Troubs entame un voyage philosophique et écologique entre sa Dordogne et Beyrouth et dialogue avec les tourterelles et les passereaux qui lui parlent du réchauffement climatique. En France, les oiseaux disparaissent de nos campagnes, alors qu'au Liban, malgré les guerres et les destructions, la nature arrive à s'adapter et même parfois à reprendre ses droits. Mais pour combien de temps ?
Suite improbable de Mon voisin Raymond, par les lieux parcourus, les contacts humains et un art particulier de la contemplation, Les Oiseaux est une réflexion sur l'écologie et la négligence des hommes. Une oeuvre salvatrice, pleine de poésie, et même d'espoir.
Les tribulations d'une tortue narcoleptique et gourmande à travers les millénaires. Une fable sur l'inconséquence humaine.
Troubs habite une petite ferme au coeur de la Dordogne. Il faut traverser un petit bois pour retrouver son voisin le plus proche, Raymond.
Raymond est octogénaire. Il a longtemps vécu dans le village à côté.
Sa vie s'est déroulée ici.
Aujourd'hui, au fil des jours et des saisons, il cultive son petit bout de jardin, discute avec quelques amis de son âge ou le facteur, prépare la soupe du soir, en attendant la fin.
Avec Troubs, il entretient des rapports particuliers. Le dessinateur l'aide dans les travaux les plus pénibles : couper du bois et le ranger, retourner la terre...
En contrepartie, Raymond apprend à son ami artiste des rudiments de jardinage, la taille des arbres fruitiers, les cycles des saisons, de la nature...
Raymond est un homme simple, comme il y en a des milliers. Son mode de vie ressemble à celui de ses parents, de ses grands-parents, qui lui ont transmis ses savoirs, qu'aujourd'hui il partage avec Troubs et les lecteurs.
Nostalgique des petites barquettes en alu servies à la cantoche ? Derrière ces plats préparés des cantines scolaires, buffets pour pince-fesses et autres nourritures en batterie, se cachent des femmes et des hommes, qui font tourner les fourneaux de la Cuisine Centrale pour toute une communauté. La communauté, ils connaissent, dans l'ESAT de cette ZAC du Lot-et-Garonne, c'est amitiés aux fourneaux, cuisine en famille et confessions sur canapés ! Troub's, envoyé spécial équipé d'une charlotte et de sabots, nous raconte ainsi l'histoire d'une grande cuisine qui nourrit des plus petites, et surtout celle de gens qui mettent des petits plats dans les grands.
De septembre 1999 à mai 2000, Troub's a suivi de ferme en ferme - de la Dordogne à la Charente - un des derniers bouilleurs de cru du pays. Dès potron-minet, le travail se fait harassant, mais les effluves d'alcool aident les langues à se délier, car la « bouille » est le moment privilégié pour les paysans du coin de voir du monde, discuter autour de l'alambic, remémorer les souvenirs... et boire un petit gorgeon.
Motivé par le désir d'en savoir plus sur ce monde nocturne et discret, sur cet ancien métier promis à la disparition mais aussi soucieux de connaître plus en profondeur la réalité qui l'entoure (l'auteur habite la Dordogne), Troub's est devenu apprenti bouilleur et reporteur. Il a tiré de ces huit mois de travail une bande dessinée marquée d'humanisme et d'humour, riche de détails sur le métier de bouilleur, ses usages, ses outils. Dix ans plus tard, Troub's retrouve le monde de la « bouille » et ajoute un nouveau chapitre à son livre : qu'en est-il aujourd 'hui des bouilleurs de cru, que sont devenus ces hommes, que reste-t-il de cet univers riche en traditions et en humanité...
À la suite d'une résidence dans le Parc naturel régional des Causses du Quercy sur la marche et le paysage, Troubs a transformé ses errances et ses rencontres en un journal dessiné poétique et ouvert à l'autre. Ses traits à l'encre sont d'une justesse sur les paysages mais également très cartoonesques sur les personnages rencontrés lors de ses différentes pérégrinations. Livre réalisé en collaboration avec l'association Derrière le Hublot où Troubs nous fait à nouveau découvrir ces gens, ces personnages qui habitent nos régions et en font l'essence-même.
Lorsque Troubs arrive à Achgabat, la première question que lui posent les Turkmènes en découvrant sa nationalité est : « travaillez-vous pour Bouygues ? » Alors que la culture nationale semble se résumer à Gérard Depardieu et Pierre Richard, Troubs est l'invité du Centre culturel français pour superviser un recueil de poèmes de Jacques Prévert illustré par des artistes locaux. Un événement pour ce pays où quasiment l'unique livre du pays, avec le Coran, est Rhunama, écrit par l'ancien président.
Nombre d'enfants ont vécu le deuil de leur animal domestique sans savoir comment se débrouiller avec cette première grande séparation. Doivent-ils taire le souvenir de leur compagnon de vie, ou - bien au contraire - laisser parler sa mémoire ? Traité sous la forme d'un récit BD en noir et blanc, Troub's explore, en toute intimité dans ce livre, le souvenir de son premier chat. Un chat tout noir qui a accompagné une tranche de son enfance. Aujourd'hui encore, il occupe largement la mémoire de l'auteur, qui lui rend un bel hommage d'amitié et de fidélité.
