En 1897, après un échec cuisant, Edmond Ronstand convainc l'acteur le plus en vue de jouer dans sa prochaine pièce. Le problème c'est qu'il ne l'a pas encore écrite.
Califat d'Al Andalus, Espagne. Année 976.
Voilà près de soixante ans que le califat est placé sous le signe de la paix, de la culture et de la science. Le calife Abd el-Rahman III et son fils al-Hakam II ont fait de Cordoue la capitale occidentale du savoir.
Mais al-Hakam II meurt jeune, et son fils n'a que dix ans.
L'un de ses vizirs, Amir, saisit l'occasion qui lui est donnée de prendre le pouvoir. Il n'a aucune légitimité, mais il a des alliés. Parmi eux, les religieux radicaux, humiliés par le règne de deux califes épris de culture grecque, indienne, ou perse, de philosophie et de mathématiques. Le prix de leur soutien est élevé : ils veulent voir brûler les 400 000 livres de la bibliothèque de Cordoue.
La soif de pouvoir d'Amir n'ayant pas de limites, il y consent.
La veille du plus grand autodafé du monde, Tarid, eunuque grassouillet en charge de la bibliothèque, réunit dans l'urgence autant de livres qu'il le peut, les charge sur le dos d'une mule qui passait par là et s'enfuit par les collines au nord de Cordoue, dans l'espoir de sauver ce qui peut l'être du savoir universel.
Rejoint par Lubna, une jeune copiste noire, et par Marwan, son ancien apprenti devenu voleur, il entreprend la plus folle des aventures : traverser presque toute l'Espagne avec une « bibliomule » surchargée, poursuivi par des mercenaires berbères.
Cette fable historique savoureuse écrite par Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux, Blanc Autour, ...) et servie par le trait joyeux de Léonard Chemineau (Le Travailleur de la nuit, Edmond, ...), fait écho aux conflits, toujours d'actualité, entre la soif de pouvoir et la liberté qu'incarne le savoir.
Retrace l'histoire d'Alexandre Jacob, qui avec son gang de cambrioleurs a écumé la France et défrayé la chronique, laissant à ses victimes sa carte avec un mot humoristique et distribuant ses énormes butins aux nécessiteux. Il aurait inspiré à M. Leblanc le personnage d'Arsène Lupin.
«Julio Popper, s'il avait été espagnol et était né quelques siècles plus tôt, aurait fait un formidable conquistador. Il ne fait aucun doute qu'il était de la trempe de ceux qui font la conquête de pays entiers, qui âtissent des empires. Il pensait vite et juste, il mettait en pratique. Il voyait grand, il fourmillait d'idées, rien ne l'arrêtait. Il se plaisait à ridiculiser ses ennemis. Il n'avait peur de rien ni personne, il aimait en découdre.» Né en 1857 en Roumanie, Julio Popper a parcouru la Terre. Son histoire nous emmène en Argentine, où il fait fortune avec l'or de Patagonie, fonde un état dans l'état et une monnaie. Il mourra dans des circonstances encore inexpliquées à Buenos Aires. Un destin hors norme et flamboyant.
Quoi de mieux pour narrer l'épopée de la révolution mexicaine que de se mettre dans la peau de Rodolfo Fierro, le plus fidèle et irréductible compagnon de Pancho Villa ? À travers son récit, c'est l'histoire chaotique du Mexique au début du XXe siècle qui défile.
L'odyssée grandiose et pitoyable de ces révolutionnaires à la fois idéalistes et cruels. Entre faits et fiction, une vision très noire, d'où émergent des moments d'authentique grandeur, le dévouement et le courage d'hommes sans mesure, qui embrassent ta vie et la mort avec la même fougue. Une réflexion sur le sens de l'action révolutionnaire.