Andrea Marcolongo
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« Fin mai 2022, j'ai acheté, dans un magasin parisien spécialisé dans les randonnées en montagne, un lit de camp, un sac de couchage et une lampe torche. Le lendemain, j'ai installé mon équipement d'alpiniste sur le sol froid du musée de l'Acropole à Athènes pour y passer une nuit de lune décroissante, entièrement seule.
Comment arriverez-vous à dormir avec tous ces yeux de marbre qui vous fixent ? m'avait-on prévenue. Mais c'est une nuit dans un musée vide que je m'apprêtais à passer devant l'Acropole. À Athènes, il ne reste que des miettes : un pied de déesse, la main de Zeus, la tête d'un cheval. Nous avons tous dérobé quelque chose à la Grèce : ses idées, à partir desquelles nous avons forgé nos racines occidentales. Les marbres du Parthénon, arrachés à la pioche et envoyés en Angleterre par Lord Elgin au début du XIXe siècle. Dans ce vol collectif, je ne suis qu'un imposteur parmi d'autres : je ne suis pas grecque, je ne parle pas le grec moderne, et pourtant j'ai bâti ma vie et mon écriture sur ce vol.
Ce soir, ce privilège sans précédent dans l'histoire du musée m'a pourtant été accordé, à moi, qui n'ai ni Homère ni Platon dans mon sac, mais la biographie de Lord Elgin. »A. M.
Traduit de l'italien par Béatrice Robert-Boissier -
La langue géniale ; 9 bonnes raisons d'aimer le grec
Andrea Marcolongo
- Le livre de poche
- Le Livre De Poche
- 13 Février 2019
- 9782253257646
« Ce livre parle avant tout d'amour : le grec ancien a été l'histoire la plus longue et la plus belle de toute ma vie. Peu importe que vous connaissiez le grec ou non.
Si c'est le cas, je vous dévoilerai des caractéristiques de cette langue dont personne ne vous a parlé au lycée, quand on vous demandait d'apprendre par coeur conjugaisons et déclinaisons.
Si ce n'est pas le cas, c'est encore mieux. Votre curiosité sera comme une page blanche à remplir.
Qui que vous soyez, cette langue recèle des manières de s'exprimer qui vous permettront de vous sentir chez vous, de formuler des mots et des idées qui ne trouvent pas d'expression exacte dans notre langue. »Andrea Marcolongo réalise l'exploit de parler de « choses anciennes » de la manière la plus printanière et moderne qui soit. Robert Maggiori, Libération.Une fée philologue nous enchante. Lucien d'Azay, Le Figaro littéraire.L'allégresse, l'humour, la sensibilité habitent cet essai. Roger-Pol Droit, Le Monde des livres.Traduit de l'italien par Béatrice Robert-Boissier. -
Etymologies - pour survivre au chaos
Andrea Marcolongo
- Le livre de poche
- 10 Novembre 2021
- 9782253078241
Notre langage est devenu faible, accablé de néologismes et rongé par l'à-peu-près. En un mot : pauvre. Comment sortir du chaos de l'approximation ? Comment nous réapproprier nos mots ? Songez que la plus simple marguerite contient en elle une perle, un rayon de lune et l'histoire d'un amour rarissime ; ou que le secret des confins, inaccessibles et inquiétants, est en réalité d'accueillir l'autre avec confiance.
À travers 99 mots, Andrea Marcolongo dessine un atlas étymologique et nous montre comment et pourquoi leur histoire est une boussole précieuse pour qui voudra bien s'en munir. Et si notre instinct de la langue et l'amour des étymologies donnaient le pouvoir de changer le monde ?Remarques érudites, intuitions intimes et nombre de subtiles fulgurances, l'écriture d'Andrea Marcolongo possède cette faculté de faire scintiller les mots. Roger-Pol Droit, Le Monde des livres.Étymologies a quelque chose de socratique : l'ouvrage éveille l'esprit. Robert Maggiori, Libération.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Robert-Boissier. -
La part du héros ; le mythe des Argonautes et le courage d'aimer
Andrea Marcolongo
- Le livre de poche
- Documents
- 16 Septembre 2020
- 9782253820505
« Trois mille ans après le voyage d'Argô, nous vivons dans un Reader's Digest collectif - nous sommes désormais la version facile, simplifiée, synthétisée de nous-mêmes.Andrea Marcolongo reprend le mythe des Argonautes par Apollonios de Rhodes - un jeune homme, Jason, parti à la quête de la légendaire toison d'or, et une jeune fille, Médée, qui trouvent la « mesure héroïque » à travers le voyage et l'amour -pour raconter l'histoire universelle du délicat passage à l'âge adulte. Après le bestseller La Langue géniale, elle livre son voyage personnel vers cette Ithaque tant convoitée et nous invite à vivre en héros.La Part du héros nous exhorte à oser. Marcolongo a décidé de « zoomer » sur le voyage et sur sa portée symbolique : partir, faillir, se relever et, au bout de la quête, trouver le courage d'aimer et de s'aimer. Un cadrage serré aux résonnances multiples, merveilleusement stimulantes. Florence Noiville, Le Monde.Traduit de l'italien par Béatrice Robert-Boissier.
