Au Tamil Nadu, dans le sud de l?Inde, les traditions les plus lointaines et les plus anciennes sont restées intactes plus que nulle part ailleurs. Les puissantes présences des esprits et des dieux vivants s?incarnent sous les masques, dans les corps qui s?abandonnent au moment du rite et dans les dépouilles animales lors des sacrifices... Des personnages dont on ne sait plus s?ils sont hommes, dieux ou esprits, surgissent dans leur évidence, réels et divins, naturels et surnaturels.
Rock et justice : un couple improbable. Et pourtant, les musiciens ont souvent eu affaire aux tribunaux. On y arbitre les relations tumultueuses entre musiciens, imprésarios et labels qui tournent souvent à l'avantage des producteurs et autres agents exploitant allègrement les artistes. On y organise les ruptures au sein des groupes, face aux haines qui naissent et aux séparations houleuses. Il y est question de faits divers, de drogue, de sexe, de ces affaires qui font la joie des médias. Sans oublier ces petits arrangements avec la loi que s'accordent des artistes entendant suivre leurs propres règles. Car, par sa vision transgressive, subversive, son jeu perpétuel avec les codes et les limites, le rock met à l'épreuve la société et ses institutions.
Spécialiste des ces affaires, avocat et chroniqueur dans divers magazines, Fabrice Epstein nous dresse une histoire judiciaire du Rock and Roll des années 50 à nos jours entre petites affaires et grands scandales.
En 2006 nous publions Rock, pop, un itinéraire bis en 140 albums essentiels de Philippe Robert. Cette anthologie ouvrira une série d'ouvrages références invitant à l'exploration transversale des genres musicaux. Quinze ans plus tard et fort de sept opus à son actif allant du folk aux musiques expérimentales, l'auteur achève un travail de synthèse minutieux et propose une anthologie totale : 100 ans de musique en 400 albums, à la croisée des genres. Musiques, Traverses & Horizons donne à voir une construction de l'histoire musicale du XXe siècle où Moondog croise Oneothrix Point Never, John Cale, Etta James et Colette Magny. Guidée par la passion et le plaisir de transmission, cette oeuvre rétrospective invite à fouler les chemins de traverses menant à la découverte d'un horizon musical inédit.
Ce livre est le premier d'importance consacré à ce groupe de jeunes artistes du Paris des années 1920, qui ont été les seuls, à l'époque, à essayer de dépasser ce qui s'était figé dans l'art abstrait en poursuivant une nouvelle forme de peinture figurative. Les oeuvres de Christian Bérard, Pavel Tchelitchew, Eugène et Léonide Berman - qui comprenaient également des dessins de théâtre, d'opéra et de ballet - ont suscité l'admiration de Gertrude Stein, George Balanchine, Edith Sitwell et Christian Dior, entre autres. L'oeuvre aux accents souvent nostalgique du groupe, présenté par Patrick Mauriès dans ce livre richement illustré, est une véritable découverte pour le public d'aujourd'hui.
L'objet que se donne la peinture chinoise est de créer un microcosme, « plus vrai que la Nature elle-même » (Tsung Ping) : ceci ne s'obtient qu'en restituant les souffles vitaux qui animent l'Univers ; aussi le peintre cherche-t-il à capter les lignes internes des choses et à fixer les relations qu'elles entretiennent entre elles, d'où l'importance du trait. Mais ces lignes de force ne peuvent s'incarner que sur un fond qui est le Vide. Il faut donc réaliser le Vide sur la toile, entre les éléments et dans le trait même. C'est autour de ce Vide que s'organisent toutes les autres notions de la peinture chinoise. Riche de sa double culture, François Cheng nous donne les clés d'appréhension et de lecture de la peinture chinoise en la confrontant à notre tradition artistique occidentale.
Bien moins connu du public occidental que les estampes, les paravents (byôbu) sont depuis plus d'un millénaire des objets indissociables de la culture et de l'art de vivre japonais. Assemblage de panneaux de bois revêtu de papier, le paravent offre par un jeu de plis et de discontinuités un support de création unique aux artistes : les représentations s'y cachent et s'y révèlent au regard du spectateur. De l'époque Nara (VIIIe sicècle) à la période contemporaine, cette singularité a ouvert la voie à une réflexion picturale sur l'agencement des formes, des couleurs et des matières. Destinés à l'origine aux pratiques cérémonielles dans les palais impériaux et dans les temples bouddhistes, le paravent a très tôt acquis un usage domestique, à la fois cloison mobile et ouvrage décoratif très prisé de l'aristocratie japonaise.
