Paul Hansen purge sa peine dans un pénitencier canadien.
Dans la cellule qu'il partage avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre, il se raconte sa vie. L'enfance, à Toulouse, entre un père pasteur et une mère gérante d'une salle de cinema. Son métier de superintendant à la résidence L'Excelsior, où il réparait les âmes et entretenait les bâtiments. Les moments de folle liberté dans l'aéroplane de Winona, sa compagne pilote. Et le crime qui l'a conduit en prison.
Dans cet admirable roman, on retrouve un écrivain animé par un sens aigu de la fraternité . Et par un sentiment de révolte à l'égard de toutes les injustices.
Paul Blick, fils de correctrice et de concessionnaire Simca à Toulouse, est d'abord le fils de la Ve République. Son existence, ponctuée par la succession des hommes au pouvoir, balance entre désir de révolte, confort bourgeois et recherche d'un absolu désillusionné. Marié à la fille de son patron, papa poule puis jardinier mélancolique, Paul mène une vie à laquelle chacun peut s'identifier parce qu'inscrite dans une Histoire en marche. Une vie française, qui subit le monde autant qu'elle le construit.
À la mort de son oncle, Paul Tanner hérite d'une immense maison qu'il entreprend de rénover accompagné de professionnels. Il ne présage pas l'orage qui menace : maçons déments, couvreurs délinquants, électriciens fous, tous semblent s'être donné le mot pour rendre la vie impossible à monsieur Tanner. Chronique d'un douloureux combat, galerie de portraits terriblement humains, une comédie noire orchestrée par des hommes de chantier.
Sous le soleil de Miami, entre deux tournois de cesta punta, Paul et son chien s'exercent à la pratique du bonheur. À Toulouse, son père, le docteur Adrian Katrakilis, se suicide. Une habitude, presque un art de vivre dans cette étrange famille. De retour en France, Paul sera confronté à la réalité d'un héritage qu'il n'imaginait pas, une terrifiante succession.
Paul Sneijder est l'unique survivant d'un accident d'ascenseur. Sa fille y a perdu la vie. Depuis ce jour, sa perception de la réalité s'est affinée, comme si quelqu'un avait monté le son du vacarme du monde. Comment continuer à vivre, avec une épouse tyrannique qui ramène un poulet rôti les jours où elle voit son amant ? En changeant de métier : promener des chiens, voilà une activité attrayante.
Samuel Polaris va mal. Très mal. Il achète un revolver, visite l'amant de sa femme dans son cabinet de médecine, puis mord sauvagement son dentiste. Et si ce n'était pas lui mais bien ceux qui l'entourent, les gens « normaux », qui s'étaient embourbés dans la folie ? Samuel n'a pas d'autre choix que de reconquérir sa dignité. Même si, pour ce faire, il doit recourir au vol de la montre de son psychiatre. Celle qui habillait le poignet de Kennedy le jour de son assassinat.
Vous êtes gêné face à une paire de ciseaux, ravi de conduire en Angleterre, et pour vous les poignées, de porte ou de main, sont toujours du mauvais côté. Bienvenue dans le monde des gauchers contrariés, tantôt vindicatifs, tantôt paralysés : un peuple entier sort de l'ombre sous la plume aiguisée de notre auteur, bien décidé à ne pas choisir entre ses deux mains !
Un écrivain violent honore une drôle de tradition familiale. Un accidenté de la route, affolé, somme aux ambulanciers de s'occuper de son fils. Un couple se querelle sèchement à propos d'un manteau de fourrure. À travers le fou rire déplacé d'un ouvrier de chantier, le prénom singulier d'une psychanalyste, le mystérieux message d'un répondeur téléphonique, Jean-Paul Dubois s'engage dans une exploration de la banalité. Comme une série de polaroïds, des textes aussi courts qu'insolites.
Un psychanalyste fulmine de rage lorsque son patient met un terme à leurs séances. À plus de quatre-vingts mètres de hauteur, sous prétexte qu'il ne craint pas le vertige, un ouvrier de chantier travaille sans protections. Une plaquette de beurre inspire à un insomniaque des envies diaboliques. Assis au volant de sa voiture, un père lit les derniers mots de son fils disparu : « Bientôt, vous aurez de mes nouvelles. » Vingt-huit nouvelles constituent ce recueil, comme autant d'arrêts sur le territoire de la folie.
Paul Ackerman se lève tous les matins à midi. C'est un détail qui suffit à vous mettre en porte-à-faux, un pas à côté du monde.
La nuit, Paul Ackerman écrit des romans pour nourrir sa famille et mène de front, en rêve, une triple carrière de rugbyman, de golfeur et d'homme-oiseau.
Le reste du temps, sa vie ne ressemble à rien, mais a le mérite de lui ressembler.
Paul Stern est tenté de changer de vie. Ses proches lui échappent totalement : Anna, son épouse neurasthénique, leurs deux enfants et son père Alexandre, dont la véritable nature a surgi quand il a hérité de son frère nanti. Engagé par la Paramount, Paul quitte Toulouse pour les États-Unis. Il y découvre les dessous du milieu du cinéma, d'un paradis hollywoodien en carton-pâte. Et, au détour d'un couloir, croise le chemin de Selma. Bouleversant sosie de sa femme, celle dont il est tombé amoureux trente années auparavant.
Paul Hasselbank vient d'apprendre qu'il est gravement malade. Son désir ultime : revoir une dernière fois Anna, la femme de sa vie, partie vivre au Canada. Sur les traces de son amour perdu, il croise la route de Floyd Paterson, un bûcheron vivant reclus dans les bois. Entre ces hommes blessés se noue une complicité aussi puissante qu'inattendue...
