-argent, et celui-là est bien plus qu'un homme. il est celui qu'elle aime, celui qu'elle attendait.
« Je n'ai jamais rien écrit sur elle. Il n'y a pas d'ombre maternelle dans mes livres. Rien à dire sur les gens qui nous ont fait du bien. C'est injuste mais c'est ainsi. Tu comprends maman ? C'est comme en amour, on aime mieux ceux qui nous font du chagrin. J'ai trouvé des tas de phrases pour ne pas t'avouer que tu étais morte. Des tas de phrases en l'air mais rien d'encre, rien de papier, rien qui fixe comme une pierre tombale. Avec ce livre, je me dis que les graves de ta voix vont revenir et ton visage aussi ».
Près de trente ans après le suicide de son oncle alors qu'elle n'avait que six ans, Amanda revient sur le drame qui a bouleversé sa vie, parce qu'il lui a fait perdre sa mère, à jamais transformée par la perte de son demi-frère. Un écrit intime pour se délivrer des lourds silences de l'enfance, rompre le charme, et continuer à vivre.
Liberace, pianiste de génie, star américaine des années 1960, était-il fou ? A travers une confession fictive, Amanda Sthers lui donne la parole. Celui qui a bouleversé les Etats-Unis puritains, l'un des premiers morts du sida médiatisés, évoque son parcours, son amitié avec Elvis et Streisand, son enfance, sa mère étouffante, son jumeau mort-né, ce double qu'il a cherché toute sa vie, cet amant à qui il a fait remodeler le visage pour qu'il lui ressemble trait pour trait avec quarante années de moins et qu'il a fini par jeter à la rue avec un simple sac-poubelle. Le roman d'une vie qui ressemble à une superproduction hollywoodienne.
Lili Lampion a 8 ans, des parents divorcés, un petit frère malade, une nounou qui pue, un oncle danseur et une meilleure copine. Elle raconte sa vie dans son journal, rempli d'anecdotes drôles et piquantes. La vie de Lili est chamboulée quand, pour soigner son frère, toute la famille déménage à New York. Dans ce nouvel univers, Lili trouve refuge dans son imaginaire en inventant un couple de mini Chinois à qui elle se confie.
Oscar a un secret serré contre son coeur... Ne le répète pas : " Il est amoureux ! "
Gérer sa peur . Demain, c'est au tour de Renato Mate de réciter une poésie. Mais il est timide et il a peur de devenir rouge devant toute la classe !
Prendre soin d'un plus faible que soi. Léo Gnon n'est plus grognon ! c'est surprenant. Quel mystérieux secret cache-t-il au fond du jardin qui remplit son coeur de joie ?
« Je ne suis pas comme tout le monde, une seule personne avec mille souvenirs. Je me trimballe toute la journée avec des nouvelles moi. Celle d'il y a cinq minutes. Celle qui voulait être danseuse étoile. Celle qui a menti. Celle qui chantait mal. Et celle qui va pleurer. Oui, je suis bien trop de personnes pour un seul corps... » A.S.
Amanda Sthers est scénariste. Ma place sur la photo est son premier livre.
C'est, simplement, le monologue d'une très jeune fille qui souffre d'une « maladie » bien singulière : malgré son âge, sa beauté, sa blondeur, elle se prend pour un vieux juif de 80 ans, ancien déporté, avec une mémoire emplie de supplices et de tourments. Ainsi, ce « vieux juif » raconte sa vie - avec quelques excursions, tout de même, dans son identité de jeune fille. C'est très étrange, très fort. On s'habitue vite à l'improbabilité de la situation. L'émotion contamine chaque réplique, jusqu'au dénouement, plus ou moins freudien, de cette étrange histoire...
Dans mon jardin secret, il y a un chat bleu, un canard timide et une alouette gourmande. Le canard timide se demande sans arrêt pourquoi le chat est bleu. Mais il n'a jamais osé lui poser la question. Le chat, lui, n'y comprend rien : " Pourquoi le canard ne me demande-t-il pas pourquoi je suis bleu
A partir de la tuerie qui a eu lieu à Newton dans le Connecticut en décembre 2012 et du pistolet comme symbole phallique, ce récit, fait dans la peau du tueur juste avant le drame, tente de comprendre comment un être humain a pu en arriver là et est devenu le symptôme d'un pays fantasmé mais souffrant.
France, 2050. Deux scientifiques éradiquent toutes les maladies grâce à une miraculeuse puce électronique que le monde entier s'implante. Bientôt, la puce régule également l'alimentation et les émotions dites violentes ; le « mal » est endigué à la racine. Pour le meilleur... et le pire ? Dans une société de plus en plus aseptisée, une résistance se forme.
Chloé est une star : c'est elle, la scientifique qui a révolutionné le monde avec la création de la puce thérapeutique. Son invention lui échappe lorsque son compagnon Ash entre au gouvernement qui voit en la technologie un outil de contrôle et de surveillance des populations ; très vite, ceux qui refusent de porter la puce sont mis au ban de la société. Oona prend la tête de ces parias. La jeune femme, artiste et danseuse, refuse de rentrer dans le moule étriqué que la puce impose : car une fois toutes les émotions purgées, que reste-t-il sinon une dictature sous lobotomie ? Lorsque Oona et Chloé se rencontrent pour discuter d'une trêve entre les deux camps, la tension est palpable ;
Le pays est au bord de la guerre civile, et les deux femmes, qui se sont connues par le passé, ont du mal à contenir l'émotion de ces retrouvailles. Mais une menace bien plus terrible plane sur le monde, et pucés et résistants devront bientôt unir leurs forces.
Amanda Sthers et Aurélie Jean se projettent dans le futur ; un roman dystopique pas si éloigné de la France contemporaine, où les clivages sociaux sont mis en scène dans une jubilatoire épopée où violence, amour et surnaturel s'entrelacent.
New York, Paris, Istanbul, Casablanca, La Havane, Tel-Aviv : traverser une nouvelle ville, c'est plonger dans toute une ambiance sonore, des sons nouveaux, des voix méconnues, des chants qu'on retrouve... Amies depuis longtemps, et voyageuses infatigables, Amanda Sthers et Pauline Levêque se sont ainsi réunies pour composer à quatre mains cet ouvrage inclassable, où les textes et les dessins s'entrelacent et ressuscitent le paysage sonore des villes qu'elles ont aimées. Un beau-livre sur le goût du voyage, et sur le plaisir des rencontres. Contient aussi : une liste des romans à lire dans chaque ville.
Dans l'eau bleue d'une mer bien salée vivait Comentutapel, un poisson perroquet. Petit, coloré, farfelu et. agaçant ! Il ne pouvait s'empêcher de répéter d'une voix aigrelette tout ce que les autres animaux marins disaient. lorsque, un jour, il tomba nez à nez avec un charmant requin...