Mais qui de la troupe est membre ? ? se demande la salamandre.
Rites ancestraux et soirées karaoké rythment la vie des autochtones. « Troub's a eu la bonne idée, ou la chance, de pousser jusqu'à Long Apari et de s'y poser quelque temps, d'y vivre, d'y respirer l'air du temps qui passe, un peu de l'air d'antan. » Explique Bernard Sellato ethnologue et spécialiste de Bornéo, dans sa préface. « .Long Apari est resté un havre de paix relative, où la vie coule encore au rythme des travaux agricoles, comme le fleuve à celui des crues et étiages. Des chiens, des chats, des poules, mais pas de « hello mister ». Bien sûr, la télé est là, incontournable, se substituant aux veillées de contes à la torche de résine, elle-même remplacée par le néon. Mais au-delà de Long Apari, il n'y a plus rien, on ne peut pas aller plus loin. On croit, en remontant aux sources du fleuve, pouvoir remonter le temps. Mais ce temps n'est plus. Voici donc une savoureuse chronique d'un fleuve et du temps qui coule. » Grand bourlingueur, Troub's ne part jamais sans son matériel de dessin : « En voyage, j'ai toujours sur moi des carnets de tailles différentes pour dessiner, et un petit pour écrire. Tout commence là, je note assidûment, obsessionnellement peut être, tout ce qui me fait réagir, sans aucune censure. J'accumule et c'est un vrai plaisir. Ensuite, de retour dans mon atelier, j'essaye d'y mettre de l'ordre. Pour ce livre, j'ai commencé par reprendre mes écrits pour en faire un texte cohérent et lisible par n'importe qui, un journal de bord. Ensuite, j'ai placé les croquis fait sur place, un peu comme des illustrations du texte. Et pour finir, j'y ai inclus des pages de bd, des strips, aux endroits où cela me paraissait importun. »
Vingt ans après avoir découvert l'art inuit au musée des beaux-arts de Québec, Edmond Baudoin réalise avec son ami le dessinateur Troubs, ce grand voyage qu'ils attendaient depuis longtemps : se rendre dans deux territoires peuplés par des Inuits, le Labrador et le Nunavut. Un périple aussi compliqué qu'onéreux car ces régions isolées sont difficiles d'accès... La force des récits de Baudoin et Troubs réside dans l'accumulation de témoignages et de points de vue variés comme ceux d'une bibliothécaire, d'un ancien maire, d'un sculpteur, d'un archéologue, d'une activiste... En assemblant leurs récits, Inuit évoque les problèmes économiques, sociaux et écologiques que rencontrent ces populations autochtones du nord du continent américain et surtout, l'angoisse existentielle qui les habite. Car les modes de vie se sont radicalement transformés au cours du siècle passé - du fait de la sédentarisation et de la colonisation - et des pans entiers de la culture traditionnelle disparaissent. Loin d'être uniquement un livre de voyage vers des contrées lointaines, Inuit propose un état des lieux poétique, non-exhaustif et humaniste de la culture inuite en ce début de XXIe siècle.
Walden relate le séjour de Henry David Thoreau dans les bois au bord de l'étang de Walden, Massachussets, au milieu du XIXe siècle. 150 ans plus tard, le texte reste une oeuvre phare de la littérature américaine et l'ouvrage fondateur du «Nature writing». La pensée écologiste moderne y voit le roman du retour à la nature et de la conscience environnementale.Le dessinateur Troubs se saisit de ce texte fondateur pour en offrir une version lumineuse et poétique, avec plus d'une centaine d'illustrations en couleur.
La Roya est un fleuve qui prend sa source en France, au col de Tende et se jette dans la Méditerranée à Vintimille, en Italie. Durant l'été 2017, Baudoin et Troubs ont parcouru cette vallée à la rencontre des membres du collectif « Roya Citoyenne », des gens qui, comme Cédric Herrou, viennent en aide aux migrants qui tentent de passer la frontière. Comme à leur habitude (Viva la vida, Le Goût de la terre), ils ont rempli leurs carnets de portraits et ils interrogent avec bienveillance et simplicité, la violence du monde et l'humanité qui en jaillit. Cette fois ils sont ici, dans le sud de la France, confrontés au racisme et à la solidarité. Cette question ne les quitte pas : « Pourquoi pour moi c'est possible et pas pour un Afghan, un Soudanais, un Érythréen, un... ? ».
Préfacé par J.M.G Le Clézio, Humains interroge notre vivre ensemble et notre projet européen confronté aux migrations politiques aujourd'hui et climatiques demain et nous rappelle que ce que les états qualifient de flux représentent en fait de précieuses vies humaines.
Au printemps 2014, Troubs et Benjamin Flao partent sur l'archipel de Tuamotu, au large de Tahiti, suivre une mission scientifique qui veut relancer la fabrication des Va'a Motu, les bateaux traditionnels polynésiens. La mission ne se fera malheureusement pas immédiatement, mais nos deux compères n'en profitent pas pour se tourner les pouces. Prenant leur courage à quatre mains, ils fabriquent eux-mêmes des pirogues, vont à la rencontre des autochtones, parcourent les lagons, plongent, et trouvent même le temps de dessiner, beaucoup dessiner.