À trente-trois mille pieds, prendre de la hauteur. Dans l'avion qui le conduit à Miami, Paul Siegelman s'emploie à rassembler ses souvenirs : la perte de sa mère, les acrobaties financières de son père, ses relations tumultueuses avec les femmes. Incapable de prendre des décisions, Paul est une proie que l'on manipule. Rester « petit », une angoisse familière comme toutes ces passions simples qui sont autant de remèdes à la dureté de la vie. Paul ne s'attend pas à ce que, bientôt, un événement bouleverse le cours des choses...
« C'est à ce moment-là, je crois, que je décidai de partir pour un voyage dont j'ignorais la destination et la durée. J'étais désargenté, désenchanté. Mais je voulais me replonger dans le courant de la vie, me battre pour ou contre quelque chose, retrouver l'envie du bonheur et le goût de la peur, lutter contre la force des vents, éprouver la chaleur, le froid, casser des cailloux et, s'il le fallait, creuser les flancs de la terre ».
Paul Peremülter est écrivain. À la fin de son treizième livre, déçu par son travail et toute une vie d'homme assis, il entreprend un périple aux États-Unis puis au Québec. Mais ce voyage, qu'il voudrait simplement excentrique, va le conduire au plus profond de lui-même. C'est dans ce monde magique et étouffant qu'il découvrira ce qu'il n'aurait jamais dû savoir.
Paul Miller s'est coupé du monde depuis le suicide de sa femme. Installé dans son nouvel appartement comme une bombe à retardement, il épie ses voisins, tourmente sexuellement les jeunes femmes, harcèle un curé libidineux, révère une strip-teaseuse et a totalement renié ses enfants. Une année va passer, de comédies en scandales, sans que nul ne comprenne où veut en venir Miller. Pas même son psychiatre, au bord de la crise de nerfs...
Comment se porte l'Amérique ? À quoi rêve-t-elle ? Jean-Paul Dubois croque, au fil de ses voyages, la vie quotidienne de cet étrange pays-continent : ici un magasin spécialisé dans la vente de lunettes pour chiens, là une stripteaseuse qui déclare ses prothèses mammaires comme outil de travail, là encore un combat de gladiateurs modernes ! L'Amérique des possibles fait parfois froid dans le dos...
À l'hôpital psychiatrique de Jérusalem, Paul Klein avale consciencieusement les pilules que les infirmières lui administrent. Débarrassé de toute pudeur, il décide de se confesser. Mari délaissé, amant fatigué, météorologue désabusé, il est surtout persuadé d'être la victime d'un complot fomenté par son frère jumeau, Simon. Ce double machiavélique a-t-il détruit sa vie ? Chez Jean-Paul Dubois, les paranoïaques ont raison de se faire du souci...
Sa fille de dix ans est morte en tombant dans les escaliers. Pour retrouver la femme qui l'a quitté et lui dire simplement : « Maria est morte, notre fille est morte », Samuel Bronchowski s'envole pour l'Asie. Au cours de ce voyage épique, il croisera des vieillards cruels, des muets lubriques, des boxeurs fous, des femmes sans âge, des êtres étreints par la sottise et la lâcheté. Et chaque nuit ramènera à son esprit une phrase unique : « Maria est morte. »
Du nord au sud et de l'est à l'ouest, Jean-Paul Dubois promène son regard tour à tout ahuri, amusé et inquiet, de l'autre côté de l'Atlantique. Adeptes des extra-terrestres heureux, propriétaires de la Lune, aventuriers héroïques, banals et ruinés à Las Vegas, bourreaux, évangélisateurs itinérants : avant tout, des destins qui témoignent d'une Amérique malade de ses propres rêves.
Rien ne va plus pour Emmanuel Zimmerman. Son métier de journaliste sportif l'ennuie à mourir, sa petite amie vient de le quitter : la vie semble décidément « aussi vide qu'une plage en hiver ». Pour couronner le tout, un forcené vient frapper violemment à sa porte en menaçant de lui refaire le portrait. Et si cet inconnu allait changer sa vie ?
Paul Osterman l'a décidé. À 43 ans, il est temps de passer aux choses sérieuses : arrêter de travailler et se consacrer à quelques occupations gratifiantes telles que la névrose, la dépression, la dépréciation de soi-même ou la migraine ophtalmique.
Pétillant et corrosif, Prends soin de moi raconte avec un sens de la dérision irrésistible les petits et grands malheurs d'un anti-héros moderne.
Victime d'un terrible accident d'ascenseur dont il est le seul survivant et au cours duquel il a perdu sa fille, Paul Sneijder sort du coma transformé. Il se détache complètement du monde matérialiste qui l'entoure. Il s'éloigne de son épouse et de leurs deux fils qui s'épanouissent dans cette société du culte de l'hyperperformance. Il prend un job de promeneur de chiens qui lui vaut le mépris de sa famille. Son refus de porter plainte contre l'ascensoriste responsable de son accident est totalement incompris de ses proches et de la société. On le fait interner. Il devient « le cas Sneijder ».
Paul Sneijder est l'unique survivant d'un accident d'ascenseur. Sa fille y a perdu la vie. Depuis ce jour, sa perception de la réalité s'est affinée, comme si quelqu'un avait monté le son du vacarme du monde. Comment continuer à vivre, avec une épouse tyrannique qui ramène un poulet rôti les jours où elle voit son amant ? En changeant de métier : promener des chiens, voilà une activité attrayante.
Du nord au sud et de l'est à l'ouest, Jean-Paul Dubois promène son regard tour à tout ahuri, amusé et inquiet, de l'autre côté de l'Atlantique. Adeptes des extra-terrestres heureux, propriétaires de la Lune, aventuriers héroïques, banals et ruinés à Las Vegas, bourreaux, évangélisateurs itinérants : avant tout, des destins qui témoignent d'une Amérique malade de ses propres rêves.