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L'Énéide n'est pas un poème pour temps de paix. Ses vers ne sont pas appropriés lorsque tout se passe sans accroc. Son chant est destiné au moment où se fait sentir l'urgence de retrouver notre chemin vers un après qui nous sidère par sa différence avec l'avant dans lequel nous avons toujours vécu. Pour le dire en langage météorologique:la lecture de l'Énéide est chaleureusement recommandée au beau milieu de l'ouragan, et si possible sans parapluie.Car Énée n'a plus de patrie sur laquelle mettre le cap:il s'éloigne des ruines de la sienne, son père sur le dos, à la recherche d'un nouveau départ, armé des biens les plus précieux. Sa capacité à résister et la force de son espoir sont exemplaires et elles constituent une leçon d'une actualité saisissante.
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La part du héros ; le mythe des argonautes et la force d'aimer
Andrea Marcolongo
- Belles lettres
- Essais
- 8 Février 2019
- 9782251448978
Andrea Marcolongo reprend le mythe des Argonautes par Apollonios de Rhodes pour raconter l'histoire universelle et toujours actuelle du délicat passage à l'âge adulte d'un jeune homme, Jason, parti à la quête de la légendaire toison d'or, et d'une jeune fille, Médée, qui trouvent la « part du héros » à travers le voyage et l'amour. C'est le récit de l'art difficile de partir en laissant la terre ferme pour passer le seuil que nous devons franchir chaque fois que nous sommes confrontés à la puissance d'un événement qui nous change à jamais. Pour devenir grands, quel que soit notre âge. Puisque prendre la mer signifie s'exposer au risque de faire naufrage, l'auteur accompagne les vers du poète de passages d'un livre anglais de 1942, How to Abandon Ship (Comment abandonner un navire), d'une prose plus sobre mais émouvante et qui, en dépit de son titre, n'est pas un mode d'emploi pour fuir, mais un précis de stratégies pour résister et survivre aux naufrages de la vie.
Après le best-seller La Langue géniale, Andrea Marcolongo retourne à l'écriture pour raconter son voyage personnel vers cette Ithaque tant convoitée qu'est l'âge adulte. La seule façon pour elle, sans doute la plus sincère, de répondre aux questions de ses nombreux lecteurs. Y a-t-il encore une place pour le passé dans notre avenir ? Pourquoi la peur doit-elle être un sentiment dont il faut avoir honte ? Pourquoi ne nous sommes-nous jamais sentis aussi seuls dans toute l'histoire de l'humanité ? Pourquoi, chaque jour, nous tous - Argonautes humains du temps présent - traversons-nous des mers pour devenir différents de ce que nous étions lorsque nous avons quitté le rivage ?
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Le goût du risque
Andrea Marcolongo, Patrice Franceschi, Loïc Finaz
- Grasset et fasquelle
- Essais Grasset
- 20 Septembre 2023
- 9782246834151
Célébrer la liberté, ne pas craindre l'incorrect, ne pas fuir la mort, chercher la bagarre, danser après l'échec, refuser l'abus des normes, tuer le principe de précaution, ne pas s'attarder à vivre, être pleinement l'homme ou la femme que l'on veut être, aimer la solitude, oser croire, chérir l'inutile, aventurer la vie sans cesse : voilà ce que proposent les auteurs de cet ouvrage pour affronter notre époque de doute et de désarroi.
Les pandémies, les catastrophes naturelles, l'intelligence artificielle nous poussent vers le repli jusqu'à la tétanie. Dans ces pages vives et ardentes, Andrea Marcolongo, Patrice Franceschi et Loïc Finaz combattent sans concession la peur et la prudence qui l'emportent aujourd'hui trop souvent sur la liberté. Puisque le risque est consubstantiel à la vie, faisons preuve de courage intellectuel et moral. Bref, retrouvons le goût du risque.
Bien plus qu'un libelle contre nos temps d'asphyxie, un éloge de la vie, imprévisible et joyeuse.