Les plus grands peintres, dont Sôtatsu, Kôrin, Roretsy et Hokusai, mais aussi de nombreux anonymes non moins talentueux en ont livré de splendides réalisations. Si les merveilles de la nature au fil des saisons sont un motif de prédilection, l'évocation d'épisodes littéraires - notamment Le Dit du Genji - ou historiques - la guerre entre les clans Taira et Minamoto - permettent des mises en scène aussi sophistiquées que raffinées. Des genres originaux propres au paravent japonais, se distinguent particulièrement, tels les paravents "À qui sont ces manches ?", les paravents "ornés d'éventails jetés à la rivière", les "paravents au papiers collés"...
Une anthologie de tous les textes que John Berger a consacrés à des artistes au cours de sa vie. Une oeuvre monumentale d'une richesse inouïe et surtout d'une très grande originalité car elle constitue une galerie de portraits couvrant toute l'histoire de l'art de la Préhistoire à nos jours, sans être pourtant un livre d'histoire de l'art.
John Berger nous introduit non pas dans l'intimité biographique des artistes, mais nous fait partager leur compagnie.
Il s'invite dans leur atelier par delà les siècles, il les questionne, il enquête pour révéler les questions qui les habitent, les observant avec une acuité et une intelligence rares.
Les réflexions sur l'art de cet auteur sont encore trop méconnues en France, où l'on connaît mieux ses romans, ses récits ou même les scénarios de certains des films qu'il a coécrits avec Alain Tanner dans les années 80. Ce volume entend combler ce manque en portant à la lumière un nombre considérable de textes. Si certains de ces textes ont déjà été traduits et publiés, notamment dans la presse, la plupart sont encore inédits.
Au total, 136 textes consacrés à 102 artistes, dans un volume de 720 pages, imprimé sur papier Bible et à la reliure souple (type Pléiade). Un livre dessiné par l'un des graphistes les plus reconnus et originaux en France (Philippe Millot) et fabriqué avec le plus grand soin.
John Berger (1926-2017) fut à la fois romancier, scénariste, peintre et critique d'art. Ses écrits sur l'art occupent une place centrale dans son oeuvre et ont été lus et commentés dans le monde entier.
Pour un grand nombre d'entre eux, ils restent encore à découvrir en France.
Réédition augmentée et mise à jour de l'oeuvre de Jean Dunand présentant plus de 1800 oeuvres illustrées de l'artiste.
Les années cinquante et soixante sont parmi les plus marquantes et les plus créatives de l'histoire du design.
Dans cet après-guerre consumériste, la nouveauté est portée aux nues et s'invite dans tous les secteurs de la conception. De la Vespa à l'Instamatic, des meubles Knoll aux caractères Helvetica, studios, ateliers et usines, inventent et diffusent les formes d'un monde nouveau.
Tour d'horizon complet du style années cinquante, cet ouvrage, riche de mille photographies et d'articles signés par les plus grands spécialistes du domaine, est une aubaine aussi bien pour l'antiquaire et le collectionneur que pour le simple amateur d'objets aux lignes incomparables.
Art, design, architecture, mobilier, luminaires, objets, textiles, intérieurs, graphisme...
« En une même journée, [il pouvait] être baroque, empire, préraphaélite ou japonais. Pourtant, il a toujours été Beardsley. » Julius Meier-Graefe, 1908.
Si Hugo n'a guère voulu montrer ses dessins de son vivant, des artistes phares ont depuis reconnu son audace, tel André Breton, qui y vit « des tableaux où la plus puissante imagination se donne cours ». Les Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey, conservent aujourd'hui plus de sept cents feuilles, parmi lesquelles de très nombreux chefs-d'oeuvre. Gérard Audinet, leur directeur, s'attache ici à suivre pas à pas, année après année, l'intense fièvre graphique du poète, faisant de cette étude une véritable monographie. Cet ouvrage dévoile l'incroyable fécondité et la pleine liberté d'un écrivain dessinateur dont les yeux et la plume ne cessèrent de fouiller l'obscurité.